© Pola Damonte / Shutterstock
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L'argent détenu par FTX aux Bahamas est passé sous le contrôle des autorités.

Et selon ces dernières, le butin laissé derrière lui par Sam Bankman-Fried s'élèverait à plusieurs milliards de dollars.

3,5 milliards de dollars de cryptos dans les coffres

Avec la chute de l'empire FTX, une question s'est rapidement posée : où est donc passé l'argent ? Sam Bankman-Fried, passé milliardaire durant la trentaine, a depuis la mise en faillite de l'exchange expliqué partout qu'il était ruiné. Or, au début du mois de novembre, FTX était tout de même la deuxième place de marché au monde, derrière l'inaccessible Binance.

Et alors que le temps judiciaire s'accélère pour SBF, des nouvelles nous viennent des Bahamas, où l'entreprise était domiciliée. Le régulateur financier de l'État caribéen vient en effet d'annoncer qu'il avait saisi 3,5 milliards de dollars en crypto-monnaie appartenant à FTX juste après sa mise en faillite.

Ces actifs ont été transférés peu après l'effondrement de FTX et d'Alameda Research dans les wallets de la Securities Commission of the Bahamas, et sont maintenant hors d'atteinte pour l'ancienne équipe dirigeante.

Des fonds destinés à indemniser les clients ?

Reste maintenant à savoir qui pourra accéder à ces fonds, tant le nombre de personnes lésées dans l'affaire est conséquent. Cette semaine, d'anciens clients de l'exchange ont déposé un recours collectif contre les dirigeants de FTX (dont SBF).

L'objectif de cette action judiciaire est de faire reconnaître que les actifs restants de la firme appartiennent aux clients. En effet, FTX a aussi laissé une ardoise conséquente à ses créanciers, à qui elle doit au moins 3 milliards de dollars. Les plaignants veulent ainsi obtenir une déclaration affirmant que les fonds détenus par FTX aux États-Unis, pour le compte de citoyens US, mais aussi de clients étrangers, n'appartiennent pas à l'ancienne plateforme. Cela les mettrait à la première place lors des remboursements.

La bataille judiciaire risque ainsi d'être mouvementée. Mais pour le moment, « tous les actifs transférés étaient et restent sous le contrôle exclusif de la commission », rapporte la directrice de la Securities Commission of the Bahamas Christina Rolle.