Test Aiper Scuba X1 Pro Max : le monstre d'Aiper pour débarrasser votre piscine de toutes les saletés

Nouveau haut de gamme d’Aiper, le Scuba X1 Pro Max (oui, ils ont repris les dénominations Apple) est le premier robot nettoyeur de piscine d’Aiper à proposer une fonction skimmer. Alors, est-ce que la montée en gamme vaut le coup ? C’est ce qu’on va voir dans ce test.

Aiper monte doucement en gamme, et si la marque propose toujours des robots très basiques à moins de 200€, elle ose désormais s’aventurer dans des niveaux de prix bien plus élevés, avec un appareil qui doit savoir tout faire, mais qui tutoie (voire dépasse, en fonction des offres) les 2000€. Alors, on a plutôt envie qu’il arrive à tout faire.

Déballage Aiper Scuba X1 Pro Max : montée en gamme

A priori et à la date de publication de cet article, Aiper détient un record : celui du robot le plus lourd, avec un poids sur la balance de 14,7 kg. C’est assez énorme, et vraiment pas pratique à transporter. Aiper en est parfaitement conscient, puisque la marque propose un caddie en option pour pouvoir le transporter sans devoir le soulever. C’est peut-être une solution, mais c’est une sorte de retour en arrière, car vous l’avez peut-être connu, mais dans les années 90, les robots piscine étaient tous énormes, et se transportaient sur un caddie, faisant aussi office d’enrouleur de câble et de support de télécommande (filaire). L'arrivée récente des robots sans fil à batterie lithium a été une sorte de libération de cette complexité, qui faisait (avec une efficacité de nettoyage plutôt moyenne) qu’on ne sortait son robot que de temps en temps, lui préférant souvent le simple tuyau d’aspirateur branché au skimmer… Alors espérons que toutes ces fonctions puissent rapidement être proposées dans un format plus pratique à manipuler !

Si vous pensiez que le X1 Pro Max était juste un X1 auquel on avait collé un module skimmer, il n’en est rien : le X1 Pro Max se dote de 9 moteurs au lieu de 4, ainsi que de plusieurs capteurs supplémentaires (on atteint désormais les 40 capteurs, on se demande ce qu’ils peuvent capter) permettant une navigation plus optimisée, mais aussi d’une pompe atteignant la capacité la plus haute du marché avec 32 000 litres par heure. Du côté du panneau de contrôle, pas d'élément supplémentaire : on dispose toujours d'une interface à un seul bouton, mais il permet de sélectionner le mode de fonctionnement et le pictogramme associé s'allume : c'est suffisant.

Le robot est fourni avec une base de recharge qui étrangement n’est pas la même que celle du X1 : elle fonctionne par induction, donc aucun connecteur n’est apparent, aucun risque d’usure ou de mauvais contact. 

Aiper Scuba X1 Pro Max : un nettoyage de référence

Lors de l’installation, l’application propose de renseigner quelques éléments concernant votre piscine, ce qui permet à la navigation « FexiPath 2.0 » d’optimiser les trajectoires, entre piscine arrondie ou rectangulaire, mais aussi de savoir si le profil de votre fonds est complexe (plage immergée par exemple) pour ne pas oublier de passer sur une zone.

Difficile d’imaginer que le X1 Pro Max ne nettoie pas bien, puisque le simple X1 était déjà une petite fée du ménage. La puissance supplémentaire de l’aspiration ne semblait même pas nécessaire pour le nettoyage, mais c’est peut-être utile pour que ce monstre puisse rester agrippé à la paroi lors du nettoyage des parois et de la ligne d’eau.

Étrangement, alors que le X1 est passé à une fente de 20 cm, le X1 Pro Max ne propose que 15,5 cm, comme la génération précédente. On remarque donc, étant donné la taille de l’engin, que le nettoyage des bords et des marches d’escalier n’est pas vraiment possible, comme chez la concurrence des « gros robots à tout faire ». Un petit robot nettoie plus aisément les fonds des marches.

On remarque que la stratégie de nettoyage diffère un peu de l’entrée de gamme, avec un suivi un peu plus précis des contours de la piscine, mais pas encore au niveau de l’incroyable (mais coûteux) système de cartographie du Beatbot Aquasense 2 Ultra : au premier passage sur une piscine aux contours complexes, il restera des zones non parcourues, heureusement couvertes lors des passages ultérieurs en mode nettoyage du fond.

Pour ce qui est des parois, la logique de déplacement est la même que pour l'entrée de gamme (et il n'y a pas mieux) : le robot change de ligne de nettoyage directement sur la paroi, ce qui permet d'éviter de manquer des zones dans le cas d'une piscine à la paroi concave ou convexe.

La ligne d'eau est elle aussi très bien nettoyée avec un « patinage » des rouleaux en surface assez généreux pour déloger les saletés tenaces.

En mode skimmer, le X1 Pro Max monte à la surface et ouvre une trappe à l’avant pour aspirer les débris flottants. La capacité de récupération est maximisée via une grande roue à aubes sur toute la largeur de la trappe, beaucoup plus efficace que les brossettes latérales de son concurrent. 

Petit désagrément de fin de nettoyage : si le robot sait remonter à la surface pour vous notifier de la fin du nettoyage et pour le récupérer avec un peu moins d'eau à l'intérieur, il ne saura flotter que tant qu'il lui restera un peu de batterie. Une fois la batterie vide, il tombera irrémédiablement au fond de la piscine. Un défaut dont Beatbot a su s'affranchir, et un défaut plutôt lourd, le robot pesant à peu près le poids d'un âne mort une fois gorgé d'eau. Courrez vite le récupérer une fois le nettoyage terminé !

Pour nettoyer le filtre, Aiper a enfin pensé aux pauvres humains qui doivent s’occuper d’entretenir les robots : le panier du filtre est ENFIN constitué de quatre pans amovibles (pas le fonds, mais les côtés), donc si vous souhaitez insister pour décrasser ce stupide filtre micromesh (voir notre test du Scuba X1 « de base »), pas de souci, vous pourrez le mettre bien à plat face à votre jet d’eau.

On peut aussi alterner entre filtre MicroMesh et filtre standard simplement en remplaçant ces panneaux. Étrangement, sur cette gamme, Aiper ne fournit pas de filtre à mailles larges comme sur le simple X1 pour réaliser un premier passage en début de saison et récupérer les gros débris, mais on arrive assez bien à s'en passer. Revers de la médaille des éléments amovibles : leur système de fixation nécessite d’appuyer assez fort pour les détacher, et le plastique n’a pas tenu sur un des éléments lors des quelques semaines de test. Il y a des choses à revoir du côté de la fabrication de ces pièces (avec un plastique un peu plus souple et moins cassant).

Les quatre heures d’autonomie seront suffisantes pour toutes les piscines, à moins bien sûr que vous ne souhaitiez plus de temps en mode skimmer. Là, pas de miracle, sans panneaux solaires, le X1 Pro Max ne peut rivaliser avec les robots dédiés de la gamme Surfer, qui offrent eux une autonomie illimitée, à condition que l’ensoleillement soit généreux.

Test bonus : Aiper Hydrocomm Pro : un moyen de contrôler le robot sous l'eau, mais pas seulement.

Petit bonus, un test dans un test : Aiper a profité du test du Scuba X1 Pro Max pour nous envoyer la sonde Hydrocomm. Proposée en version Pure à 250€ ou en version Pro à 360€ (prix remisés, comme la plupart du temps chez Aiper), il s’agit de la même sonde de base, dans laquelle sont insérés des modules de test de qualité de l’eau sur la version Pro. 

Curieusement, Aiper a choisi pour sa sonde un look blanc, à l'opposé de ses robots. Et ce n'est pas forcément une bonne idée : comme vous pouvez le voir sur l'image ci-dessous, la partie exposée au soleil a très vite jauni dans notre piscine de test (au chlore).

Le premier module permet de mesurer la valeur du pH, le potentiel d'oxydoréduction ainsi que la température de l'eau, tandis que le second module vous donnera les mesures de solides dissous totaux (donc le niveau de chlore, de sel ou de brome), la conductivité électrique (qui, si elle est trop élevée, indique une concentration excessive d'ions dissous, en général en raison d'un surplus de produits chimiques comme le stabilisateur) et aussi la température de l'eau.

De base, cette sonde ne sert donc qu’à communiquer avec votre robot quand il est sous l’eau, ce qui est un peu faible comme fonctionnalité pour le prix.

Notons qu’Aiper n’a pas trouvé de formule miracle : les deux modules ont une durée de vie limitée, et comme chez les concurrents, il faudra les remplacer à peu près tous les ans. L’architecture modulaire d’Aiper est ici un avantage, on n’a pas à remplacer tout de produit, mais ça fait quand même beaucoup de déchets ainsi qu’un budget sûrement non négligeable (les prix des éléments de remplacement ne nous ont pas été communiqués). 

Mais ce n’est pas tout : les deux sondes doivent être réétalonnées tous les 60 jours si vous voulez être sûr que leurs mesures sont correctes, avec un rappel de l'application. Tout cela mis ensemble, ça fait quand même beaucoup de contraintes pour remplacer une boîte de bandelettes de contrôle (et s’offrir un peu de confort dans le contrôle du robot), vous ne trouvez pas ?

Au final, on aura tendance à voir l’Hydrocomm (Pro ou pas) plutôt comme un gadget trop cher plus qu’un véritable outil pratique.

Aiper Scuba X1 Pro Max : l'avis de Clubic