© kovop / Shutterstock.com
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L'épreuve de surf des Jeux Olympiques de 2024 organisée à Tahiti commence à créer des remous dans l'île du Pacifique.

Les Jeux Olympiques de Paris qui auront lieu l'été prochain vont permettre de mettre en avant des nouveautés assez exceptionnelles, comme les taxis volants. Mais cet événement mondial devrait aussi malheureusement entraîner un certain nombre de désagréments. Les tarifs sur Airbnb et dans les hôtels ont ainsi connu une grosse inflation sur le territoire de la France métropolitaine. Et de l'autre côté du monde, à Tahiti, un chantier est de plus en plus montré du doigt par les habitants locaux.

Une tour en béton à plus de 4 millions d'euros

Si les JO vont officiellement être localisés à Paris, un certain nombre d'épreuves devront se passer ailleurs sur le territoire français. C'est le cas de l'épreuve de surf, qui sera accueillie très loin, à Tahiti, au niveau du lagon le plus connu de l'île polynésienne : Teahupo’o.

Et pour évaluer les prestations des participants, le comité n'a rien trouvé de mieux que de décider d'édifier une tour en béton de trois étages et de 14 mètres de hauteur dans ce lagon. Une tour high-tech destinée à accueillir quelque 40 juges, et qui bénéficiera d'une salle de climatisation ainsi que de l'internet Wi-Fi, le tout pour un coût imposant de 4,4 millions d'euros.

Un lagon de Tahiti bientôt mis en danger ?
Un lagon de Tahiti bientôt mis en danger ?

Un chantier inutile ?

Une décision qui étonne d'autant plus que les épreuves de surf sont monnaie courante dans le lagon, et ne nécessitent en général que 4 juges pour apprécier les prestations. Ces derniers sont habituellement installés dans des tours en bois du haut desquelles ils peuvent voir les surfeurs. Les tours ensuite sont démontées, limitant les impacts sur l'environnement.

Contrairement à ce dossier, qui a provoqué l'ire des locaux, et l'incompréhension de surfeurs comme Matahi Drollet. « Cela va détruire le corail et engendrer du stress chez les espèces marines qui peuvent alors développer une maladie appelée la ciguetera » a-t-il dénoncé dans une vidéo sur Instagram. Une opposition commence à naître à ce projet, avec par exemple une manifestation qui avait été organisée la semaine dernière.

Source : Nova