Patrick Drahi, patron de la maison-mère de Numericable/SFR est pointé du doigt. La CFDT lui reproche de ne pas tenir ses engagements en termes d'emplois au sein de l'opérateur. Pour le syndicat, la direction s'était « engagée à maintenir l'emploi au sein de SFR pendant 3 ans, soit jusqu'en juillet 2017 ».
Cet accord n'aurait pas été respecté, estiment certains partenaires sociaux. Entre novembre 2014 et décembre 2015, 450 suppressions de postes auraient été initiées. Un rapport conduit par le Comité central d'entreprise de SFR serait parvenu à cette conclusion. « Cette stratégie prend la forme pernicieuse d'un non-remplacement quasi-généralisé des postes libérés par le départ de salariés », commente l'organisation syndicale.
La crainte est désormais qu'un plan social s'organise en tâche de fond. C'est pourquoi la CFDT demande à rencontrer Emmanuel Macron, afin de le sensibiliser à nouveau au sujet de l'emploi dans les Télécoms. Le syndicat souhaite que le ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique fasse respecter les engagements de l'opérateur.
Patrick Drahi, président-fondateur d'Altice
La direction de SFR pourrait livrer une partie de la réponse. L'opérateur doit dévoiler ses résultats financiers cette semaine. Après avoir réalisé des opérations de croissance externe, le groupe va continuer de favoriser la rentabilité plutôt que les gains de parts de marché.
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