Le difficile lancement des GeForce RTX série 50 est plus ou moins derrière nous et l’un des modèles les plus intéressants de la gamme est aujourd’hui plus largement disponible, la RTX 5070. Après le test de la Founders Edition, nous faisons donc aujourd'hui le point sur un modèle partenaire, l’ASUS TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les nouveautés matérielles et logicielles de l'architecture NVIDIA Blackwell, nous vous invitons à (re)lire notre test de la GeForce RTX 5090 Founders Edition.
- Multi-frame generation bluffante
- DLSS4 toujours plus qualitatif
- NVIDIA override de + en + efficace
- Refroidissement efficace et discret
- Bonnes performances par watt
- Perfs rastérisation un peu décevantes
- 32,9 cm de long, 3,125 slots occupés !
- Prix de Blackwell encore trop élevés
Du « 100% pur » TUF Gaming
Si vous avez consulté nos précédents articles sur les cartes graphiques GeForce RTX série 50 et, plus particulièrement, ceux à propos des TUF Gaming GeForce RTX 5060 OC et TUF Gaming GeForce RTX 5070 Ti OC vous ne devriez pas être dépaysés aujourd’hui. Afin de réduire au maximum les coûts de production et de rationaliser ses chaînes de montage, ASUS a effectivement opté pour une conception extrêmement proche de ses différentes TUF Gaming.
Triple ventilation avec de nouveaux modèles de 10 centimètres de diamètre © Nerces pour Clubic
Le conditionnement reprend les habitudes d’ASUS en matière de GeForce avec ce qu’il faut de blanc, de noir et… de vert forcément. La carte en elle-même est bien calée à l’intérieur d’une épaisse mousse et ne risque donc pas d’être endommagée durant le transport. C’est une fois la bête sortie de sa gangue que l’on se rend compte à quel point elle est similaire au modèle TUF Gaming GeForce RTX 5070 Ti OC : c’est simple, côte à côte, on dirait les mêmes !
On se retrouve donc avec un beau bébé de 329 millimètres de long – oui, elle déborde nettement d’une carte mère ATX – pour 140 mm de large et dépasse donc des slots d’extension, comme toutes les cartes actuelles. Plus important, elle mesure 62,5 mm d’épaisseur et occupe donc un tout petit peu plus de trois emplacements PCI Express. Cela dit, « un tout petit peu » ne change rien à l’affaire et elle condamne donc les trois slots situés immédiatement en dessous d’elle.
Sur la gauche, le commutateur pour basculer le BIOS entre deux modes de puissance/silence et, à droite, la fameuse prise 16 broches. ©Nerces pour Clubic
Le carénage propre aux TUF Gaming participe de la ressemblance frappante entre la RTX 5070 Ti et la RTX 5070 avec le même carcan de plastique pour envelopper un PCB largement plus court (à peine 23 cm). Ce carcan intègre la triple ventilation chère à ASUS : une fois encore, il s’agit de ventilateurs dits « axiaux » de bonne taille, à 100 mm de diamètre, et en rotation inversée, comprenez que les deux extérieurs tournent en sens antihoraire pour réduire les turbulences.
Bien sûr, le système de refroidissement est là pour calmer le GPU utilisé par ASUS, un GB205 avec ses 31,1 milliards de transistors. Comme sur la Founders Edition, il intègre 6 144 cœurs CUDA et se trouve associé à 12 Go de GDDR7 sur bus 192-bit pour une bande passante de 672 Go/s. Toutefois, les différences côté refroidissement font que la TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC est sensiblement plus légère que sa grande sœur Ti : on parle ici de 1 520 grammes contre presque 1 700 tout de même.
Protocole de test
En toute logique, nous avons conservé le même protocole qui sera sans doute utilisé sur toutes les prochaines cartes de cette génération. Un protocole qui exploite la configuration ci-dessus, à base de processeur Intel 12e génération et de DDR5. Bien sûr, le Resizable BAR est activé dans le BIOS.
Les multiples onglets de CPU-Z. ©Nerces pour Clubic
Configuration de test
- Carte mère : ASUS ROG Strix Z790-E Gaming WiFi II
- Processeur : Intel Core i9-12900K
- Mémoire : G.Skill Ripjaws S5 DDR5-6000 CL28 (2x 16 Go)
- SSD « système » : Crucial T500 2 To
- Refroidissement : ASUS ROG Ryujin III 360 ARGB
- Alimentation : be quiet! Pure Power 12 M (1 000 watts)
Côté logiciel, nous utilisons Windows 11 Professionnel 64-bit 24H2 10.0.226100. De manière on ne peut plus logique, NVIDIA nous a livré ses derniers pilotes, les GeForce 576.80, accompagnés de la NVIDIA APP en 11.0.4.159. Notre plateforme Z790 exploite les pilotes chipset Intel 10.1.19600.8418 alors que les cartes concurrentes sont en 25.6.2 (AMD) ou en 32.0.101.6881 (Intel).
Le connecteur 8 broches est relié, les tests peuvent démarrer. ©Nerces pour Clubic
Qu’en est-il des performances ?
Rappelons qu'il n'est pas ici question de décourvir la GeForce RTX 5070 et son GPU GB205, l'article de Colin sur la Founders Edition est là pour ça. En revanche, il est toujours utile de vérifier la bonne intégration en prenant en exemple un modèle issu des partenaires. Après tout, ce sont surtout ceux-là que l'on trouve en boutique.
3DMark
Puisque pour ce test, nous laissons notre protocole inchangé, c’est inévitablement 3DMark qui ouvre le bal avec ses trois scènes pour tester différents aspects : Time Spy Extreme, la scène de référence, Port Royal pour la prise en charge ray tracing et SpeedWay, la séquence la plus lourde.
Avec ses fréquences un chouia plus élevées que celles de la Founders Edition, il est tout naturel de retrouver la TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC légèrement devant le modèle signé NVIDIA, mais alors très légèrement. Inutile de s’attarder davantage.
Blender Benchmark
L’écart de performances observé sur 3DMark entre les deux GeForce RTX 5070 se retrouve sur Blender Benchmark. De fait, la TUF Gaming d’ASUS est un tout petit peu devant et, surtout, elle prend un très net avantage sur les modèles concurrents de chez AMD. Nous y sommes un peu habitués sur cet outil qui a tendance à favoriser les GPU NVIDIA.
V-Ray Benchmark
V-Ray est un outil de mesure spécifiquement conçu pour le ray tracing. Il est cette fois amusant – et sans que l’on parvienne à se l’expliquer – que la TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC soit exactement entre la RTX 5070 FE et la TUF Gaming GeForce RTX 5070 Ti OC. En réalité, elle est même un tout petit plus proche de la Ti que de la Founders Edition. Surprenant.
Performances ludiques
Après quelques tests sur des modèles plutôt d’entrée de gamme, nous revenons dans le milieu de gamme avec cette RTX 5070 OC signée ASUS. De fait, nous réintégrons les mesures en 2 160p (4K) et écartons par contre les résultats en Full HD. Après tout, ce serait quand même dommage d’investir plus de 700 euros pour jouer en 1 080p vous ne trouvez pas ?
Nos tests sont toujours réalisés de la même manière avec le plein écran activé, mais la synchronisation verticale comme le G-Sync inopérants. Voici le détail des réglages pour chacun des titres retenus.
- Cyberpunk 2077 : preset RT Overdrive, path tracing ON, ray reconstruction ON, DLSS qualité avec le nouveau modèle Transformer, frame generation MAX (OFF sur la RTX 3090, 2X sur la RTX 4090 et 4X sur la RTX 5090) ;
- Avatar: Frontiers of Pandora : preset ultra, FSR équilibré, FSR frame generation ON (fixe) ;
- Black Myth: Wukong : preset cinématique, DLSS équilibré (60%), frame generation ON ;
- Forza Motorsport : preset ultra, DLSS équilibré ;
- Red Dead Redemption 2 : preset ultra, DLSS OFF ;
- Total War: Warhammer III : preset ultra.
Premier jeu et, logique, première claque de la part de NVIDIA à ses concurrentes : la TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC l’emporte évidemment largement sur les cartes d’AMD et Intel. Pourquoi évidemment ? Simplement parce que Cyberpunk 2077 prend en charge la multi-frame generation qui n’a pas d’équivalent chez la concurrence. Par rapport à la RTX 5070 Founders Edition ? Très franchement, c’est du pareil au même.
Il n’en va d’ailleurs pas différemment sur les autres jeux de notre sélection : à aucun moment la carte signée ASUS ne l’emporte véritablement sur la Founders Edition de NVIDIA. En même temps, avec juste quelques mégahertz de différence, c’est le contraire qui aurait été étonnant.
De manière générale, il n’y a donc pas lieu de s’extasier sur les performances de la génération Blackwell. Pas lieu non plus d’être trop critique, mais on regrette tout de même que les résultats en rastérisation ne soient pas un peu plus élevés, que l’écart ne se creuse pas davantage avec les GeForce RTX série 40. Une fois encore, l’atout Blackwell, c’est clairement DLSS4. NVIDIA a pensé cette génération de la sorte.
L’ASUS TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC est une carte qui autorise le jeu en 4K. Grâce à la puissance de DLSS4, c’est jouable sur la grande majorité des jeux du moment, mais la chose peut s’avérer plus délicate sur les titres les plus riches en effets, sur les jeux path tracing par exemple.
Dans ce contexte, redescendre en QHD (1 440p) est une option plus que souhaitable d’autant que la dégradation de l’image ne sera que très peu visible… à moins de jouer sur un 42 pouces et plus. Très clairement, le QHD permet à la RTX 5070 de s’exprimer avec plus d’aisance et le cas d’un Black Myth: Wukong est encore plus éloquent que Cyberpunk 2077 : on franchit vraiment un cap sur ce jeu, d’une moyenne de 52 images par seconde (ips) en UHD, on passe à 92 ips en QHD. C’est aussi sur ce jeu, orienté NVIDIA il faut le dire, que les concurrentes sont le plus handicapées.
Cela dit, même sur un titre favorisant AMD comme Avatar: Frontiers of Pandora, la TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC s’en sort avec les honneurs. Le FSR ne s’y comporte pas aussi bien sur la Radeon RX 9070 – en même temps… – mais dope malgré tout les performances.
De l’efficacité /watt et/euro
Avant de lancer Blackwell, NVIDIA avait promis des optimisations en matière d’efficacité énergétique grâce, notamment, à une gestion plus fine de la consommation. Le test de la RTX 5090 Founders Edition n’avait toutefois pas permis de mettre en évidence de très nets apports. Sans activation de DLSS 4 en tout cas.
Consommation électrique
Peu importe le modèle de GeForce RTX série 50 considéré, nous avons pu noter une inflation certaine des blocs d’alimentation recommandés par les fabricants, et ce, malgré les optimisations promises par NVIDIA que nous venons d’évoquer. Dans le cas de la carte d’aujourd’hui, ASUS recommande la bagatelle de 650 watts en sortie du bloc d'alimentation du PC.
Au repos, ASUS ne semble pas faire mieux que NVIDIA avec sa Founders Edition, mais reconnaissons que, sauf accident notable, ce n’est pas la situation qui nous intéresse le plus. En charge, les choses sont toujours aussi serrées entre la TUF Gaming et la Founders Edition, mais c’est surtout l’écart avec la GeForce RTX 5070 Ti OC qui impressionne et, plus encore, celui avec la Radeon RX 9070 alors que leurs performances sont finalement assez proches. Plus efficace NVIDIA ?
Efficacité et « rentabilité »
Nos tests de consommation et d'efficacité à une seule scène d'un seul logiciel ont leurs limites et il convient de tempérer un peu nos conclusions. Depuis peu, et même si cela reste limité, au test sur 3DMark Port Royal, nous ajoutons donc un second scénario : un jeu compatible DLSS4 et multi-frame generation, en l'occurrence Cyberpunk 2077, afin de noter l’impact de cette technologie qui gagne chaque jour du terrain chez les développeurs.
Lors des précédents tests de cartes Blackwell, nous disions que « malgré un bond générationnel limité sur les performances brutes, les RTX série 50 proposent la meilleure efficacité énergétique ». Un avantage que nous retrouvons sur la TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC en particulier si on la compare à sa concurrente signée AMD : le rapport performances/watt est clairement en faveur du couple ASUS/NVIDIA.
Le rapport performances/euro ne nous joue pas le même air. Là, l’agressivité du concurrent AMD place la Radeon RX 9070 dans une position plus favorable, même s’il convient de rappeler – encore et toujours – que la question du prix des cartes graphiques n’a pas finir de nourrir des débats qui, hélas, n’ont pas de réponse claire. Rappelons au passage que la reine du rapport performance/prix n’est pas à chercher chez AMD ou NVIDIA, mais chez Intel : si vous êtes « sans le sou », l’ARC B580 LE reste une alternative viable.
Comme les autres cartes de la série 50, la TUF Gaming RTX 5070 OC d'ASUS compte évidemment sur la multi-frame generation pour s'imposer. Nous avons donc décidé de nous pencher sur cette technologie et son impact sur les performances/watt et les performances/euro.
Nous avons repris les mesures réalisées sur Cyberpunk 2077 en 4K avec les réglages sur ray tracing overdrive (path tracing), le DLSS 4 activé en mode qualité et le multi-frame generation à son maximum (4X). Comme cela avait été le cas sur la Founders Edition, la RTX 5070 fait maintenant des merveilles. Merci DLSS4 donc, ASUS peut placer sa TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC en tête de notre classement et déposer, avec la manière toutes ses concurrentes.
Cette fois, l'indicateur de performances par euro n'est pas moins éloquent et la Radeon RX 9070 – laquelle ne compte aucune technologie de multi-frame generation, il est donc de le rappeler – ne peut clairement pas lutter. Seul bémol à cette série de louanges pour NVIDIA : DLSS4 et sa multi-frame generation ne sont pas encore unanimement pris en charge. Cela dit, l'adoption s'accélère et l'override mis en place sur la NVIDIA App est de plus en plus efficace.
ASUS TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC, l’avis de Clubic
Comme pour le test de la GeForce RTX 5070 Founders Edition, au moment de noter le modèle TUF Gaming d’ASUS, notre cœur balance. Il balance car il nous faut reconnaître une petite déception sur certains points à commencer par les prix pratiqués par NVIDIA sur ses puces. Des prix trop élevés qui permettent à la concurrence AMD de faire du tort à ce milieu de gamme signé NVIDIA.
Il n’y a pourtant rien à redire quant à l’écosystème logiciel proposé. Les divers soucis de pilotes graphiques rencontrés sur les premiers mois semblent appartenir au passé et, au contraire, la montée en puissance de DLSS4 est clairement visible. La prise en charge de la multi-frame generation en fait, comme attendu, un incontournable pour tous les amateurs de framerate élevé, et ce, même sur les jeux les plus lourds… à condition de rester en 1 440p cependant. Path tracing oblige, la 4K est assez régulièrement hors de portée.
Autre atout de cette RTX 5070, la conception ASUS : en dehors d’un encombrement certain (près de 33 centimètres de long tout de même), cette TUF Gaming réalise un sans-faute avec cette finition impeccable, marque de fabrique de la gamme. La ventilation est parfaite, l’échauffement maîtrisé et la discrétion reposante. Reste donc le surcoût engendré par la génération Blackwell avec une petite éclaircie, car les soldes (en cours au moment où nous écrivons ces lignes) tirent les prix vers le bas. Plus que jamais le moment d’en profiter ?
- Multi-frame generation bluffante
- DLSS4 toujours plus qualitatif
- NVIDIA override de + en + efficace
- Refroidissement efficace et discret
- Bonnes performances par watt
- Perfs rastérisation un peu décevantes
- 32,9 cm de long, 3,125 slots occupés !
- Prix de Blackwell encore trop élevés
Fiche technique ASUS TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC
Mémoire vidéo | 12Go |
Type de mémoire | GDDR7 |
Technologie(s) d'affichage compatible(s) | G-Sync |
Sorties vidéo | HDMI 2.1b (x2), DisplayPort 2.1b (x3) |
Fréquence Boost | 2,640MHz |
Processeurs de flux | 6144 |
Mémoire vidéo | 12Go |
Interface mémoire | 192 bit |
Type de mémoire | GDDR7 |
Consommation | 250W |
AI Ready | Oui |
Performance AI | 1026 TOPs |
Technologie(s) d'affichage compatible(s) | G-Sync |
VR Ready | Oui |
VirtualLink | Non |
Définition d'affichage maximale | 7680 x 4320 pixels |
Sorties vidéo | HDMI 2.1b (x2), DisplayPort 2.1b (x3) |
Nombre d'écran(s) | 4 |
Connecteur(s) d'alimentation | PCI Express 16 Broches |
Bus | PCI Express 5.0 16x |
Longueur | 329mm |
Largeur | 140mm |
Epaisseur | 62.5mm |
LED | LED RGB |
Type de refroidissement | Actif (fansink) |
Les alternatives à la carte graphique ASUS TUF Gaming GeForce RTX 5070 OC :
- Performances intéressantes
- Progrès très nets en ray tracing
- Nuisances sonores très faibles
- La magie du multi-frame generation
- Au niveau de la RTX 4080 FE
- Écosystème NVIDIA très complet