
Modèle emblématique du milieu de gamme chez Hisense, le U7Q mise sur un rapport qualité/prix particulièrement attractif, sans négliger les prestations visuelles. Avec son rétroéclairage Mini-LED, sa compatibilité HDMI 2.1, et ses promesses en matière d'HDR comme de gaming, ce téléviseur coche de nombreuses cases sur le papier. Mais tient-il vraiment ses promesses à l’usage ? Réponse avec notre test complet.
- Contraste natif élevé grâce à la dalle VA
- Calibrage SDR et HDR très propre en mode Filmmaker
- Compatibilité HDMI 2.1 (VRR 144 Hz, ALLM, eARC)
- Mode jeu performant avec input lag très faible
- Interface Vidaa fluide et complète
- Upscaling efficace
- Bon rapport qualité/prix
- Rétroéclairage Mini-LED peu dense
- Luminosité HDR limitée pour les contenus exigeants
- Palette de couleurs un peu faible pour du QLED
- Revêtement semi-brillant sujet aux reflets
- Télécommande basique, non rétroéclairée
Ce test est valable pour les modèles suivants : Hisense 50U7Q, Hisense 55U7Q, Hisense 65U7Q, Hisense 85U7Q et Hisense 100U7Q. Le modèle de 75 pouces est quant à lui doté d'une dalle de type ADS et non VA comme notre exemplaire de test.
Positionné entre le U7Q Pro et le plus ambitieux U8Q, le Hisense U7Q s’inscrit dans une hiérarchie claire au sein de la gamme Mini-LED de la marque. Il reprend l’essentiel des avancées de l'U7Q Pro, notamment un rétroéclairage Mini-LED Full Array, mais avec une configuration plus modeste : 160 zones sur la version 55", contre 312 zones sur le Pro sur la même diagonale. L'Hisense U8Q, quant à lui, franchit un cap avec une dalle Mini-LED beaucoup plus segmentée — plus de 2000 zones sur notre modèle de test — et une luminosité de pointe bien supérieure. Le U7Q reste toutefois un compromis solide, conservant le Quantum Dot, la compatibilité Dolby Vision et HDR10+, et un taux de rafraîchissement jusqu’à 144 Hz, tout en visant un tarif bien plus contenu.
Hisense U7Q : performances et qualité d'image
Nos mesures
L'Hisense U7Q s’inscrit comme une proposition Mini-LED plus accessible, tout en conservant une base technique sérieuse. Le téléviseur embarque une dalle VA 8 bits + FRC, capable d’afficher une profondeur de couleur sur 10 bits, avec un rafraîchissement natif de 120 Hz (poussé à 144 Hz en jeu, voire 288 Hz en 1080p).
Il repose sur un rétroéclairage Full Array Mini-LED plus modeste que celui des U7Q Pro et U8Q, avec 160 zones sur le modèle 55 pouces que nous avons testés. Une configuration qui reste cohérente pour ce positionnement tarifaire, même si elle atteint vite ses limites dans les scènes HDR complexes ou très contrastées.
En bref : nos mesures sur le Hisense U7Q | |
Luminosité minimale | 46 cd/m² |
Pic lumineux SDR (APL 10 %) | 471 cd/m² |
Pic lumineux HDR (APL 10 %) | 751 cd/m² |
Contraste natif | 4573:1 |
Température de couleurs | 6 703 K |
Delta E moyen / max SDR | 1.42 / 2.32 |
Delta E moyen / max HDR | 1.55 / 4.03 |
Le tableau ci-dessus présente un bref résumé des mesures que nous avons réalisées avec notre sonde Calibrite Display Plus HL et le logiciel Calman Ultimate sur l'Hisense U7Q. Pour découvrir notre analyse complète, ses courbes et ses graphiques, nous vous invitons à déplier les deux sections ci-dessous.
Cliquez ici pour voir nos mesures SDR
L'Hisense U7Q est étonnamment bien calibré dans son mode Filmmaker. La balance RGB se démarque par sa stabilité, quand bien même l'image est un peu plus froide qu'attendue. Idem du côté du gamma ou de l'échelle de gris, avec des relevés qui témoignent du bon équilibre offert par ce téléviseur.
On retrouve ce bon équilibre à la mesure de la fidélité colorimétrique. Aucune nuance ne dépasse la ligne jaune, qui représente le seuil au-delà duquel l'œil humain perçoit les dérives chromatiques. En d'autres mots, le mode Filmmaker en SDR est globalement très respectueux de l'image.
La suite de nos mesures en HDR
Compatible avec les signaux HDR10+ comme Dolby Vision, l'Hisense U7Q n'a pas grand-chose à envier à son grand-frère, le U8Q en matière de dynamique d'image. Cela dit, il assure néanmoins un niveau de performance correct pour son tarif.
Du côté de la colorimétrie, l'U7Q se montre une nouvelle fois correctement calibré avec une seule petite dérive sur le point blanc.
Le pic lumineux en HDR (mesuré en mode Filmmaker, fenêtre de 10 %) atteint un résultat honorable de 751 cd/m², un score correct pour cette gamme, qui permet de donner un surplus d'âme aux contenus HDR, sans toutefois offrir un rendu saisissant.
La couverture colorimétrique reste en retrait par rapport à des modèles plus onéreux, comme l'Hisense U8Q, et ce malgré la présence de la technologie QLED et ses Quantum Dots. Nous l'avons mesuré à 91 % pour l'espace UHDA-P3 et à 69 % pour l'espace BT.2020. Bien sûr, ce résultat reste satisfaisant sur cette tranche de prix.
Pour en savoir plus sur la manière dont nous testons les téléviseurs chez Clubic, consultez notre protocole de test ci-dessous.
Nos impressions sur le rendu à l'image
À première vue, l’image du Hisense U7Q paraît relativement sage. On est loin du rendu éclatant et percutant des modèles plus haut de gamme de la marque — ou de ses concurrents directs en OLED ou Mini-LED plus densément segmentés. L’image manque un peu de peps et de dynamique, notamment sur les contenus HDR, où le rétroéclairage à 160 zones montre rapidement ses limites. Les hautes lumières manquent de précision, et le local dimming, bien que présent, ne permet pas de compenser entièrement cette faiblesse, surtout dans les scènes très contrastées.
Mais à ce tarif, le U7Q parvient malgré tout à offrir une prestation solide sur plusieurs points clés. D’abord, le contraste natif de la dalle VA est excellent, avec des noirs profonds et bien tenus. Dans les séquences sombres, le téléviseur fait preuve d’une belle lisibilité, en préservant de nombreux détails dans les ombres. Le piqué d’image est également très satisfaisant : le rendu est net, bien défini, sans suraccentuation artificielle, y compris avec des sources de moindre qualité.
La colorimétrie reste peut-être le point le plus perfectible. Si les couleurs sont parfaitement équilibrées en mode "Cinéma", elles manquent d’ampleur et de saturation par rapport à ce que l’on retrouve sur des modèles plus onéreux. La palette de couleurs apparaît, en effet, légèrement moins riche. Ce n’est en rien rédhibitoire, mais cela limite un peu l’impact visuel des contenus HDR les plus exigeants.
Hisense propose également des traitements vidéo relativement bien maîtrisé sur son U7Q. Le moteur d’upscaling est efficace, avec un certain lissage des détails, sans excès toutefois. La gestion de mouvement mérite aussi d’être soulignée. Elle s’avère utile pour limiter les saccades, notamment sur les films 24p. Mais attention toutefois, car sa désactivation expose à un affichage parfois saccadé, notamment dans les travellings, comme nous avons pu le constater avec le film 1917.
Dans l’ensemble, la prestation offerte par le U7Q est tout à fait correcte pour sa gamme de prix. Mais face à des références mieux établies dans le domaine, l'U7Q reste encore un cran en dessous en matière de finesse de traitement, de richesse colorimétrique et de gestion HDR.
Côté ergonomie visuelle, le revêtement semi-brillant de la dalle montre ses limites en environnement lumineux : les reflets restent bien visibles, et la luminosité contenue du téléviseur n’aide pas à les compenser efficacement. C’est d’autant plus dommage que les angles de vision sont dans la moyenne haute des dalles VA, mais restent logiquement plus étroits qu’avec des dalles IPS ou OLED.
Expérience au quotidien
Audio
Le système audio intégré varie selon les tailles, mais sur la version 55 pouces testée, on retrouve un système 2.1 (2 x 10 W + woofer de 20 W). Le rendu est propre, avec des dialogues bien clairs, mais les basses restent discrètes, et l’image sonore manque d’amplitude. Le support de Dolby Atmos et DTS:X est bien présent, mais les effets verticaux restent logiquement symboliques sans système dédié.
Interface et fonctionnalités
L'U7Q fonctionne sous Vidaa, l'interface maison développée par Hisense. L’interface est rapide et bien pensée ; elle s'est largement enrichie ces dernières années. Les principales plateformes sont disponibles (Netflix, YouTube, Prime Video, Canal+, etc.), ainsi que Twitch comme nouvel ajout pour 2025. On retrouve une compatibilité avec les protocoles AirPlay 2, ainsi que la possibilité d'utiliser les assistants vocaux d'Amazon et de Google. La navigation est fluide, et l’interface rappelle les systèmes webOS ou Tizen, avec une ligne d’apps horizontale et des réglages rapides accessibles.
La télécommande reflète néanmoins le positionnement tarifaire de ce téléviseur et on n'obtient pas la même finition que sur les modèles plus onéreux comme l'U8Q. Toujours est-il que celle-ci est complète, simple, même si elle intègre pas moins de 9 touches de raccourcis vers des services tiers.
Gaming
Hisense continue de renforcer sa position auprès des joueurs, et le U7Q bénéficie d’un traitement particulièrement soigné sur ce point. Le téléviseur dispose de deux entrées HDMI 2.1 pleinement compatibles avec les signaux 4K jusqu’à 144 Hz, ainsi qu’un mode HSR 1080p à 288 Hz, très utile pour les compétiteurs sur PC. À cela s’ajoutent les classiques, et désormais indispensables : ALLM (Auto Low Latency Mode), VRR (Variable Refresh Rate), et la prise en charge de FreeSync Premium et G-Sync Compatible.
L'input lag sur le Hisense U7Q | ||
Mode Jeu | Mode Standard | |
Input lag mesuré (à 60 Hz) | 13,1 ms | 24 ms |
Les performances en jeu sont plutôt convaincantes. Avec le mode Jeu activé, nous avons mesuré un input lag de seulement 13,1 ms, et autour de 24 ms lorsque le mode Jeu n'est plus actif.
Côté interface, Hisense intègre comme sur ses autres modèles, un menu contextuel qui affiche en temps réel les informations clés (nombre d’images par seconde, VRR actif, mode HDR, fréquence de rafraîchissement, etc.). Cette surcouche s’avère pratique pour ajuster rapidement les paramètres en fonction du jeu ou du type de contenu, sans devoir naviguer dans les menus du téléviseur.
Consommation électrique
En matière de consommation, le Hisense U7Q se montre plutôt raisonnable pour un téléviseur Mini-LED. Lors de notre test avec une mire blanche calibrée à 150 cd/m², nous avons calculé une consommation relative d’environ 58,4 W/m². Ce chiffre le place dans la moyenne basse des téléviseurs rétroéclairés par Mini-LED, un bon point pour un usage au quotidien, notamment si l’on active les fonctions d’économie d’énergie disponibles dans les menus de réglage.
Design et connectiques
Le Hisense U7Q arbore un design sobre mais soigné, avec un pied central fixé par une traverse en plastique rigide. Ce pied assure une bonne stabilité générale, bien que l’on perçoive un léger jeu latéral lorsque l’on manipule le téléviseur.
Le cadre de l’écran est fin, presque affleurant à la dalle, ce qui donne un aspect moderne et valorisant en face avant. En revanche, l’épaisseur de 7,7 cm place le U7Q parmi les modèles relativement épais pour du Mini-LED, ce qui peut limiter son attrait en usage mural. L’arrière en plastique noir texturé, au motif discret, donne un aspect soigné mais il est clair que le niveau des finitions et les matériaux employés reflètent, encore une fois, le positionnement tarifaire de ce modèle.
Côté connectique, le Hisense U7Q s’en sort très bien avec une dotation complète et bien pensée. On retrouve quatre ports HDMI, dont deux compatibles HDMI 2.1 : les ports HDMI 3 et 4 prennent en charge les signaux 4K jusqu’à 120 Hz ainsi que le VRR jusqu’à 144 Hz, tandis que les deux autres sont limités à 60 Hz. Le port HDMI 3 est également compatible eARC, pour un retour audio haute fidélité vers une barre de son ou un ampli. Deux ports USB sont présents, dont un en USB 3.1 Gen 1, aux côtés d’une sortie optique, d’une prise casque, d’une sortie pour caisson de basses, et d’une entrée AV via mini-jack.
La connectivité réseau repose sur un port Ethernet 100 Mbps, le Wi-Fi 5 (802.11ac) et le Bluetooth 5.0. À cela s’ajoutent deux entrées antenne et un slot CI+ 2.0. Le téléviseur prend aussi en charge AirPlay 2 et assure une bonne compatibilité avec la plupart des fonctions HDMI récentes (ALLM, VRR, CEC, HDCP 2.2).
Test Hisense U7Q : l'avis de Clubic
Hisense nous livre une proposition équilibrée avec un téléviseur qui se présente un ticket d'entrée réussi dans le monde du MiniLED. Le téléviseur réussit à conjuguer un prix accessible avec des prestations solides : dalle VA bien contrastée, image bien calibrée en sortie de carton, traitements vidéo efficaces, et un bon niveau de réactivité pour le jeu. Il ne rivalise pas avec les modèles premium sur la gestion HDR ou la richesse colorimétrique, mais il parvient à offrir une expérience visuelle homogène, sans réel défaut majeur pour cette tranche de prix.
Certes, le rétroéclairage Mini-LED à 160 zones montre rapidement ses limites dans les scènes complexes, le pic lumineux reste modeste, et la dalle semi-brillante n’est pas idéale pour les environnements lumineux. Mais le U7Q compense par un bon niveau de détails dans les ombres, une image nette, un upscaling maîtrisé, et un mode jeu performant avec prise en charge du 144 Hz, du VRR et d’un input lag très bas.
Au final, le Hisense U7Q se positionne comme un choix pertinent pour qui cherche un téléviseur polyvalent, bien équipé et prêt pour le gaming, sans dépenser une fortune. Un téléviseur à recommander à condition de ne pas attendre un rendu HDR spectaculaire ou un audio performant, mais plutôt une image stable, naturelle et bien maîtrisée dans la plupart des situations.
- Contraste natif élevé grâce à la dalle VA
- Calibrage SDR et HDR très propre en mode Filmmaker
- Compatibilité HDMI 2.1 (VRR 144 Hz, ALLM, eARC)
- Mode jeu performant avec input lag très faible
- Interface Vidaa fluide et complète
- Upscaling efficace
- Bon rapport qualité/prix
- Rétroéclairage Mini-LED peu dense
- Luminosité HDR limitée pour les contenus exigeants
- Palette de couleurs un peu faible pour du QLED
- Revêtement semi-brillant sujet aux reflets
- Télécommande basique, non rétroéclairée
Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde Calibrite Display Plus HL et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.
Fiche technique Hisense U7Q
Diagonale | 55 pouces |
Résolution d'écran | 3840 x 2160 pixels - 4K UHD |
Technologie d'écran | QLED |
Compatibilité HDR | HLG, HDR10, HDR10+, HDR10+ Adaptive, Dolby Vision IQ |
Fréquence de rafraichissement maximal | 144 Hz |
Puissance des haut-parleurs (watts) | 40 |
Système d'exploitation | Vidaa |
Diagonale | 55 pouces |
Résolution d'écran | 3840 x 2160 pixels - 4K UHD |
Technologie d'écran | QLED |
Type de dalle | HVA |
Type de rétroéclairage | Mini LED |
Processeur vidéo | AI Hi-View Engine MT9618 (Quad Core) |
Compatibilité HDR | HLG, HDR10, HDR10+, HDR10+ Adaptive, Dolby Vision IQ |
Fréquence de rafraichissement maximal | 144 Hz |
Autres | Mode Filmmaker |
Puissance des haut-parleurs (watts) | 40 |
Nombre de haut-parleurs | 3 |
Dolby Atmos | Oui |
DTS:X | Oui |
Nombre de ports HDMI | 4 |
Standard HDMI | HDMI 2.1 |
ARC / eARC | eARC |
ALLM | Oui |
Synchronisation dynamique | VRR, FreeSync |
Autres entrées | 1x USB-C, 2x USB-A |
Autres sorties | 1x optique (SPDIF), 1x casque |
Autres fonctions | CEC |
Système d'exploitation | Vidaa |
Bluetooth | Oui |
Norme Bluetooth | 5.0 |
Wi-Fi | Oui |
Norme Wi-Fi | 5 (AC) |
Assistant vocal | Google Assistant, Alexa, Vidaa Voice |
Airplay 2 | Oui |
Homekit | Oui |
Hauteur | 773mm |
Largeur | 1,226mm |
Profondeur | 288mm |
Poids | 14.8kg |
Pied amovible | Oui |
Hauteur (sans pied) | 713mm |
Largeur (sans pied) | 1,226mm |
Profondeur (sans pied) | 77mm |
Poids (sans pied) | 14kg |
Compatibilité VESA | Oui |
Consommation normale | 64 W |
Consommation en veille | 0.5 W |
Classe énergie | E |