Le géant français du naval de défense, Naval Group, est aujourd'hui dans une position délicate. Car des données sensibles piratées commenceraient à être dévoilées.
Entendre parler du piratage d'un géant français n'est plus vraiment une nouvelle aujourd'hui. En près de deux ans, les Français sont maintenant habitués à entendre parler de ces attaques, qui entraînent en général, à l'image de ce qui vient encore de se passer du côté de France Travail, la récolte des données personnelles de nombreux hexagonaux, en général afin de créer des campagnes de phishing. Mais ce qu'il se passe aujourd'hui du côté de Naval Group est beaucoup plus inquiétant.
Des données sensibles portant sur la période 2019-2024 dérobées
Naval Group est aujourd'hui dans une position compliquée. Le groupe industriel spécialisé dans la construction navale de défense se dit en effet « la cible d'une attaque réputationnelle, caractérisée par la revendication d'un acte de cybermalveillance ».
En somme, de son côté, il n'y aurait eu aucune intrusion de détectée, ni aucune demande de rançon effectuée. Pourtant, un hacker affirme de son côté sur le dark web avoir réussi, à l'occasion d'une attaque ayant eu lieu le 23 juillet dernier, à dérober près de 1 téraoctet de données produites sur la période 2019-2024.
Certaines informations dévoilées à la suite d'un ultimatum de 72 heures
Ce même hacker a par ailleurs ajouté à cette annonce la menace de révéler une partie de ces données s'il n'était pas contacté par Naval Group au bout de 72 heures. Cette prise de contact n'ayant pas eu lieu, il a, selon le spécialiste de la cybersécurité Clément Domingo, mis en ligne certaines informations - afin de prouver le sérieux de sa démarche.
Le hacker explique par ailleurs détenir des données extrêmement sensibles, comme « le code source du logiciel du système d'armes STORM, utilisé dans leurs SNA (sous-marins nucléaires d'attaque) » ou bien « le guide d'utilisation du CMS pour leur SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d'engins) Le Vigilant ». On attend maintenant la suite.
Source : France 3 Bretagne
