Le géant américain vient de remporter une grande bataille judiciaire contre l'entreprise israélienne NSO à l'origine du spyware Pegasus. Elle va devoir lui payer des dommages et intérêts d'ampleur.

WhatsApp obtient réparation après le scandale de l'affaire d'espionnage Pegasus © Shutterstoc
WhatsApp obtient réparation après le scandale de l'affaire d'espionnage Pegasus © Shutterstoc

En 2021 éclatait le scandale Pegasus, quand on apprenait que ce spyware, produit par la société NSO Group, avait servi à espionner des journalistes, des militants des droits de l'homme, des hommes politiques ainsi que des chefs d'État. L'une des grandes victimes de ce logiciel espion avait été WhatsApp, ce qui avait poussé Meta à lancer une action en justice contre NSO Group. Action en justice qui porte aujourd'hui ses fruits.

NSO va devoir payer très cher l'espionnage de Pegasus

Au mois de décembre dernier, NSO Group était reconnue coupable par la justice américaine d'avoir exploité une faille au sein de WhatsApp pour y télécharger son spyware Pegasus, et espionner près de 1400 utilisateurs avec.

Aujourd'hui, l'entreprise israélienne apprend combien lui coûtera ce jugement. Elle va ainsi devoir payer à Meta 167,25 millions de dollars en dommages et intérêts, ainsi que 444 719 dollars au titre des réparations.

Dans son communiqué, Meta se réjouit de l'annonce judiciaire, et rappelle à quel point Pegasus permettait à NSO d'accéder à de très nombreuses informations au sein d'un smartphone : « cela va des informations financières et de localisation aux courriels et aux messages textuels, ou, comme l'a concédé NSO : "toutes les données de l'utilisateur sur le téléphone". Il peut même activer à distance le micro et l'appareil photo du téléphone, le tout à l'insu de l'utilisateur, et encore moins avec son autorisation. »

Pegasus

Meta n'en a pas fini avec Pegasus

Cette première victoire pourrait ne pas être la dernière. Meta a en effet ajouté que le groupe souhaitait obtenir un nouveau jugement de la justice américaine qui interdirait cette fois définitivement NSO Group de cibler WhatsApp. Le groupe de Mark Zuckerberg sous-entend par ailleurs que ce procès n'est pas fini, et que NSO Group devrait faire appel.

Une fois les dommages et intérêts collectés, Meta souhaiterait allouer la somme reçue à des organisations citoyennes luttant pour les droits digitaux, et contre les actions d'entreprises comme NSO Group.

Par ailleurs, prenant acte de l'importance prise par les applications de messagerie utilisant le chiffrement de bout en bout, Meta s'engage à poursuivre le combat. « Nous continuerons à nous attaquer aux vendeurs de logiciels espions qui ciblent indistinctement des personnes dans le monde entier » indique le groupe.

  • Chiffrement de bout en bout.
  • Appels audio et vidéo gratuits.
  • Compatibilité multiplateforme.
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