Handicapée par l'embargo sur les puces ARM, la Chine mise tout sur RISC-V, au grand dam des États-Unis

16 janvier 2024 à 19h11
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© William Potter / Shutterstock
© William Potter / Shutterstock

RISC-V est une architecture libre et ouverte, accessible à tous, même aux ingénieurs chinois. Ce qui ne réjouit pas certains législateurs américains, qui risquent pourtant de ne rien pouvoir y faire.

La concurrence commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales a eu un impact important sur le monde de la tech. Les États-Unis ont déployé beaucoup d'efforts pour bloquer l'accès des entreprises chinoises à certaines technologies.

En réponse, l'Empire du Milieu se tourne vers les puces RISC-V, qui pourraient lui conférer une autonomie technologique et industrielle vis-à-vis de l'Oncle Sam et de ses alliés.

Un véritable risque sur le plan stratégique ?

Les États-Unis vont-ils lancer un embargo sur l'architecture RISC-V ? Certains l'envisagent, et même assez sérieusement. Le mois dernier, la Chambre des représentants a été créée une commission d'enquête pour étudier le sujet. Parmi ses conclusions, elle a recommandé qu'un comité gouvernemental inter-agences étudie les risques liés à son développement en Chine, ce qui n'est pas anodin. Les discussions suggèrent même une extension des restrictions imposées à cette dernière en empêchant, par exemple, les citoyens américains d'accompagner les entreprises et institutions chinoises dans ce domaine.

Si les politiciens outre-Atlantique se penchent sur la question, c'est parce que les puces RISC-V pourraient permettre à la Chine de contourner légalement l'embargo qu'elle subit, toujours et encore, dans le milieu de la tech. Cela lui permettrait également de développer ses propres technologies dans des secteurs clés autres que l'informatique grand public, tels que l'armement, le spatial ou encore l'intelligence artificielle.

De quoi irriter Raja Krishnamoorthi, représentant démocrate de l'Illinois, qui estime que ses concitoyens travaillant sur l'architecture RISC-V devraient se concentrer sur l'avancement de la technologie et « non sur les intérêts géopolitiques du Parti communiste chinois ». L'ambiance n'est donc pas au beau fixe, mais les autorités américaines ont-elles vraiment le pouvoir de faire quelque chose, si ce n'est même un intérêt à le faire ?

Prototype de processeur utilisant l'architecture RISC-V en janvier 2013 © Derrick Coetzee / Wikimedia
Prototype de processeur utilisant l'architecture RISC-V en janvier 2013 © Derrick Coetzee / Wikimedia

Le difficile embargo sur le standard RISC-V

Selon Handel Jones, analyste chez International Business Strategies, les entreprises chinoises se lancent massivement dans l'aventure RISC-V. Pas moins d'une centaine d'entreprises « majeures » du pays développent des puces utilisant cette architecture, sans compter toutes les start-up qui leur emboîtent le pas.

Et pour cause : si la technologie est pour l'instant limitée aux appareils de faible capacité, les récentes avancées de Qualcomm dans le domaine montrent que le potentiel de ces processeurs est réél. Dans les années à venir, il ne serait pas étonnant de voir des smartphones de marques chinoises propulsés par des puces RISC-V conçues et produites localement. Et ce, sans que les autorités américaines puissent faire quoi que ce soit pour l'en empêcher.

En effet, cette technologie est supervisée par une organisation à but non lucratif qui compte plus de 4 000 membres dans 70 pays, dont des universités chinoises et américaines, mais également des géants de la tech comme Alibaba et Google. En 2020, elle a déménagé en Suisse et changé de statut, dans le but de limiter toute « perturbation politique ». RISC-V est amené à devenir un standard régit par les mêmes règles que le Wi-Fi ou l'Ethernet, et c'est pourquoi un embargo sur ce dernier serait assez difficile à mettre en place.

Il est fort probable que, dans un avenir assez proche, nous verrons des smartphones Huawei équipés de puces d'un nouveau genre © karanik yimpat / Shutterstock
Il est fort probable que, dans un avenir assez proche, nous verrons des smartphones Huawei équipés de puces d'un nouveau genre © karanik yimpat / Shutterstock

Selon Daniel Pickard, avocat chez Buchanan Ingersoll & Rooney, le contrôle des exportations de code RISC-V « soulèverait certainement des questions juridiques épineuses et des préoccupations importantes en matière de politique publique ». Pour Dave Ditzel, directeur technique d'Esperanto Technologies, il s'agit d'une idée « absolument stupide ». « C'est comme déclarer : "Les Chinois peuvent lire un livre sur les armes nucléaires écrit en anglais, alors résolvons le problème en interdisant l'alphabet anglais" », ajoute-t-il.

D'autant plus que la nature libre et ouverte derrière la conception des puces RISC-V pourrait répondre aux craintes des responsables américains en matière de sécurité. En effet, à l'instar des logiciels libres, les détails internes de cette technologie peuvent être librement consultés. Il serait donc, dans la plupart des cas, difficile d'introduire des vulnérabilités dans ces processeurs sans immédiatement déclencher une levée de boucliers massive. Cela ne se ferait d'ailleurs pas sans nuire aux entreprises chinoises implantées sur des marchés étrangers, déjà méfiants à leur égard. Si tant est que le Parti communiste chinois y attache vraiment de l'importance.

Maxence Glineur

Geek hyper connecté et féru de podcasts, je suis toujours en train de lire ou écouter des points infos en tout genre. Entre histoire, tech, politique, musique, jeux-video et vulgarisation scientifique...

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Geek hyper connecté et féru de podcasts, je suis toujours en train de lire ou écouter des points infos en tout genre. Entre histoire, tech, politique, musique, jeux-video et vulgarisation scientifique : toute l'actualité (ou presque) attise ma curiosité. Sinon, j'aime le rock et le lofi, les game-nights toujours trop longues, les bons films et les nanards.

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Commentaires (21)

xeno
Non mais les embargo c’est il y 30 ans qu’il fallait le faire et privilégier les productions en local.<br /> Maintenant c’est trop tard et totalement bête, la chine a plus que eu le temps de copier, apprendre et s’être développé pour être maintenant autonome en tout point.<br /> Au lieu de contrôler, là c’est purement et simplement comme ouvrir en grand un robinet qui va permettre à la chine d’être en position de leader très rapidement et encore plus concurrentiel.
pagnelli
L’Europe ferait bien de faire pareil… nous avons complètement les capacités de créer les plans d’un processeur risc V et de le graver grâce aux machines ASLM chez ST microélectronic et prendre enfin notre indépendance
wackyseb
Alors messieurs, c’était pas bien que la chine utilise des processeurs avec des portes beantes pour les espionner.<br /> Et bah voilà, ils vont avoir une main mise totale de la conception à la réalisation de puces qui auront elles aussi des backdoor mais controlés par la chine.<br /> Ils doivent bien rire en chine. La boulette !!!<br /> Je ne dis pas que c’est bien mais c’était sur et certain. Faut pas 2 masters pour comprendre ça
beno
«&nbsp;Les États-Unis vont-ils lancer un embargo sur l’architecture RISC-V&nbsp;»<br /> De quels droits lancent t-ils des enbargos a tout les pays qui ne se soumets pas aux États-Unis ?<br /> On est arrivé a une époque où plus personne ne réagit , ce pays fait ce qu’ils veulent sans l’avale de personnes, même les journalistes n’osent plus se poser des questions et trouve ça normal.<br /> Quel monde morose.
Goodbye
«&nbsp;autonome en tout point.&nbsp;»<br /> Non, absolument pas.<br /> Tu veux une liste ?
xeno
Technologiquement ?
laroux
nous sommes de nouveaux face à 2 bloque, la chine et sa futur colonie la Russie, et les usa et son toutou l’allemagne et sa colonie le reste de l’ue.<br /> Au vu de l’évolution, je parie cette fois sur le bloque de l’est, j’avais parier sur l’ouest dans les temps ancien bingo, mais la difficile de trouver des arguments positif au camps de l’ouest…<br /> quand je vois les types a dubai acheter des glacons du groenland, pendant ce temps en europe un lemaire fustige de réduire les douches et de rouler en vélo éélectrique comme du temps, de mao.<br /> coté asie, on fabrique tous, même la fameuse voiture electrique, et bien mieux et moins cher que chez les allemands.<br /> pour les processeurs, st micro c’est un hobbit, meme pas un nain, a peine de capable de faire des puces pouvant gerer des pieces de voitures gravé en 100nm. niveau puissance faut pas en esperer plus (impossible d’y faire une distrib linux en command line, je parle meme pas d’un gestionnaire de fenetre)
tfpsly
xeno:<br /> Non mais les embargo c’est il y 30 ans qu’il fallait le faire et privilégier les productions en local.<br /> Maintenant c’est trop tard et totalement bête, la chine a plus que eu le temps de copier, apprendre et s’être développé pour être maintenant autonome en tout point.<br /> Pas vraiment en fait : la Chine a la tech pour des chipsets en technique de grâvure d’il y a 20 ans; en gros celle utilisée dans les machines à café.<br /> Mais ils ne sont pas du tout au point pour les finesse des CPUs actuels. Taïwan oui. C’est d’ailleurs pourquoi la Chine voudrait absolument prendre le contrôle de TW.<br />
max6
Visiblement il serait bien que vous ayez au moins un certificat d’étude pour comprendre ce dont il s’agit, c’est une architecture libre accessibles à tous y mettre une «&nbsp;backdoor&nbsp;» comme vous dites ce serait la montrer à tous, ni plus ni moins
flodousse
c’est déjà le cas. ca s’appelle l’European Processor Initiative
max6
leur «&nbsp;embargo&nbsp;» ne va se réaliser que sur leur sol pour une technologie qu’ils ne possèdent pas et dont le siège central n’est même pas chez eux pas. A part eux qui se priverons de cette technologie en «&nbsp;s’auto-embargotant&nbsp;» il n’y aura pas d’autres répercutions sur le reste du monde. Laissez-les donc faire le ridicule ne risque pas de les tuer ils en sont friand.
Goldengrams38
Je m’excuse mais la Chine et la société SMIC font de la gravure en 7mm en technologie DUV. Oui on est pas au même niveau de TSMC avec la techno EUV (avec l’embargo, il est impossible pour la Chine), mais dire 20 ans de retard pour des machines à café, c’est vraiment raccourcir le problème. Je dirais que la Chine a maximum 10 ans de retard et chaque année, le pays réduit son retard technologique. Pour moi d’ici 10 ans grand max, il aura rattrapé son retard avec ou sans embargo.
MattS32
max6:<br /> Visiblement il serait bien que vous ayez au moins un certificat d’étude pour comprendre ce dont il s’agit, c’est une architecture libre accessibles à tous y mettre une « backdoor » comme vous dites ce serait la montrer à tous, ni plus ni moins<br /> L’architecture est libre. Les implémentations ne le sont pas forcément. Un fabricant qui implémente une puce RISC V pourrait tout a fait y mettre des choses propriétaires et secrètes, y compris pour les paranos des backdoor.<br /> L’architecture x86 est publique aussi (pas libre, mais publique quand même…), et ça empêche pas Intel ou AMD d’avoir chacun leur propre implémentation spécifique et propriétaire, dont eux seuls connaissent tous les détails.
tfpsly
Goldengrams38:<br /> Je m’excuse mais la Chine et la société SMIC font de la gravure en 7mm en technologie DUV. Oui on est pas au même niveau de TSMC avec la techno EUV (avec l’embargo, il est impossible pour la Chine)<br /> Oui, et oui : ils ont réussi à faire du 7nm (ce qui est impressionnant en soit), mais avec une techno bien plus chère et moins «&nbsp;plastique&nbsp;» : pour changer de puce, en très gros il faut quasiment refaire de zéro la chaîne de production, comparé à l’EUV.<br /> Un complément de ma source précédent (j’avais hésité à le mettre dans mon précédent message, mais j’avais préféré garder un message plus simple ) :<br />
Loposo
Déjà libre ne signifie pas Qu il n y a pas de failles exploitées par des états, comme Linux il y a certainement des failles non patch.<br /> Et ensuite l architecture est libre celui qui la fabrique va rajouter des choses. L état chinois n à aussi aucun intérêt à avoir une puce sans backdoor ou autres rien que déjà contrôler sa population.<br /> Pour eux c est surtout être indépendant, mais pas un expert, quid du reste des soft car avoir une puce c est cool sans les soft c est pas forcément utile
max6
et alors il suffit de ne pas acheter une architecture faites par les chinois s’ils y ont ajoutés du propriétaire dans la mesure ou l’architecture est diffuser librement il n’est pas difficile d’y remarquer les ajouts et je ne doutes pas que la société initiatrice du projet mettrait en lumière de type d’ajouts.
MattS32
max6:<br /> dans la mesure ou l’architecture est diffuser librement il n’est pas difficile d’y remarquer les ajouts<br /> Pas difficile ? À peu près personne n’est capable d’analyser une puce gravée avec un processus moderne pour faire un reverse engineering de son comportement… La gravure est beaucoup trop fine, et en plus sur plusieurs couches, ce qui fait que même une analyse très haute résolution de la surface est très insuffisante pour en ressortir tout le schéma logique de la puce.<br /> Donc non, vraiment, le fait que l’architecture est libre ne garanti pas qu’on puisse savoir ce que fait exactement toute puce utilisant cette architecture. Tout comme on ne sait pas ce que fait exactement une puce Intel ou AMD, on ne connait que son architecture (publique, je le répète, même si elle n’est pas libre).<br /> Une architecture libre n’offre absolument AUCUNE garantie supplémentaire par rapport à une architecture propriétaire, qu’elle soit publique (comme la plupart des architecture propriétaires) ou non (là j’ai pas d’exemple… ça existe probablement, mais il n’y en a pas qui me viennent à l’esprit, du moins pas dans les CPU), sur les détails des micro-architectures qui l’implémentent.
Bombing_Basta
Du soft en code open-source tu peux «&nbsp;facilement&nbsp;» l’analyser (entre guillemets car des millions de lignes, ça prend du temps de les lire et comprendre les interactions).<br /> Du hardware, même open-source, comment tu fais pour l’analyser, tu ne peux pas l’ouvrir avec seabass, faut arriver à ouvrir la puce sans la détruire, faut des microscopes électroniques capable d’aller au nanomètres, faut analyser et comprendre l’interaction entre des milliards de transistors et autres composants…<br /> Et même si les plans de la puce sont publiés, rien ne dit que ce sont les plans qui seront imprimés…<br /> Bref, analyser du software, y’a des milliers, peut-être des millions de gens qui peuvent le faire dans le monde.<br /> Analyser du hardware, là, il doit y avoir… IBM ou autre grosse boîte qui peut ? Et c’est même pas sûr.
wackyseb
C’est l’architecture qui est libre, pas ce qu’on y met dedans.<br /> ARM fournit une architecture et pourtant les puces Qualcomm ou Apple sont bien différentes. Chacun implémente ce qu’il veut dedans et de la façon qu’il le souhaite.<br /> Les puces X86 respectent la compatibilité et l’architecture X86 mais chacun a ses propres implémentations<br /> Donc même pas besoin d’un simple certificat d’étude, juste s’intéresser au domaine, lire la presse spécialisée régulièrement suffit pour comprendre comment sont fait les processeurs.<br /> Et tu penses bien que dans les puces Intel et AMD, il y a des backdoor. Et pourtant ils ne sont pas mis en lumière.<br /> On en trouve de temps en temps et çà crée de beaux virus. La dernière d’ampleur était Spectre/Meltdown en 2018 et plus récemment Downfall juillet 2023.<br /> En espérant que vos multiples diplomes puissent vous ouvrir les yeux sur le monde - c’est pas gagné quand même
Bombing_Basta
Le problème c’est que le rédacteur de l’article ne semble pas avoir compris lui-même le sujet, quand on lit le dernier paragraphe :<br /> D’autant plus que la nature libre et ouverte derrière la conception des puces RISC-V pourrait répondre aux craintes des responsables américains en matière de sécurité. En effet, à l’instar des logiciels libres, les détails internes de cette technologie peuvent être librement consultés. Il serait donc, dans la plupart des cas, difficile d’introduire des vulnérabilités dans ces processeurs sans immédiatement déclencher une levée de boucliers massive.<br /> Il confond spec libre avec implementation libre (qui comme on l’a vu peut ne pas l’être), et possibilité d’analyse du produit finis, qu’il soit ou non libre ne changeant rien sur ce point.<br /> Une puce RISC-V libre change tout du côté du logiciel qu’on peut faire tourner dessus.<br /> Une puce libre «&nbsp;de confiance&nbsp;», par ex conçue, et imprimée, par une fondation type raspberry, pourrait tout changer pour le monde des OS et logiciels libres, et donc pour l’utilisateur final.<br /> Un tel smartphone/pc serait tout le contraire d’un iPhone/mcbook.<br /> Notons qu’il serait dur quand même, de faire fonctionner une backdoor sur une puce libre mais non «&nbsp;de confiance&nbsp;» si toute la couche logicielle, même au plus bas niveau (micrologiciel pilotant la puce), était produite par une entité de confiance, puisque tout ce qui s’exécuterait sur cette puce dans l’environnement utilisateur pourrait être monitoré et analysé.
Roger_Pimpon
«&nbsp;…mais la difficile de trouver des arguments positif au camps de l’ouest …&nbsp;»<br /> La démocratie ? La liberté d’expression ? Une presse libre ? Une justice qui tente de faire son travail ? Un peu d’égalité pour mesdames ? Un peu de droit du travail ?Condamnation de l’homophobie (et non promotion) ? Un état qui ne collabore pas avec sa mafia (son bras droit) ? Pas de pratique courante de la torture ? Des conditions d’emprisonnement post XIX siècle ? Pas de camp de travail (accessoirement pour minorité ciblée) ?<br /> Mais je conviens, on est dans le détail; il faut gratter un peu.
MHC
En production 100% locale chinoise, on parle de la sortie prochaine de la SMEE SSA/800-10W qui sait faire du 28nm qui est entrée en production de masse en 2011 chez TSMC.<br /> La machine n’est toujours pas officiellement lancée et encore moins utilisée et dans ces conditions , on pourrait tabler au mieux sur fin 2024 voir 2025 pour avoir de véritables chaines de production avec cette machine.<br /> On a donc pour l’instant environ 15 ans de retard technologique. Mais je suis d’accord avec toi, la Chine met les bouchées triples et va rattraper son retard mais c’est un domaine complexe, ça ne se fera pas en 6 mois surtout avec les embargos qui vont compliquer un peu le retro engineering de ce qui se fait de mieux car cela ne sera plus fait en Chine…<br /> La Chine devrait plutôt tenter des drainer d’avantage de cerveaux en leur faisant des ponts d’or. La connaissance est parfois détenue par beaucoup moins de personnes qu’on ne tend à le croire. Les USA le font très bien depuis des décennies et c’est une des principales raisons du maintient de leur hégémonie.
Goldengrams38
Entièrement d’accord avec vous ! Et je pense que pour fignoler la technologie manquante pour de la gravure en nano assez rapidement, ils vont essayer de faire venir des ingénieurs d’autres continents en leurs faisant miroiter énormément d’avantages en Chine. En regardant l’évolution de la Chine, j’ai l’impression de voir se répéter l’histoire des Americains en faisant venir de nombreux ingénieurs et chercheurs de l’Europe pour grandir et devenir la première puissance mondiale depuis le XX siècle. Tant mieux pour les chinois, mais pour nous occidentaux, je pense qu’il faut pas se reposer sur nos lauriers et vivre avec nos acquis pour s’enfoncer dans la médiocrité. Tant mieux aussi, une compétition ne peut être que bénéfique entre l’occident et l’Asie (dans sa globalité) pour garantir une nouvelle ère technologique !
juju251
@laroux Merci de revenir au sujet, qui n’est pas de comparer la vie en Chine et en Europe.
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