Il y a deux ans, chez Clubic, nous testions le Shark Detect Pro. Sans être exempt de défauts, l'aspirateur balai avec station nous avait plutôt convaincu. Aujourd'hui, nous avons son petit frère entre les mains : que vaut le PowerDetect Clean & Empty ?

- La station 3-en-1
- L'articulation du balai (+ position parking cachée)
- L'aspiration ultra-puissante
- Assez d'accessoires
- Détection des zones sales
- Lourd
- Bruyant par moments
- Un bac à poussière qui ne convient pas aux allergiques
- Pas très intuitif quand il s'agit de le démonter
Shark continue son bonhomme de chemin sur le marché très concurrentiel des aspirateurs balais et n'hésite pas à venir challenger les plus gros acteurs avec des modèles de compétition. Le Shark PowerDetect Clean & Empty se veut une évolution du Shark Detect Pro : station d'auto-vidage, détection des poussières et multiples accessoires pour aspirer partout.
Ses dernières améliorations valent-elles son prix avoisinant les 500 € ? Efficacité, fonctionnalités, ergonomie, autonomie… Tout ce qu'il y a à savoir figure dans ce test pour évaluer l'aboutissement de cette formule Shark génération 2025 !
Test réalisé sur un exemplaire prêté par le constructeur.
Unboxing Shark PowerDetect Clean et Empty IP3251EUT : un équipement complet
- la station de charge (corps + câble d'1m20 + fixation + support d'accessoires)
- l'aspirateur PowerDetect Clean et Empty (corps + manche + brosse large anti-enchevêtrement)
- une mini-brosse motorisée
- une mini-brosse non-motorisée
- un embout suceur
- une cartouche de désodorisant
- un manuel d'utilisation en deux parties
Design du Shark PowerDetect Clean et Empty IP3251EUT : pensé pour faciliter la prochaine mission
Quand on ouvre le carton, on peut se dire : « mais où vais-je bien pouvoir ranger tout ça ? ». En fait, tout cet attirail tient dans un coin du salon, grâce à la station qui permet de maintenir, de recharger et de vider l'aspirateur balai (au lieu qu'il soit posé en équilibre contre un mur) et de garder les accessoires sous la main.
L'ensemble laisse une impression de robustesse, tout en gardant finalement une certaine compacité. Le manche et la brosse principale tiennent sans problème sur la station si l'on veut n'utiliser que la fonction aspi-main.
Nota Bene : il existe aussi en coloris noir, pour un aspect à la fois plus habillé et encore plus discret.
En somme, on a tout sous les yeux : pas besoin de penser à la charge, ni au collecteur de poussière (700 ml, une contenance déjà confortable en soi) qui, par défaut, se vide à chaque fois dans la petite poubelle blanche de 2L. On retrouve également le petit dispositif désodorisant, logé dans sa petite boîte de conserve. Une petite étiquette auto-collante jaune vous montre même comment la positionner correctement !
Quant à l'aspirateur en lui-même, sa batterie est amovible et il embarque un écran LED qui vous informe sur le mode d'aspiration choisi (éco, intelligent ou boost) et sur l'état de la batterie.
En plus du bouton marche/arrêt situé sur l'écran, le Shark PowerDetect est doté d'une gâchette qui vous permet de modifier le mode d'aspiration. Aussi avez-vous le choix entre :
- le mode éco (feuille verte), qui permet d'économiser de l'énergie et d'aspirer plus silencieusement ;
- le mode intelligent (icône bleue), qui augmente l'intensité dès que l'aspirateur détecte un tapis ou une forte densité de matière ;
- le mode boost (ventilateur rouge), au cas où l'appareil ne serait pas assez intelligent…
On apprécie qu'il ne faille pas maintenir de gâchette pour que l'aspiration reste en marche !
Prise en main : un peu lourd et bruyant (bis repetita) mais…
Comme son prédécesseur, le Shark PowerClean va tirer un peu sur les bras. Il a même pris de la masse, puisqu'il passe de 2,8 kg à 3,7 kg avec manche et brosse (1,9 kg seul), ce qui le place indubitablement dans la catégorie poids lourd. Cependant, le poids est plutôt bien réparti et dans l'ensemble, l'appareil a également gagné en agilité. Ce n'était pas exactement notre première impression, pourtant…
En effet, sa cheville se bloque dès que la brosse et le manche passent à 90°. Certes, c'est très bien pour se maintenir à la verticale sur la station ou en position parking.
Toutefois, la brosse peut se bloquer toute seule (et s'éteindre !) si vous ramenez l'appareil trop près de vous et réduisez trop l'angle. C'est un coup à prendre, mais on se fait avoir plusieurs fois avant de sentir la limite. Alors en quoi peut-il bien être si agile ?
Pour plusieurs raisons, en vérité :
- une articulation facile à déclencher ;
- la brosse large qui épouse le mouvement en changeant son angle latéralement ;
- la force rotative de la brosse large en mode boost qui vous tracte sur tapis (on y reviendra).
Ajoutons à cette mécanique facilitante un puissant éclairage à l'avant comme à l'arrière de la brosse principale.
Quant au niveau sonore, il y a du mieux par rapport aux 86 dB maximum mesurés sur son frère aîné. Ainsi, on trouve :
- 62 dB en mode éco ;
- 65 dB en mode intelligent sur sols durs ;
- 75 dB en mode boost;
- 78 dB quand la station aspire les déchets de l'appareil ;
- 82 dB en mode boost sur tapis.
Nota Bene : nous avons utilisé le sonomètre en nous tenant à un mètre de la source sonore.
Capacité d'aspiration : pour vous rendre accro
Nous avons réalisé un premier test sur tapis, apparemment propre. Après un minutieux double passage, voici ce que nous avons récupéré :
En plus de nous avoir embarqué à toute berzingue comme sur la route arc-en-ciel de Mario Kart, l'appareil a ratissé les fibres du tapis en profondeur. Résultat, un mouton de poussière plutôt conséquent ! Autant dire qu'avec une telle démonstration de puissance, le test des 100 g de grains de riz et de café mélangé risquait de s'apparenter à une formalité (spoiler : oui).
A-t-on vraiment besoin de commenter ? 100% de réussite en un passage, rien de spécial à signaler. Ne clignez pas des yeux si vous voulez assister au spectacle. Sur tapis, c'est toujours du 100%, mais seulement après trois passages et la brosse peut éjecter quelques grains lorsqu'on la ramène vers soi. Le nettoyage est mécaniquement passé de 4 à 12 secondes, et le collecteur est loin d'être saturé. Ne reste qu'à tester l'aspirateur à main !
La brosse motorisée est pratique pour récupérer les poils d'animaux, les cheveux et les miettes, mais ne pourra pas désincruster des détritus trop fermement pris dans de la fibre textile. Idem pour le tube suceur, qui permet néanmoins de passer dans les recoins les plus inaccessibles de votre domicile/véhicule/canapé, etc.
Entretien : écolo et économique (un peu cracra aussi)
Une fois le nettoyage terminé, vous positionnez l'aspirateur-balai sur sa station : son collecteur va s'ouvrir automatiquement et laisser tomber tous les débris dans la poubelle blanche. La poussière fine se fait ensuite puissamment aspirer deux fois d'affilée. Le bruit émis par l'opération peut surprendre ; aussi pouvez-vous désactiver cette fonctionnalité via l'interrupteur situé sur le côté.
Nous n'avons pas trouvé d'élément qui nous permette de connaître le degré de saturation de la poubelle. Il convient donc d'y penser régulièrement, à raison d'une fois par mois environ - tout dépend de votre utilisation. Un bouton gris permet de désolidariser le bac sans effort.
C'est peut-être subjectif, mais nous apprécions grandement le fait de ne pas avoir besoin de sac de récupération, qu'il faut finir par racheter, remplacer, etc. juste pour ne jamais entrer en contact avec la poussière. Les allergiques en ont sans doute davantage besoin, mais en ce qui nous concerne, le plus simple reste de vider le bac tel quel.
Certes, le risque est forcément de laisser un peu de poussière s'envoler ou mal s'évacuer. Mais une seule manipulation un peu pénible à effectuer une fois par mois, ce n'est vraiment pas cher payé, à notre humble avis, du moins ! Rien ne vous empêche, par ailleurs, de rincer la poubelle de temps en temps, à condition de la faire sécher 24h à l'air libre avant de la réinstaller.
Nota Bene : sous le bac blanc se situe un filtre en mousse qu'il convient également de rincer de temps en temps.
Quant à la brosse anti-enchevêtrement, elle s'est laissé ligoter par un échantillon de notre flamboyante tignasse lors d'un cycle…
Nous avons eu recours aux ciseaux, car nous n'avons pas pu retirer la brosse du centre. Seule la première, rayée bleu et noir, est amovible, ainsi que les pales en plastiques (à gauche). Si tout fonctionne bien dans l'ensemble, il faut parfois chercher un peu pour trouver les boutons et autres loquets qui permettent de manipuler les composants de l'aspirateur.
C'est notamment le cas pour le filtre Hepa, puisqu'il faut d'abord retirer le collecteur de poussière, puis tirer assez fort sur un petit levier noir marqué d'une petite flèche. On craint de tout casser, mais on finit par déloger le filtre, lequel est rinçable à l'eau claire (puis séchage 24h, etc. vous connaissez la chanson…)
Autonomie : tout à fait confortable !
La marque annonce 70 minutes maximum, donc un peu plus d'une heure en mode éco et sans accessoire motorisé. L'indicateur du niveau de charge n'est pas très précis, mais relativement clair pour se figurer à la louche le temps d'aspiration restant.
Nota Bene : le manuel segmente la jauge en tranches de 20 %.
Quoi qu'il en soit, nous avons décidé de procéder à un test « organique ». Le mode automatique sur tout l'appartement : sols durs, tapis à poil court, tapis à poil long, canapé, sur environ 75 m2 d'appartement dont 40 m2 de surface à nettoyer. Nous avons terminé notre tâche en 28 minutes et 45 secondes sans nous presser, et il nous restait entre 20 et 40% de batterie. Dans l'ensemble, il a passé 3 minutes en mode boost. En revanche, difficile de distinguer les moments d'intensité faible et medium. Quoi qu'il en soit il nous restait de la marge, puisque l'aspirateur a fini par s'éteindre au bout d'exactement 44 minutes et 9 secondes.
Au niveau de la charge, une seule led sur le côté de l'appareil nous donne une estimation de l'état de la charge. Elle passe du jaune clignotant au vert au bout de 2h et 10 minutes (75%), puis au blanc après 4h seulement. Le manuel indique qu'à partir de là, l'appareil est à bloc.
Shark PowerDetect Clean & Empty IP3251EUT : l'avis de Clubic
On n'aurait jamais dû l'essayer... parce qu'on va avoir du mal à s'en passer ! Il cumule tous les points forts qui plaisent aux adeptes de l'aspirateur-balai : une aspiration démentielle, notamment sur tapis, une très bonne contenance, une autonomie correcte, divers accessoires et une ergonomie étonnante, une fois qu'on l'a en main !
Certes, il est brut de décoffrage : un peu lourd, un peu bruyant, un peu rigide par endroits et le système de vidange est aussi rudimentaire du bac blanc à la poubelle qu'il n'est sophistiqué de l'aspirateur au bac blanc. Nous, il a flatté notre côté bourrin ; certains seront peut-être plus sensibles quant aux points négatifs que nous avons subjectivement rangé dans le domaine du détail.
En somme, une arme anti-poussière à dompter non sans un certain plaisir !
- La station 3-en-1
- L'articulation du balai (+ position parking cachée)
- L'aspiration ultra-puissante
- Assez d'accessoires
- Détection des zones sales
- Lourd
- Bruyant par moments
- Un bac à poussière qui ne convient pas aux allergiques
- Pas très intuitif quand il s'agit de le démonter
Fiche technique Shark PowerDetect Clean & Empty
Capacité du réservoir | 2l |
Niveau sonore | 86dB |
Type de sol | Carrelage, Moquette, Parquet, Tapis |
Type de brosse | Brosse motorisée |
Autonomie | 70mn |
Capacité du réservoir | 2l |
Niveau sonore | 86dB |
Type de sol | Carrelage, Moquette, Parquet, Tapis |
Type de brosse | Brosse motorisée |
Autonomie | 70mn |
Temps de recharge | 6h |
Largeur | 26.3m |
Profondeur | 39.3m |
Hauteur | 115.8cm |
Poids | 3.71kg |