Transition énergétique : Total ambitionne une capacité de production d'électricité bas carbone de 25 GW

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 30 octobre 2019 à 07h55
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© Guillaume Perrin/Total

Le géant pétrolier poursuit sa transformation en s'intéressant à la transition écologique et en se tournant vers d'autres formes d'énergie.

Alors que des militants de Greenpeace ont bloqué, mardi, l'entrée de la raffinerie de la Mède, près de Marseille, pour protester contre la production de carburant à base d'huile de palme par Total, le géant français a communiqué ces derniers jours autour de la transition écologique à laquelle il est en train de se livrer. Le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, a accordé une interview au JDD il y a quelques jours dans laquelle il détaille l'ambition de sa société : devenir « le major de l'énergie responsable ».

Multiplier par dix la production d'électricité bas carbone sur cinq ans

Pour le patron de Total, le virage de la transition écologique doit d'abord passer par la symbolique des énergies renouvelables. On pense alors instantanément à l'électrique. Actuellement, le groupe pétrolier fournit de l'électricité à 4 millions de clients, en France et en Belgique. Peu à peu, la société progresse sur ce marché, pour lequel elle pourrait doubler son nombre d'abonnements d'ici 2025.


Sur cette même échéance, Total souhaiterait atteindre une capacité mondiale de production d'électricité dite « bas carbone » de 25 gigawatts. La société plafonne à 2,7 GW aujourd'hui.

Des investissements grandissants en faveur de la transition énergétique

Qui dit transition et énergies renouvelables, dit investissements. Et à ce niveau-là, le groupe français ne lésine pas sur les moyens. Depuis 2015, il enchaîne les acquisitions majeures de sociétés spécialisées dans les énergies nouvelles. L'exemple le plus connu reste le rachat de Direct Énergie, le fournisseur et producteur français privé d'électricité et de gaz, devenu Total Direct Énergie pour environ 1,4 milliard d'euros en 2018.

Désormais, les énergies dites « nouvelles » pèsent pour 10 % des investissements du groupe et représentent 10 % des effectifs de ce dernier, soit 10 000 employés. « On ne change pas un système énergétique d'un coup de baguette magique. On parle d'investissements extrêmement lourds, en trillions de dollars, qui vont pendre du temps », se projette Patrick Pouyanné.


Le 24 octobre, le groupe annonçait dédier la totalité de son fonds de capital-risque à la neutralité carbone, qui devrait atteindre 400 millions de dollars d'ici cinq ans. Cet argent permettra de soutenir des start-up qui œuvrent pour la réduction énergétique des entreprises, dans le cadre de leurs activités.

Source : JDD
Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu
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Commentaires (5)
Moonchild72

25 gigawatts ! Nom de Zeus !

Josek

25 gigawatt c’est un peu trompeur, avec un facteur de charge de 0,2 - 0,4 (classique pour du renouvelable) on arrive a une prod elec annuelle plus basse qu’il n’y paraît. En règle générale il vaut mieux parler en terme d’énergie produite par an pour avoir une meilleure idee, mais c’est pas toujours possible quand le dispositif n’est pas encore installé.

Et puis bon le nucléaire est déjà autant bas carbone que les renouvelables (qu’on se ne sait pas utiliser sans back up fossile a l’heure qu’il est donc il vaudrait mieux investir dans la recherche que dans le déploiement)

xryl

C’est 2.21 gigowatts dans le film. Je sais, c’est moins scientifique quand même.

kroman

Facile à financer en pompant l’argent d’EDF… (ARENH)

student

Que Total abandonne l’énergie fossile pour se tourner vers une énergie décarbonée, c’est logique et sain.
Mais que tel un parasite il profite de l’énergie nucléaire d’EDF à prix coûtant (grâce à l’ARENH et la loi NOME) c’est proprement scandaleux. Total a même réussi à faire adopter, dans la nouvelle loi Energie, un relèvement de son droit de soutirage sur le nucléaire d’EDF, grâce à un lobbying malsain.
Sans EDF et son parc nucléaire, jamais la France ne réussira son virage vers une économie décarbonée : alors que veut le gouvernement quand il favorise un pétrolier au détriment d’un producteur d’énergie propre ???

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