Première barre de son du constructeur Marshall, la Heston 120 place la barre très haut. Référence de grande taille, connectée, et surtout portée par une construction premium, elle fait directement entrer la marque dans le marché haut de gamme.

Évidemment, le logo couleur laiton est mis en avant ©Guillaume Fourcadier pour Clubic
Évidemment, le logo couleur laiton est mis en avant ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Arborant le design iconique Marshall, mêlant des teintes sombres et des éléments laitonnés, le tout animé par une grille tissée et des flancs en similicuir texturé, la Heston 120 impressionne.  Mais si la forme est importante, le fond l’est aussi, puisque l’ambitieuse architecture 5.1.2 s’accompagne d’une dimension connectée. Un produit tout-en-un qui vient se placer face à d’ambitieux concurrents comme la Sonos Arc Ultra.

8 /10
Marshall Heston 120
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Les plus
  • Sonorité polyvalente et équilibrée
  • Excellents effets Surround
  • Connectique riche et connectivité complète
  • Conception premium
Les moins
  • Limite dans les très basses fréquences
  • Agressivité à fort volume
  • Pas de télécommande, pas d'afficheur en façade, application perfectible

Une vraie barre de son premium

Qu’on aime ou pas les choix stylistiques de Marshall, difficile de ne pas applaudir le travail effectué ici ! À l’instar des casques et enceintes Bluetooth de la marque, cette barre de 110 cm de long réussit parfaitement à reproduire la célèbre esthétique rock.

Toutes les petites touches Marshall sont là, de la grille maillée jusqu'au Tolex ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Nous retrouvons ainsi de nombreux détails bien pensés, participant à la fois au design, tout en masquant le fait que nous ayons affaire à un châssis en plastique. La façade et la face supérieure sont ainsi recouvertes par le tissu maillé typique des amplificateurs Marshall, et nous avons même droit à des flancs en similicuir texturé, que l'on appelle en l'occurrence Tolex. À cela s'ajoutent diverses petites inclusions d’aluminium anodisé en or pâle (proche du laiton) : fine baguette en façade et logo Marshall bien mis en évidence sans être envahissant.

Le panneau de contrôle est au diapason, puisque celui-ci, élégamment placé dans une encoche, comprend (Marshall oblige) des potentiomètres texturés en aluminium de couleur laiton, potentiomètres cerclés par des leds rouges. L’arrière est un peu plus classique, avec des ailettes en plastique noir camouflant woofers et radiateurs passifs. Ultime petite touche : l'arête arrière est elle aussi en Tolex.

Élégante et bien finie, la Heston 120 est un bien bel objet ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

À la fois dense (7.04 kg) et très stable, la Marshall Heston 120 sait rester assez discrète, en partie grâce à son épaisseur n’excédant pas les 76 mm.  Sur la forme, rien à dire, seuls des produits plus ambitieux (et plus chers) comme la Devialet Dione sont mieux conçus, quand d’autres comme la Sennheiser Ambeo Soundbar Plus optent tout simplement pour des designs antipodiques.

Connectique et connectivité : de très bonnes choses et quelques manques

Embrassant là-encore son héritage semi-séculaire, la Marshall Heston 120 est assez sérieuse concernant la connectique. Nous avons ainsi droit à une entrée HDMI 2.1, un port HDMI eARC, une sortie mono RCA bas niveau pour caisson de basse externe, mais également, et cela est assez rare sur une barre de son, une entrée ligne RCA. Pour cette dernière, le côté enceinte active de la Marshall ressort assez clairement. Enfin, la barre intègre un port USB-C, mais celui-ci ne sert que de support de charge.

Presque complète, la connectique fait plus qu'assurer l'essentiel ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Vous l’aurez sans doute constaté, la Heston n’est pas conçue comme un hub, puisque certaines références haut de gamme, notamment la Samsung HW-Q995F, accueillent deux voire trois entrées HDMI. Surtout, il manque ici un port optique Toslink, plus universel que le HDMI ARC. Bien sûr, les esprits affutés invoqueront logiquement que personne de sensé n’achète une barre de son à 1000 euros pour l’associer avec une antique TV sans port optique. Cela va sans dire, les ports HDMI vont de pair avec le décodage de l’immense majorité des codecs et formats du marché, Dolby Atmos et DTS :X en tête.

Côté connectivité, les choses sont là aussi très sérieuses. Le Bluetooth repose sur une puce 5.3 très moderne, compatible avec la norme LE Audio (y compris l’Auracast). Grâce au port RJ45 et à la puce Wifi 6 intégrée, la Marshall Heston 120 prend en charge la musique en réseau, cela à travers les protocoles Airplay 2, Google Cast, Spotify Connect, et Tidal Connect. Rien à dire sur ce plan, notre expérience s’est déroulée sans accroc, la barre étant particulièrement simple à configurer.

Ergonomie : une appli sinon rien

Une expérience home-cinéma est pour vous synonyme de déconnexion, en laissant le téléphone au loin ? Vous êtes très mal tombé, puisque ce n’est pas du tout la philosophie Marshall. Nous espérions l’ajout d’une télécommande respectant les codes premium de la marque, en noir revêtu de Tolex, par exemple, pourquoi pas avec de mini-potards laitonnés et une dimension rétroéclairée. Plus que de ne pas exaucer notre rêve, Marshall le balaye en ricanant, et omet totalement cet accessoire. Habituellement, seul Sonos ose faire une telle chose.

Pire encore. Si le panneau de contrôle placé sur la barre est particulièrement esthétique, il n’est absolument pas visible depuis la position de visionnage, car trop bas, bien au chaud dans son encoche. Impossible de vérifier le niveau de volume ou l’ajustement des basses et des médiums, pourtant indiqués par des cerclages de leds rouges. L’absence de repère en façade, afin de conserver la pureté du design, impacte fatalement l’ergonomie.

Très beau, pratique, mais ne remplaçant pas une télécommande et un vrai afficheur, le panneau de commandes privilégie la forme au fond ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

En restant sur les commandes intégrées, celles-ci sont plutôt pratiques, puisque le concept de molettes est plus intuitif et plus vif que de simples boutons. La molette de volume, cliquable, assure également la navigation en mode Bluetooth, et le potentiomètre de balance basses/aigus fonctionne sur le même principe. Les trois boutons Preset permettent quant à eux de déclencher une playlist ou une piste musicale venant d’un service de streaming, type Spotify. L’un des problèmes du panneau, selon nous, vient du système de leds moyennement lisible. Les cercles s’affinent, et le bandeau de led reste continu, ce qui donne une idée de l’intensité, mais pas une indication extrêmement précise.

Ne passons pas par quatre chemins, la Heston 120 nécessite impérativement l'installation de l’application dédiée Marshall. Celle-ci, pas extrêmement prolifique en matière de réglages, et pas toujours intuitive (des options placées à des endroits atypiques), reste la seule manière de contrôler le volume (hors télécommande TV avec CEC), les modes sonores, ou encore vérifier le flux entrant, depuis son canapé. En outre, elle comporte une étape de calibration, chose à peu près obligatoire pour compenser l’acoustique imparfaite de la pièce.

Qualité audio maîtrisée, sans tenter le diable

Modèle tout-en-un, sans caisson ni satellite arrière, la Marshall Heston 120 ne peut à priori pas rivaliser avec des ensembles composés d’imposants Subwoofers. Le constructeur met pourtant toutes les chances de son côté, avec une architecture composée de 11 haut-parleurs disposés ainsi :

  • 5 haut-parleurs large-bande de 5 cm : 3 en façade (1 en voie centrale, 1 à chaque extrémité) ; 1 sur chaque flanc (pour les effets Surround)
  • 2 tweeters à dôme de 2 cm placés en position verticale (pour les effets Atmos), associés à des guides d'ondes pavillonnaires
  • 2 haut-parleurs de bas-médiums de 7,5 cm placés en position verticale (mais pas destinés aux effets Atmos)
  • 2 woofers elliptiques de 5 x 12,5 cm placés à l’arrière. Ceux-ci sont associés à 4 radiateurs passifs, dont deux placés à l’avant.
  • 11 amplificateurs en classe D pour propulser le tout.
  • Le produit est donc 5.1.2 (5 canaux horizontaux, 2 verticaux), c’est-à-dire Surround et Atmos.
De nombreux haut-parleurs, placés judicieusement ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

D’un point de vue purement sonore, Marshall rend une très bonne copie. Contrairement à ce que nous pourrions penser, la Heston 120 n’affiche pas une signature agressive (rock) ou acide. Plutôt équilibré quoique pas neutre, ni complètement linéaire, le son est naturel avec l’égaliseur Musique (réglage standard) et l’égaliseur Film, des basses jusqu’aux haut-médiums, ce qui est très profitable sur la musique, et pas délirant pour un usage vidéoludique.

Mis à part quelques légers creux dans les aigus, ainsi qu’un petit pic de brillance audible, l’appareil parvient à exploiter la qualité technique des différents haut-parleurs. Un peu plus chaud/doux que porté sur le haut du spectre, le réglage standard de la Marshall Heston 120 est suffisamment fin pour procurer une réelle polyvalence. D’un point de vue musical, nous pouvons seulement regretter un effet stéréo assez resserré. La barre a tendance à projeter nettement le son vers l’avant et non sur les côtés, ce qui fait gagner en précision ce que nous perdons en ampleur.

Techniquement parlant, cette barre n’est pas encore capable de rivaliser avec un très bon duo d’enceintes Hifi, mais des points fondamentaux comme la dynamique et le niveau de détails sont très bien respectés. Elle parvient à retranscrire les nuances sans recourir à des artifices de signature.

Marshall place deux woofers (un sur la photo) à l'arrière, ainsi que quatre radiateurs passifs ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Petit bémol toutefois, le bas du spectre ne fait pas de miracle. La Heston 120 délivre de bons impacts, et parvient à ne pas faire déborder les bas-médiums (autour de 100 Hz) sur les voix, mais les très basses fréquences restent un peu ronronnantes. Les choses s’améliorent sensiblement en procédant à une calibration via l’application, calibration qui dompte les graves en les abaissant, mais nous sentons bien que l’appareil manque de caisson de basses. Pour un produit tout-en-un relativement compact, difficile de faire beaucoup mieux, puisqu’elle parvient à exister jusqu’à 40 Hz, voire un poil en dessous.

Autre limite, l’écoute à haut volume exacerbe ce qui ne ressemblait qu’à des détails à volume modéré. La dynamique finit par se tasser en même temps que la précision des médiums, et les hautes fréquences ainsi que les voix deviennent de plus en plus scintillantes, voire artificielles. Rien qui ne sorte vraiment de l’ordinaire, mais la Marshall n’est pas taillée pour faire exploser les compteurs. Nous conseillons de ne pas dépasser les 7/10 en volume.

Une spatialisation réussie, pas de miracle en Atmos

Petit nouveau sur ce marché, Marshall parvient avec sa Heston 120 à distiller un bon degré d’immersion. L’absence de caisson se fait encore une fois sentir, puisque des effets vraiment puissants, comme les explosions, n’ont pas la même ampleur que sur de bons systèmes comme le HW-Q995F de Samsung ou le Sennheiser Ambeo Soundbar Plus (avec caisson), mais la représentation n’est jamais rachitique. Avec un caisson externe (filaire), l’expérience gagne en qualité.

11 haut-parleurs, pour une excellente représentation Surround, et une représentation Atmos correcte ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Assez surprenante, la dimension Surround est bien là, assez bluffante, avec des effets très étendus sur les côtés, mais surtout réalistes. Les sons traversants sont simples à localiser, il ne manque finalement que des haut-parleurs arrière pour passer un cap. En l’état, rien n’existe derrière l’utilisateur.

Pour la représentation Atmos, Marshall laisse une assez bonne impression, mais ne rivalise clairement pas avec les meilleurs, Sony Bravia Theatre Quad en tête. La dimension verticale existe, nous pouvons même très légèrement suivre un objet sonore se déplaçant de haut en bas, mais son cadre reste limité, dépassant les limites de la barre, mais ne s’élevant clairement pas jusqu’au plafond.

Marshall Heston : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Nous pouvions craindre que la Heston 120 ne soit qu’une belle enveloppe premium sans âme, Marshall nous livre pourtant un produit mature, techniquement maîtrisé tout en étant immersif.

Outre son enveloppe design et sérieusement assemblée, cette barre de son dispose d’une connectique assez riche, d’une dimension connectée moderne, et surtout d’une architecture audio ambitieuse. Que ce soit pour la musique ou la vidéo, elle développe un son technique, sans excès, assez profond dans le bas du spectre, avec des effets Surround réussis.

Nous pouvons regretter l’absence de caisson, des effets Atmos présents mais un peu timides, mais surtout des choix hasardeux concernant l’ergonomie. Reste que la Marshall Heston 120, bien que dispendieuse, est un produit tout-en-un très recommandable, particulièrement pour les fans de la marque. 

Les plus
  • Sonorité polyvalente et équilibrée
  • Excellents effets Surround
  • Connectique riche et connectivité complète
  • Conception premium
Les moins
  • Limite dans les très basses fréquences
  • Agressivité à fort volume
  • Pas de télécommande, pas d'afficheur en façade, application perfectible
Sous-notes
Construction
9
Connexions
8
Ergonomie
6
Qualité sonore
8
Immersion
8

Fiche technique Marshall Heston 120

Résumé
Kit d'enceinte5.1.2
Format(s) audio supportésAAC, FLAC, LPCM, MP3, MPEG 4, OGG Vorbis, WMA
Puissance admissible150W
Entrée audioHDMI 2.1, Subwoofer, RCA
Wi-FiOui
Codecs Bluetooth supportésSBC, AAC
ChromecastOui
Performances
Kit d'enceinte5.1.2
Système de compression numériqueDolby Atmos, DTS:X
Format(s) audio supportésAAC, FLAC, LPCM, MP3, MPEG 4, OGG Vorbis, WMA
Puissance admissible150W
Réponse en fréquence40 Hz - 20 kHz
Caractéristiques techniques
Entrée audioHDMI 2.1, Subwoofer, RCA
eARCOui
Nombre de haut-parleurs11
Nombre de haut-parleur Tweeter2
Nombre de haut-parleur Medium2
Nombre de haut-parleur Large bande5
Nombre de haut-parleur Grave2
Nombre de radiateurs passifs BMR - Caisson de basse2
Connectivité
Wi-FiOui
Version Wi-FiWi-Fi 6
EthernetOui
BluetoothOui
Bluetooth Version5.3
Codecs Bluetooth supportésSBC, AAC
NFCNon
AirPlayAirPlay 2
ChromecastOui
Caractéristiques physiques
Hauteur76mm
Largeur1,100mm
Profondeur145m
Poids7.04kg

Les meilleures alternatives à la Marshall Heston 120

  • Un son proche du home cinéma avec 4 enceintes seulement
  • Spatialisation formidable
  • Basses mieux représentées qu'auparavant
9 / 10
  • Son puissant et équilibré
  • Qualité des effets Surround et Atmos
  • Caisson compact, mais précis et très efficace
9 / 10
  • Immersion sonore totale
  • Effets précis et bien placés
  • L’impression que les murs ont reculé
9 / 10
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29 avril 2025 à 13h50

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