La campagne de rappels de véhicules du fait de la défectuosité des airbags Takata augmente en intensité. Le gouvernement ordonne ainsi le rappel de 800 000 voitures en plus.
Depuis l'accident tragique qui a coûté le 11 juin dernier la vie d'une automobiliste de 36 ans au nord de Reims, les airbags Takata sont au centre d'une polémique qui enfle. On apprenait ainsi il y a quelques jours que Citroën rappelait tous les modèles DS3 et C3 équipés de ces airbags. Mais ça n'était pas suffisant, si l'on en juge de la mesure que vient de prendre le ministère des Transports.
800 000 airbags en plus à remplacer
Voilà encore de nouvelles voitures concernées par le scandale Takata. En effet, le ministère des Transports vient d'ordonner l'immobilisation des 800 000 autres automobiles équipées de ces airbags défectueux, pour remplacement.
C'est donc à ce jour un total de 1,7 million de voitures qui sont frappés d'une interdiction de circuler. Chiffre auquel il faut ajouter 600 000 voitures ayant un airbag à risque et dont le gouvernement a demandé qu'ils soient rappelés, sans pour autant être interdit de rouler.
Le problème des airbags est international
« Cette décision vise à adresser un message clair et ferme aux constructeurs, tout en incitant les propriétaires de véhicules concernés à faire vérifier leur véhicule dès que possible » explique le ministère des Transports. Les véhicules touchés par l'obligation d'immobilisation sont tous ceux considérés à risque en Corse et dans les Outre-Mer, ainsi que ceux commercialisés avant 2011 au niveau du territoire métropolitain (hors Corse).
Ces mesures ne sont que les derniers sursauts d'une polémique qui dure depuis plus de dix ans, et qui a débuté en 2014. Le problème de cet airbag tient à un gaz qui vieillit mal, et qui dans des environnements humides et chauds, peut exploser et projeter des éléments de l'automobile sur le conducteur. Il a depuis déjà fait un certain nombre de victimes, et a entraîné le rappel de millions de véhicules à travers la planète.
Source : Sud Ouest
