Le combat s'organise à Bruxelles contre les plateformes d'e-commerce chinoises. L'Union européenne pourrait taxer l'entrée de tous les paquets traversant ses frontières à l'avenir.

À la fin du mois dernier, quatre ministres français se retrouvaient à l'occasion d'un déplacement exceptionnel à l'aéroport de Roissy pour annoncer la mise en place de mesures contre les excès du commerce en ligne, avec en ligne de mire les géants chinois comme Temu ou Shein. Mais l'effort existe aussi au niveau de l'Union européenne, la Commission venant de faire une proposition choc sur le dossier.
Des frais de 2 euros pourraient être imposés sur chaque petit colis arrivant d'en-dehors de l'Europe
Sera-t-il à l'avenir moins intéressant d'acheter des petites babioles pour des prix très bas sur des plateformes chinoises ? Peut-être. Car la Commission européenne vient de proposer l'imposition de frais de 2 euros pour chaque colis arrivant d'en-dehors de l'Europe, ce qui concerne dans l'immense majorité des cas des achats faits sur les plateformes chinoises.
« On parle de 2 euros par paquet, payé par la plateforme » a précisé le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, devant le Parlement européen. Cette mesure pourrait rendre beaucoup moins intéressantes les propositions d'achats les plus basses présentes sur ces plateformes.

4,6 milliards d'euros de colis importés l'an dernier
Car les Européens plébiscitent ce système à l'heure actuelle, quand on sait que l'an dernier, les colis importés de pays situés en dehors de l'Union européenne représentaient une valeur globale de 4,6 milliards d'euros.
La situation est dénoncée par les spécialistes de plusieurs secteurs économiques français comme le textile ou l'ameublement - ces derniers se plaignant d'une concurrence jugée déloyale. Elle est considérée comme d'autant plus urgente que la volonté de Donald Trump d'imposer des droits de douane contre la Chine fait craindre que cette dernière cherche à écouler sa production surnuméraire sur le Vieux Continent.
05 mai 2025 à 10h10