Une fuite récente concernant un nouveau mode « basse consommation » pour la PS5 et la PS5 Pro vient de relancer les spéculations. Ce profil de performance, destiné aux développeurs, pourrait être la première pierre d’un projet plus ambitieux : une véritable console portable capable de faire tourner nativement les jeux PlayStation 5.

Le successeur à la PSP pourrait adopter un fonctionnement ingénieux pour éviter des coûts de portage aux développeurs. © N/A
Le successeur à la PSP pourrait adopter un fonctionnement ingénieux pour éviter des coûts de portage aux développeurs. © N/A

Après l'expérience du PlayStation Portal, un appareil limité au streaming, Sony semble préparer son grand retour sur le marché des consoles nomades. Si les bruits de couloir concernant une nouvelle machine portable, véritable héritière de la PSP, se font insistants depuis des mois, un indice technique concret vient aujourd'hui leur donner une nouvelle dimension. Des documents internes destinés aux développeurs révèlent l'arrivée d'un mode de fonctionnement à puissance réduite, dont les caractéristiques techniques suggèrent une compatibilité future avec un appareil moins performant.

Un mode basse consommation aux caractéristiques précises

Selon des documents qui ont fuité, Sony serait en train d'informer les développeurs de la mise en place d'un low power mode pour la PS5 et sa déclinaison Pro. Il ne s'agirait pas d'une simple option d'économie d'énergie pour l'utilisateur, mais d'un véritable profil de performance technique, un nouveau « drapeau » que les studios pourront utiliser aux côtés des modes existants. Pour l'instant, son implémentation serait optionnelle, mais elle pourrait devenir obligatoire à terme, incitant ainsi l'ensemble de l'écosystème PlayStation à s'adapter.

Ce mode basse consommation impose des restrictions matérielles significatives. Il limiterait le processeur à 8 threads, réduirait la puissance de traitement de l'audio 3D à 75 % de sa capacité et diviserait par deux la vitesse de la mémoire GDDR6. De plus, les fréquences des cœurs du processeur et de la puce graphique seraient abaissées de 10 à 20 %, et le GPU serait limité à 36 unités de calcul, soit le minimum requis pour assurer la compatibilité des jeux. L'objectif serait de réduire la consommation électrique de 20 à 30 % tout en conservant 90 % des fonctionnalités du système.

Concept de console portable basée sur la PS5. © TCMFGames
Concept de console portable basée sur la PS5. © TCMFGames

Fait marquant, ce profil de performance désactive totalement le support de la réalité virtuelle ainsi que celui du PlayStation Spectral Super Resolution (PSSR). Alors que Sony travaillerait activement sur des technologies comme le PSSR 2 pour atteindre des sommets de performance, notamment la 4K à 120 images par seconde sur ses consoles de salon, ce mode à basse consommation fait délibérément l'impasse sur cet upscaling avancé. Cette décision technique renforce l'idée d'une configuration pensée pour un matériel aux capacités plus modestes.

Vers une commercialisation à l'horizon 2028 ?

La mise en place d'un tel mode de fonctionnement en amont est une démarche stratégique. En encourageant les développeurs à rendre leurs jeux compatibles avec cette configuration dès maintenant, Sony s'assurerait une transition en douceur vers un éventuel nouvel appareil. Le jour du lancement d'une console portable, une large partie de la bibliothèque PS5 pourrait ainsi être immédiatement fonctionnelle, sans nécessiter de long travail de portage. Il s'agit de préparer l'écosystème logiciel bien avant toute annonce matérielle.

Ces indices techniques donnent du poids aux rumeurs persistantes sur le développement d'une nouvelle machine portable, qui serait la véritable descendante de la PSP et de la Vita. Contrairement au PlayStation Portal, qui se contente de diffuser en Wi-Fi les jeux tournant sur une PS5, ce nouvel appareil serait capable d'exécuter les titres de manière native. Ce positionnement placerait Sony en concurrence directe avec des acteurs comme Nintendo et Valve sur un marché du jeu nomade en pleine effervescence.

Le développement d'une telle console implique de trouver un équilibre délicat entre performance, autonomie et gestion de la chaleur, des contraintes inhérentes au format portable. Les spécifications de ce mode basse consommation pourraient justement offrir un premier aperçu des compromis techniques que Sony envisage pour son futur appareil. Elles dessinent les contours d'une configuration matérielle optimisée pour la mobilité, capable de faire tourner l'imposant catalogue de la PS5 dans de bonnes conditions.

Bien que Sony n'ait encore rien officialisé, l'accumulation d'indices convergents rend le projet d'une nouvelle console portable de plus en plus crédible. La mise en place de ce mode basse consommation serait une démarche pragmatique pour préparer le terrain logiciel. Il reste à voir quand et sous quelle forme cet appareil, qui pourrait porter un numéro de modèle commençant par « CFI » comme les autres consoles de la gamme, se matérialisera pour venir défier les acteurs du jeu nomade.

Source : WCCFTECH

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