Avis aux nostalgiques : on a passé 25 ans de Clubic dans la WayBack Machine !

Depuis l'an 2000, Clubic a vu passer quatre présidents, deux révolutions numériques, une pandémie mondiale, et suffisamment de changements d’interfaces pour faire frémir un développeur front. L’interface graphique du site a toujours évolué au gré des usages, des modes et parfois… des diktats imposés par les GAFAM (pardon, les GAFAs, à l’époque). Mais Clubic s’est-il vraiment métamorphosé en profondeur ? Rien n’est moins sûr. Car malgré les refontes, le rachat et les pivotages, l’ADN du site - informatif, curieux, accessible - est toujours là.

Vous pouvez cliquer sur une image et utiliser le mode visionneuse pour faire défiler les captures d'écrans. On remercie au passage Wayback Machine (qui n’a que 24 ans oh oh oh) et Internet Archive, sans qui nous n’aurions pas accès à ces archives.

De 2000 à 2009 : une V1 en constante amélioration

En 2000, l'interface du site, et de sa page d'accueil, répond aux contraintes de l'époque : des petits écrans (15 pouces, soit une diagonale d'environ 38 cm et une définition de 1024 points par 768) et des connexions lentes. Les sites ne sont pas adaptés aux terminaux mobiles… qui n'existent pas encore ! Aujourd'hui, cela pourrait être un modèle s'agissant de la Web Performance, l'un des nerfs de la guerre pour le référencement Google. À partir de 2005, la navigation du site se structure avec un vrai menu, des onglets donnant accès aux principales rubriques du site. Une zone À la une vient compléter une version graphique vraiment très aboutie à partir de 2008.

Dès l'origine, Clubic proposait une palette très complète de services en lien avec l'informatique. Plus qu’à notre époque où l'on voit davantage d'acteurs spécialisés dans un domaine spécifique. Il faut dire que les fondateurs n'avaient à l'époque qu'un mot (ou plutôt trois) à la bouche : push to prod !

On retrouvait déjà la sacrosainte logithèque, un service indispensable aux lecteurs de l’époque, quand le Saas n’existait pas et que tous les appareils nécessitaient des pilotes, les fameux drivers, pour fonctionner correctement ; le comparateur de prix - un des pionniers - était également de la partie. Il a accompagné le développement des premières boutiques informatiques en ligne (Cdiscount, Grosbill, LDLC, etc.)… De nombreux autres services étaient disponibles, symptôme d’une époque où toutes les places étaient encore à prendre : une rubrique de petites annonces tech (avant l'arrivée d'eBay en France en septembre) ; une rubrique de jeux en réseau avant l’arrivée des jeux en ligne.

La promesse éditoriale de Clubic se résumait alors en 3 grandes thématiques : le matériel, le logiciel et le jeu vidéo. On parlait Window, Palm OS, Pocket PC, gravure de DVD, Napster, Freebox, GeForce, Duke Nukem…

De 2010 à 2015 : une version plus grand public

En 2010, l'interface du site subit une importante évolution - peu de temps après son adossement au groupe M6 Web. L'objectif : rendre le site plus accessible au grand public : avec l'essor des smartphones, et des plateformes sociales et vidéos, la tech n'est déjà plus l'apanage des passionnés et professionels de l'informatique. Avec l'arrivée du jailbreaker Cydia fin 2010, chacun pourra désormais s'improviser bricoleur de iPhone. Le jeu vidéo est désormais en retrait sur le site, puisque pleinement adressé sur https://www.jeuxvideo.fr. Les formats éditoriaux se sont progressivement standardisés : guides d'achat, tutoriaux, tests…

Entre 2010 et 2018, le site va progressivement renforcer sa présence sur les réseaux sociaux et prendre le virage de la vidéo. On verra progressivement l'arrivée des boutons d'abonnement et de partage Facebook & Twitter. En 2015, pour les 15 ans du site, une nouvelle interface permet désormais de naviguer sur Clubic depuis un téléphone mobile. La ligne éditoriale plus grand public s'affine avec trois univers : Tech, Mag & Pro. On y parle objets connectés, smartphones Android, tablettes tactiles, dématérialisation, Hadopi, et premières rumeurs sur un éventuel Google Phone qui pourrait faire trembler Apple…

De 2019 à 2025 : le reboot indépendant

En 2019, après le rachat du site par les fondateurs, la petite équipe aux manettes a une irrémédiable envie d'en découdre dans un monde ultra connecté où l'information est omniprésente, une seule solution pour exister : couvrir l'actualité sans relâche. La page d'accueil devient un fil d'actualité géant et 2019/2020 seront des années records en termes de publication d'actualités (plus de 12 000 par an). La ligne éditoriale s'épaissit pour couvrir tous les domaines où les nouvelles technologies font parler d'elles, notamment la mobilité électrique, la conquête spatiale et le streaming…

La majorité des visites se fait depuis un smartphone et depuis l'application d'une plateforme (Google et Facebook en particulier). Il faut donc adapter son site aux comportements utilisateurs et aux exigences - voire aux standards #AMP - de ces plateformes.

Début 2025, sur fond de refonte technique majeure, la dernière évolution de la page d'accueil est mise en ligne pour mieux refléter l'ADN du site : la recommandation de produits et de services technologiques.

Clubic en 2050

En 2050, l’interface du site est devenue totalement fluide : elle s’adapte à votre humeur, à votre rythme biologique, et anticipe même ce que vous avez envie de lire. L’équipe éditoriale - humaine, augmentée et IA confondues - continue de produire un contenu de fond, indépendant et ancré dans les usages. Car même dans un monde où les IA rédigent, testent et comparent à la vitesse de la lumière, il reste un besoin fondamental : la confiance.

Clubic, en 2050, c’est toujours le même ADN : vous aider à comprendre, à choisir, à vous équiper. Peu importe que l’on vive dans une réalité virtuelle persistante ou dans un studio de 6 m² sur Mars : on a toujours besoin d’un bon guide d’achat, d’un bon conseil tech, et d’un bon site pour en parler. Et tant qu’il y aura de la techno… il y aura Clubic.