Grand nom de l’audio, JBL avait un peu délaissé certains produits comme ces enceintes ambitieuses davantage prévues pour le salon que pour les baroudeurs. La série Authentics souligne son retour sur ce segment du marché avec trois modèles bien distincts. Nous testons l’Authentics 300, le produit intermédiaire.
399€
- Difficile de faire meilleur design
- Basses puissantes, aigus « piquants »
- Installation simple, couplage possible
- Portable, autonomie correcte
- À la fois Alexa ET Google Assistant
- Plus chère que la concurrence
- Ni aptX/LDAC ni Dolby Atmos
- USB-C réservé aux États-Unis ??
Fiche technique JBL Authentics 300
Résumé
Caratéristique technique
Caractéristique physique
Semi-nomade, 100% design
La gamme Authentics dans son ensemble joue sur un design rétro assumé qui trouve son inspiration dans les produits audio des années 70. Ainsi, on retrouve en façade une très large grille Quadrex qui rappelle logiquement les anciens modèles de la marque. JBL lui associe un liseré doré qui fait le tour de la façade alors que le reste de l’enceinte est couvert d’un revêtement similicuir réussi.
Le mariage des formes et des couleurs est une réussite qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler aussi les modèles signés Marshall comme la Middleton testée il y a peu. La 300 propose une large poignée qui lui permet d’être « nomade ». Entre guillemets, car la bête pèse 5 kilogrammes et mesure 342 x 195 x 180 millimètres. Malgré tout, elle conserve un côté transportable.
Quelques-uns des multiples essais réalisés par les designers © Nerces pour Clubic
Cet aspect semi-nomade est renforcé par la présence d’une batterie. Comme pour la poignée, c’est la seule de la gamme Authentics à profiter d’un tel accessoire. Sur le dessus de l’enceinte, une molette est là pour le volume et deux autres pour les basses et les aigus. Chaque molette est rétroéclairée et trois boutons complètent les commandes : appairage Bluetooth, mise sous tension et « moments ».
À l’arrière de l’Authentics 300, les choses sont sommaires, mais suffisantes. Un port RJ45 est là pour les options multi-room. Les prises auxiliaire jack et USB-C autorisent une belle polyvalence. Enfin, la prise secteur est évidemment là pour alimenter la bête, mais aussi charger sa batterie. Une petite barre LED sur le dessus de l’enceinte souligne délicatement le niveau de charge.
La famille JBL Authentics au complet © JBL
Une enceinte riche, une application limitée
L’utilisation de l’Authentics 300 n’implique pas d’avoir un diplôme d’ingénieur. Comme toujours, JBL a plutôt bien fait les choses et s’inspire ici de l’ergonomie de ses excellentes enceintes Bluetooth compactes, au premier rang desquelles, les Charge et Flip. Une simple pression sur le bouton de mise sous tension active la bête qui, de base, ne cherche pas le Bluetooth.
Pour appairer l’enceinte avec un smartphone, par exemple, il faut presser sur le bouton idoine. Cela se fait le plus simplement du monde. Ensuite, on peut se contenter de son lecteur audio ou utiliser la petite l’application JBL One. Là, reconnaissons que les choses sont minimalistes. On pense à cet outil d’égalisation du son sur seulement trois bandes par exemple.
Trois molettes pour bien ajuster le son et une connectique riche © Nerces pour Clubic
L’application est également là pour configurer la connexion Wi-Fi multi-room ou gérer les assistants vocaux, enceinte connectée oblige. De plus, comme toujours chez JBL, il est possible d’associer – mais seulement via cette application JBL One – plusieurs enceintes Authentics afin de profiter d’un son davantage immersif. Dommage que la chose ne puisse se faire qu’avec les boutons de la 300.
Autre limite de JBL One, l’offre de streaming présente au sein de l’application : il n’est ici question que d’Amazon Music ?! En dehors d’un contrat d’exclusivité dont JBL ne fait pas mention, on ne comprend pas pourquoi les Apple Music, Deezer et autres Spotify ne sont pas au rendez-vous. Des radios comme Napster ou Tidal tentent de combler le manque sans y parvenir. Forcément.
La configuration logicielle de l'enceinte est un jeu d'enfants © Nerces pour Clubic
Ergonomie réussie et « multi-assistants »
Si l’application smartphone permet de contrôle l’essentiel des fonctionnalités de l’Authentics 300, nous sommes heureux de constater que les commandes physiques de l’enceinte sont assez complètes. Nous l’avons dit, il est dommage de ne pouvoir associer plusieurs enceintes sans passer par l’application, mais pour le reste, le bilan est très positif.
Tout d’abord, la large molette du volume est aussi pratique qu’elle est précise. De plus, l’association de molettes pour les basses d’un côté et les aigus de l’autre est un atout indéniable pour ajuster le rendu audio. Le rétroéclairage de ces différentes molettes est une autre excellente idée de JBL. C’est d’autant plus vrai que la 300 est une enceinte que l’on peut emmener dans le jardin par exemple.
Dommage cependant que l'application ne soit pas un peu plus riche © Nerces pour Clubic
Enceinte moderne oblige, l’Authentics 300 est donc compatibles avec des assistants vocaux. Oui, nous parlons au pluriel car, contrairement à la majorité des produits concurrents, nous n’avons pas ici à choisir entre Alexa ou Google Assistant : les deux sont parfaitement fonctionnels et, mieux, on peut passer de l’un à l’autre sans avoir à faire quoi que ce soit !
Nous avons rencontré de légers bugs avec Google Assistant, mais Alexa a toujours fonctionné sans le moindre souci. Important, sur l’arrière de l’enceinte, un bouton permet de désactiver le micro de ces assistants. Enfin, la polyvalence de la 300 est assurée par les ports RJ45, jack et USB-C. Bizarrement, ce dernier n’est effectif qu’aux États-Unis ?! Espérons que ce soit aussi bientôt le cas en Europe.
Rendu audio : du coffre, de la précision
La reproduction du son est notamment assurée par deux haut-parleurs haute fréquence de 25 mm et un haut-parleur de graves de 13,34 cm tandis qu’un radiateur passif de 16,5 cm complète les basses profondes. Un regret, ce dernier s’oriente vers le bas et a tendance à entrainer des vibrations. Cela dépend du support sur lequel est posée l’enceinte et de la musique écoutée, mais tout de même.
Heureusement, pour le reste, nous ne sommes pas loin du sans-faute, même si de manière assez surprenante au départ, l’Authentics 200 peut paraître un peu plus équilibré dans son rendu. Cela est sans doute lié au fait que la 300 doit faire avec une batterie et toute l’électronique liée au sans-fil. Il n’y a cependant pas lieu de s’inquiéter, notre cobaye du jour est plus que capable.
D’abord, nous pouvons compter sur – à réglage neutre – un très bel équilibre du son. La courbe de fréquences ne retourne pas de creux notables si ce n’est, peut-être, un petit coup de moins bien sur les haut-médiums (et encore). La seule véritable faiblesse s’observe plutôt sur l’extrémité supérieure du spectre avec une chute assez nette au-delà des 16 kHz.
De base, le rendu est donc plutôt neutre, mais souffre en revanche d’un manque de spatialisation et pour en profiter pleinement, il faut se positionner en face de la 300. C’est surtout dommage en extérieur, mais cela se ressent aussi dans le salon. Bien sûr, il reste possible d’associer une seconde enceinte pour profiter d’une immersion plus complète, mais quel surcoût.
La signature de JBL est visible un peu partout © Nerces pour Clubic
Rien à redire en revanche sur d’éventuels défauts de distorsion ou de saturation : la 300 délivre un son très « pur ». De plus, connaissant JBL nous n’avions guère d’inquiétude à ce niveau, la montée en puissance se fait sans le moindre artefact audio. La réserve de puissance est même impressionnante et les 100 watts avancés par JBL laissent une belle marge de manœuvre.
Bonne autonomie, mais IP « rien du tout »
L’un des points qui permet à la 300 de se distinguer de la concurrence, mais aussi des Authentics 200 et 500 est cette connectique sans fil et la présence de cette batterie. JBL n’en précise pas la capacité, mais annonce une autonomie de 8 heures que nous avons étonnamment assez largement dépassée en atteignant un peu plus de 10 heures. Sans doute une question de volume.
En revanche, aucune différence dans le temps de recharge complète : JBL annonce 3,5 heures et c’est exactement ce que nous avons pu mesurer. Difficile de parler de charge rapide, mais ce n’est pas non plus très handicapant. Rappelons que, compte tenu du poids et du volume de la 300, l’usage nomade ne sera sans doute pas celui qui sera privilégié.
De manière assez surprenante en revanche, surtout venant d’un constructeur habitué aux enceintes Bluetooth « surprotégée », l’Authentics 300 n’affiche aucune certification IPxx. Dans sa campagne marketing, si JBL évoque largement le design de son produit, elle ne revient jamais sur sa résistance aux chocs ou aux projections de liquide. Prudence donc, ce n’est pas un modèle casse-cou.
Avant de conclure et nous aurions pu le mentionner au moment de parler de la qualité audio, nous aimerions revenir sur un point un peu décevant, surtout sur un tel produit. JBL n’a effectivement pas jugé bon de proposer autre chose que du SBC pour les codecs Bluetooth. 95 % de la population s’en contentera sans problème, mais ça reste regrettable.
JBL Authentics 300 : l'avis de Clubic
Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.
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