C'est Josef Aschbacher, directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA) qui l'a annoncé : un Français, au moins, fera bel et bien partie du programme Artemis. Il, ou elle, devrait marcher sur la Lune.

Ces 26 et 27 novembre, à Brême, se tenait la réunion triennale du Conseil de l'ESA. L'occasion de fixer les priorités spatiales européennes pour les trois prochaines années et surtout, d'obtenir un budget record à hauteur de 22,2 milliards d'euros. En marge de l'événement, Josef Aschbacher en a dit plus sur l'implication de l'agence dans le programme Artemis de la NASA.
« L'Europe a sa place »
Si l'ESA participe déjà avec le développement du module de service de la capsule Orion, on savait que des astronautes obtiendraient des places lors des missions, restait à connaître de quels pays. « J'ai décidé que les premiers Européens à participer aux missions lunaires seraient des astronautes allemand, français et italien », a confirmé le patron, précisant que la première place serait attribuée à un Allemand.
Pour rappel, le programme Artemis de la NASA consiste à non seulement retourner sur la Lune, mais aussi à y implanter une base permanente. Il va donc requérir de nombreuses missions, dont cinq sont pour le moment prévues. « Ça n’avait jamais été vraiment acté, c'est positif. Ça veut dire que l'Europe a sa place dans cette aventure-là, pour le long terme, que la France assure sa place au sein de l'Europe », a réagi l'astronaute français Thomas Pesquet.
Car cela sonne un peu comme une évidence. Avec près de 400 jours passés dans l'espace, le Normand, qui a aussi commandé la Station spatiale internationale (ISS), n'a jamais caché son ambition d'un jour fouler la Lune. Mais une autre candidate pourrait aussi se faire une place. À 43 ans, Sophie Adenot s'envolera pour l'ISS dès le mois de février pour la première fois, à bord d'une capsule Crew Dragon. Ses chances paraissent, malgré tout, minimes par rapport à celles de son homologue.

Quand ?
Il va désormais falloir s'armer de patience pour savoir quand les premiers européens pourront décoller. La mission Artemis II, prévue pour dans quelques mois, transportera trois astronautes américains et un Canadien en orbite lunaire. Sa successeur, Artemis III, est pour le moment prévue pour 2027, mais des retards dans la conception de l'alunisseur Starship risquent de bousculer ce calendrier.
Durant cette mission, deux astronautes se poseront à la surface de notre satellite, tandis que les deux autres resteront en orbite. On ignore, cependant, l'identité des heureux élus.
Source : Les Échos