Test Asus ZenScreen Duo OLED MQ149CD : la solution idéale pour travailler (vraiment) partout ?

La gamme ZenScreen d’Asus n’en finit pas de proposer des solutions d’écran bureautiques pour les pros qui n’ont pas peur d’y mettre le prix. Avec son ASUS ZenScreen Duo Oled MQ149CD, la firme taïwanaise sort une formule à deux écrans OLED de 14 pouces. Une proposition qui ne manquera pas de faire de l'œil aux "digital nomads" !

Pensé pour les professionnels en déplacement, les créateurs de contenu ou encore les développeurs à la recherche d’un poste de travail modulable, le ZenScreen Duo OLED MQ149CD se distingue par sa configuration unique : deux écrans OLED de 14 pouces, chacun en 1920 x 1200 pixels, capables de fonctionner en miroir, en extension ou en mode fractionné. Avec un poids plume d’un peu plus d’un kilo et une excellente couverture colorimétrique (DCI-P3 à plus de 99 %), ce double écran vise clairement une cible exigeante, en quête de polyvalence sans compromis sur la qualité d’image. Proposé autour de 620 €, ce périphérique haut de gamme mise sur l’affichage OLED pour séduire… tout en assumant un tarif à la hauteur de ses ambitions.

Performances et qualité d'image

Nos mesures

L'Asus ZenScreen Duo OLED MQ149CD s'équipe de pas moins de deux dalles OLED de 14 pouces qui affichent chacune une définition de 1920 x 1200 pixels (format 16:10), une formule peu courante qu'Asus a le mérite de proposer. La technologie OLED permet d'obtenir un contraste infini, des noirs parfaits et une excellente uniformité. Nos mesures nous ont permis de vérifier les capacités de ce double écran, et force est de constater qu'il est particulièrement adapté à des usages professionnelles en mobilité, notamment grâce à une couverture colorimétrique assez large avec 99,2 % de l'espace UHDA-P3 et 79,2 % du BT.2020.

Ci-dessus, ce tableau permet de jeter un œil aux capacités de cette dalle OLED. Pour plus de détails, consultez les deux sections ci-dessous avec nos mesures en SDR et avec un signal HDR.

Enfin, précisons que les deux dalles du ZenScreen Duo OLED MQ149CD offrent un rendu quasiment identique à l’œil nu, tant sur la luminosité que sur les contrastes propres à l’OLED. Cependant, nos relevés à la sonde ont montré de légères variations : l’une des dalles affiche un Delta E moyen légèrement supérieur, tandis que l’échelle de gris révèle un écart plus marqué dans les tons moyens, traduisant une précision colorimétrique et une linéarité des gris sensiblement meilleure sur l'un que sur l'autre.

Nos impressions sur le rendu à l'image

Difficile de surpasser la qualité de ces deux écrans qui disposent chacun d’une dalle qui réunit toutes les qualités de l'OLED, avec des couleurs saisissantes et équilibrées, et surtout des contrastes formidables. Pensé pour les travaux de productivité, mais aussi pour des activités plus artistiques comme la vidéo et le graphisme, le ZenScreen Duo OLED affiche des performances colorimétriques qui devraient séduire le plus grand nombre. Bien sûr, on n'est pas tout à fait logé à la même enseigne qu'avec un écran ProArt et ses séries généralement irréprochables, on ressent tout de même l'effort d'Asus pour proposer une image globalement fidèle sur ce ZenScreen.

Les noirs sont d'une grande profondeur, et il est facile de paramétrer l’image grâce à une molette située sur le flanc de l’écran inférieur. Quelques réglages permettent de gérer la luminosité, le contraste, ainsi que la colorimétrie. Aucune perte visuelle à déplorer lors de changements d'angles de vision. Le filtre de lumière bleue se charge également d’assurer un confort visuel optimal après de longues heures de travail.

Grâce à leurs qualités, les deux écrans savent faire oublier leur taux de rafraichissement de 60 Hz, un peu juste pour les gamers, mais parfaitement adapté aux autres usages. Enfin, malgré l’absence de traitement antireflet mat, le ZenScreen Duo OLED s’en sort plutôt bien en usage nomade, grâce à la luminosité très correcte de ses dalles OLED. Le pic de 358 cd/m² en SDR permet de compenser partiellement les reflets, surtout en intérieur ou en environnement contrôlé.

En extérieur ou face à une source de lumière directe, la surface brillante des écrans capte facilement les reflets, ce qui peut gêner la lisibilité, notamment sur des fonds sombres. Ce choix de finition favorise en revanche un rendu plus vibrant des couleurs, avec des noirs d’une profondeur impressionnante. Pour un usage professionnel en déplacement, l’ensemble reste pertinent, à condition d’éviter les situations trop exposées à la lumière naturelle ou artificielle directe.

Expérience au quotidien

Les créateurs de contenu, les graphistes et les pros en tout genre savent qu’un écran supplémentaire change la vie. Pourquoi ne pas rajouter un troisième pour une productivité accrue en mobilité ? À peine le double moniteur déballé, on caresse son boîtier d’aluminium en constatant la solidité du produit. Il est facile à transporter et la housse grise qui l’accompagne permet de ranger les 3 câbles nécessaires à son fonctionnement optimal.

Le périphérique propose de travailler sur plusieurs modes d’affichage :

• Le mode "miroir” qui permet simplement de restituer l’information de la source principale sur les deux écrans OLED. On peut tout à fait placer ses écrans en mode “tente” à cet effet ;

• le “mode d’extension” qui permet d’étendre le signal de l’écran source sur l’écran supérieur. Idéal pour prendre de la hauteur ou partager son écran avec une personne à l’autre bout du bureau ;

• le mode "fractionnement” qui permet d’afficher un écran indépendant réparti sur les deux écrans. Ici, c’est tout simplement la voie royale pour consulter un site internet ou travailler sur une tâche qui demande pas mal d’espace visuel.

• le mode "indépendant” qui permet d’avoir deux écrans indépendants à disposition. À condition d’avoir sur soi les câbles adéquats, c’est la meilleure solution pour travailler sur un logiciel qui impose de consulter plusieurs fenêtres en simultané. On pense notamment aux timelines de montage vidéo ou même aux “mixers” de logiciels de musique.

Les usages de ces deux écrans sont multiples et particulièrement fluides. Le mode portrait est également le nec plus ultra pour afficher des données sur les deux écrans, une situation idéale pour le coding et autres activités du genre. Après plusieurs sessions consacrées à manipuler les écrans sous toutes leurs coutures, on s’aperçoit qu’Asus a pensé à toutes les configurations possibles pour les boulots créatifs.

Pour ne rien gâcher, il est possible de brancher sa bonne vieille Nintendo Switch à partir du dock avec le câble Mini-HDMI. L’expérience de jeu est belle, suffisamment fluide et ne souffre d’aucune saccade, à l’exception d’écrans noirs durant les temps de chargement. Malheureusement pour ce test, pas de téléphone Samsung à l’horizon pour vérifier la compatibilité DeX. En revanche, il est possible de dupliquer les écrans de deux ordinateurs en simultané grâce au mode "indépendant".

Interface et fonctionnalités

L’OSD de l’appareil se concentre sur une petite molette située sur le flanc gauche de l’appareil. Pas besoin d’avoir fait Math Sup pour s’y retrouver et naviguer dans les menus qui proposent un paramétrage complet. Il est non seulement possible de changer de configuration en un clic ou deux, mais aussi de régler le rendu au millimètre.

À cet effet, le double écran propose pas moins de 8 modes d’affichage qui conviendront à une large gamme de pros exigeants aux besoins spécifiques : 

• mode Standard ;

• mode sRGB ; 

• mode Paysage ; 

• mode Cinéma, 

• mode Jeu ; 

• mode Lecture ; 

• mode Sombre ; 

• mode Utilisateur. 

Le filtre de lumière bleue s’échelonne quant à lui sur 4 niveaux qui préservent vos yeux de la fatigue oculaire.

Pour aller plus loin dans les réglages, on recommande vivement de télécharger la suite Asus Display Widget Center qui fait le même taf que notre petite molette crantée, mais en mieux. Le logiciel permet de paramétrer sans effort l’agencement des trois écrans et la façon dont ils interagissent. Il est possible d’exporter des profils utilisateurs pour retrouver ses réglages pour des sessions ultérieures.

Notez qu'il est indispensable de télécharger ce logiciel afin de pouvoir effectuer la rotation automatique de l'écran, et que cette fonction ne marche pas sur Mac OS. Par la suite, il est également possible de faire ses réglages avec un clic droit et "Paramètres d'affichage sous Windows".

Design et connectiques

Avec un poids de 1,07 kg, le double écran est parfait pour le transport. Sa légèreté n’empêche pas une sensation de solidité, même dans les configurations portrait où lorsque les deux écrans sont placés de manière verticale. Avec sa finition en aluminium, le ZenScreen est paré à tous les travaux vidéoludiques et dispose des connectiques suivantes :

• 1 port USB C (DC-in) : il agira principalement en tant que source d’alimentation ;

• 2 ports USB-C (DP Alt Mode) : pour la transmission du signal vidéo ;

• 1 port Mini-HDMI :  pour la connectique des PC. Idéal pour les travaux d’images et le gaming.

Maîtriser ce matériel demande tout de même un temps d’adaptation. D’abord, il faut placer les câbles de manière à ne pas gêner le socle, en constatant amèrement que la longueur de ceux-ci est parfois un peu restrictive (surtout lorsque le port d'alimentation est placé du mauvais côté de l’ordinateur source !). Un peu comme un patron du CAC40 qui peine à projeter un PowerPoint dans une salle de réunion, on tâtonne plusieurs fois avant de trouver la config ad hoc.

Une fois l’épreuve de la jungle des câbles passée, on se retrouve avec ces deux moniteurs aux performances d’affichage superbes, avec une grande polyvalence et un look vraiment abouti. Il est possible de fixer l’écran inférieur sur un socle Asus pour surélever les écrans, un effet “wow” garanti. Une coquetterie qui alourdira cependant la facture d’une centaine d’euros, tout de même.

Test Asus ZenScreen Duo OLED MQ149CD : l'avis de Clubic

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde Calibrite Display Plus HL et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.