Chez Honor, « entrée de gamme » se prononce cette année « Honor 400 Lite ». Son positionnement tarifaire agressif (299 euros au lancement, assorti de nombreuses promotions), un design très inspiré et son écran AMOLED en font-ils pour autant un smartphone séduisant ? Afin de le savoir, on l’a passé au banc d’essai.

- Écran
- Fonctions IA pour ce prix
- Design réussi
- Faibles performances
- Photo & vidéo médiocres
- Trop de bloatwares
Design : le plastique à l’Honor
Le 400 Lite mérite bien son nom, puisqu’il ne pèse que 171 grammes. Ce poids plume s’explique en grande partie par un châssis fait de polycarbonate, seul la face avant étant recouverte d’une feuille de verre.
La construction est soignée et le design très « inspiré » de l’iPhone d’Apple. Avec ses tranches plates, ses angles soigneusement abattus et sa caméra dorsale logée dans une excroissance carrée, il fleure bon la pomme californienne !
Comme l’iPhone 16 Pro, il dispose sur le flanc gauche d’une zone sensitive dédiée à la photographie : un appui déclenche la prise de vue tandis qu’un effleurement sur sa longueur fait varier le zoom.
L’écran de 6,7" dispose d’une perforation en gélule afin de faire de la place à la caméra frontale et à son flash, tandis qu’un lecteur d’empreintes prend place sous la dalle OLED. Notons au passage que cette dernière est entourée par des bordures noires très fines, chose plutôt rare en entrée de gamme.
On apprécie la certification IP64, plutôt rare sur un produit d'entrée de gamme. Le smartphone ésistera donc aux éclaboussures, mais pas à une immersion en règle.
L’Honor 400 Lite est proposé en noir (notre version de test) et en blanc. Il est étonnamment élégant pour un produit vendu moins de 300 euros et son ergonomie s’avère tout à fait correcte. On prendra plaisir à le prendre en main tout au long de la journée.
Un écran très lumineux
L’Honor 400 Lite dispose d’une dalle AMOLED de 6,7’’ affichant 2412 x 1080 pixels au format 20:9. Sa fréquence de rafraîchissement monte à 120 Hz et sa luminosité maxi atteint 3500 nits en pic HDR.
L’image produite est de très bonne tenue, quoiqu’un peu froide à notre goût. Ce n’est pas gênant, mais l’on peut corriger cela en faisant un tour dans les paramètres d’affichage et sélectionner le réglage « naturel ».
À l’usage, nous n’avons rien à reprocher à l’affichage : la fréquence variable de rafraîchissement se cale la plupart du temps sur 60 Hz, ce qui s’avère plus que satisfaisant et pas trop énergivore. Il reste assez lumineux pour être lisible en plein soleil, ce qu’on ne peut qu’apprécier.
L'insoutenable légèreté des performances
Le 400 % Lite est construit autour d’un SoC Dimensity 7025 Ultra de Mediatek gravé en 6 nm. Il est accompagné de 8 Go de RAM et de 256 Go de stockage interne non extensible. Même dans sa version « Ultra », le Dimensity 7025 n’est pas exactement un foudre de guerre. Nous ne nous attendions donc pas à des performances exceptionnelles, ce que nos tests ont confirmé.
Le 400 Lite obtient un score de 467 785 points au benchmark Antutu qui mesure les performances globales. Ce n’est pas très brillant, mais prévisible vu le prix de vente du smartphone. GeekBench, qui évalue l’unité centrale, le crédite de 961 points en fonctionnement multi-coeurs et de 2311 points en mono-coeur. Nous notons habituellement les performances graphiques des smartphones avec les test Wild Life et Wild Life Extreme de 3DMark Mobile.
Ce ne fut pas possible ici, le Dimensity 7025 Ultra ne pouvant le faire tourner correctement. Nous nous sommes rabattus sur Slingshot, toujours de 3DMark Mobile, destinés aux produits d’entrée de gamme. Il reçoit 3361 points et confirme donc le faible niveau de performances auquel nous nous attendions.
Très bien. Mais, en pratique, quels sont les résultats ? Tant qu’on l’utilise pour des tâches basiques (réseaux sociaux, messagerie, streaming audio et vidéo, etc.), le 400 Lite donne satisfaction. Il faudra tout de même éviter de lancer trop d’applications en même temps, le multitâche ayant tendance à occasionner quelques ralentissements.
Si vous aimez jouer sur mobile, vous pourrez l’adopter si vous êtes accro au Démineur, au Yahtzee ou aux jeux du même genre, Candy Crush inclus. Pour le reste, mieux vaut fuir ! Le jeu démarrera, même en l’absence de prise en charge de l’API graphique Vulkan (non supportée ici).
Il faudra alors se contenter d’un niveau de détail très faible et d’un framerate poussif. Sans parler des ralentissements en pleine partie. On a tout de même tenté l’expérience avec Asphalt 9, Diablo Immortal et Genshin Impact : ce n’est pas joli-joli…
Sans surprise, la puissance de calcul offerte par le 400 Lite est très… légère. On le conseillera donc aux utilisateurs ayant peu d’exigences en matière de performances.
Une autonomie dans la moyenne
L’Honor 400 Lite embarque une batterie Li-Po de 5230 mAH, soit une capacité devenue standard. On est donc en droit de s’attendre à une autonomie dans la moyenne. En utilisation traditionnelle, c’est-à-dire pas trop intensive (le 400 Lite n’est d’ailleurs pas fait pour cela) on tient tout de même une journée complète (de 8h00 à 21h30 dans notre cas) : ce n'est pas si mal. Ensuite, il faudra recharger.
On pourra pour cela se servir d’un bloc d’alimentation SuperCharge 35 Watts d’Honor (optionnel) ou se contenter d’un chargeur certifié Power Delivery (quelques dizaines d’euros sur Amazon). Dans tous les cas, passer de 0 à 100 % demandera 2 heures : mieux vaut donc s’armer de patience.
Logiciel : MagicOS à l'étroit pendant 6 ans
L’Honor 400 Lite est équipé d’Android 15 et de MagicOS 9, la surcouche maison du constructeur. Celle-ci a pour objectif de combler les lacunes de l’interface d’Android Stock (et elles sont nombreuses), tout en restant simple à manipuler.
On retrouve bien ici l’esprit de MagicOS 9, avec en prime quelques lenteurs dues aux faibles performances du SoC embarqué. Rien de trop pénalisant, à vrai dire : la plupart du temps, on attend quelques dixièmes de secondes de plus qu’avec un smartphone mieux équipé. Mais il faudra penser à fermer régulièrement les applications non utilisées pour ne pas faire empirer les choses.
Honor a tout de même tenu à saupoudrer un peu d’intelligence artificielle sur le 400 Lite. Honor AI, puisque c’est son nom, offre quelques fonctions intéressantes. Avec Magic Portal, elle autorise le transfert de données affichées à l’écran vers des applications pouvant les traiter (sauvegarde du texte d’une page web dans une note, envoi d’une image affichée par une messagerie, etc.).
On trouve également un système de sous-titrage/traduction par IA plutôt efficace. Il pourra rendre des services lors du visionnage d’une vidéo ou pour comprendre votre interlocuteur.
La retouche photo dispose elle aussi de quelques fonctions amusantes, comme l’effacement d’objets ou l’extension d’une image par IA. Vu la puissance de calcul locale, le traitement s’effectue dans le cloud. Attention donc aux informations que vous lui confiez !
Comme beaucoup de smartphones d’entrée de gamme, le 400 Lite est truffé de bloatwares. On en compte plus d’une douzaine, heureusement toutes désinstallables. On regrette tout de même leur présence, et plus particulièrement celle de ReelShort qui ferait passer le plus trash des reality-shows pour une émission culturelle.
Pour finir sur une note positive, signalons que le constructeur s’engage à fournir les mises à jour de sécurité et les mises à jour majeures du logiciel pendant 6 ans.
Des photographies médiocres (au mieux)
La caméra dorsale du 400 Lite se compose de deux modules :
- Module principal : capteur 108 Mpxl ; objectif ouvrant à f/1,75
- Grand-angle : capteur 5 Mpxl ; objectif ouvrant à f/2,2
La caméra avant embarque un capteur 16 Mpxl ainsi qu’un objectif ouvrant à f/2,45. Elle est accompagnée d’un flash, en l’occurrence une LED autorisant la réalisation de selfies en faible luminosité.
Le 400 Lite dispose d’un équipement photo/vidéo on ne peut plus basique. Notons l’absence de stabilisation et un mode vidéo rachitique plafonnant en Full HD 30 im/s. Dès lors, on ne se faisait guère d’illusion sur la qualité du résultat.
Les images shootées dans de bonnes conditions (en extérieur un jour de soleil ou en intérieur bien éclairé) sont tout juste correctes avec le capteur principal. Et encore : il ne faudra pas s’attarder trop sur les détails de l’arrière-plan, ceux-ci étant souvent estompés.
L’absence de téléobjectif ne laisse place qu’à un zoom numérique dont les performances sont dignes d’un d’un smartphone du début des années 2000. En 2x, on peut à la rigueur apprécier le résultat en faisant preuve d’une grande indulgence.
En 5x et 10x, valeur maximale proposée, nos yeux ont imploré grâce. Leur calvaire a continué lors de l’examen des vues réalisées en grand-angle, où les 5 Mpxl du capteur ne laissent pas beaucoup de place aux détails. Sans surprise, les choses empirent en faible éclairage ou de nuit tant avec l’ultra grand-angle qu’avec le module principal.
De plus, la colorimétrie n’est pas d’une grande fidélité. L’absence de stabilisation complique un peu plus les choses, l’image pouvant facilement être floue. Le mode portrait se fait piéger assez facilement dès que la scène est un tant soit peu complexe. Paradoxalement, le manque de piqué global est ici un avantage, puisqu’il atténue les détourages effectués à la hache par l’IA.
À moins d’aimer souffrir, tout photographe raisonnable fuira comme la peste le 400 Lite. Seuls les utilisateurs occasionnels pourront à la rigueur l’utiliser lorsqu’ils n’auront rien d’autre sous la main.
Notre avis sur le 400 Lite d’Honor
Proposé en entrée de gamme, le 400 Lite d’Honor brille essentiellement par la qualité de son écran AMOLED, un design réussi (très inspiré de celui de l’iPhone) et par les six ans de mises à jour garanties (Android + sécurité).
Il ne faut pas compter sur lui pour venir à bout des taches nécessitant une grande puissance de calcul : il n’est pas équipé pour cela. Il rendra quand même service aux utilisateurs ayant des besoins classiques et dont l’usage le plus avancé se limite au streaming vidéo.
Bon point pour les quelques fonctions liées à l’intelligence artificielle, le traitement s’effectuant dans le cloud. Carton rouge pour l’invasion de bloatwares, dont certains proposent des contenus peu reluisants
Côté photo ce n’est pas plus reluisant, la caméra dorsale étant dépourvue de téléobjectif et de stabilisation. Pour obtenir une image correcte, il faut que l’éclairage de la scène et du sujet soit suffisant, et que ce dernier ne soit pas trop éloigné.
On l’a compris, nous ne sommes pas vraiment tombés sous le charme de l’Honor 400 Lite malgré un prix plutôt intéressant.
- Écran
- Fonctions IA pour ce prix
- Design réussi
- Faibles performances
- Photo & vidéo médiocres
- Trop de bloatwares
Fiche technique Honor 400 Lite
Taille de l'écran | 6.7 pouces |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Mémoire interne | 256 Go |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 12 Go |
Capacité de la batterie | 5230 mAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 108 Mpxl + 5 Mpxl |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | 15 |
Surcouche Android | MagicOS 9.0 |
Assistant vocal | Gemini |
Taille de l'écran | 6.7 pouces |
Type d'écran | AMOLED |
Définition de l'écran | 2412 x 1080 pxl |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Écran HDR | Oui |
Mémoire interne | 256 Go |
Stockage extensible | Non |
Processeur | Mediatek Dimensity 7025 Ultra |
Nombre de cœurs CPU | 8 |
Fréquence CPU | 2.5GHz |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 12 Go |
Capacité de la batterie | 5230 mAh |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Non |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 35W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 1 + 2 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 108 Mpxl + 5 Mpxl |
Définition du / des capteur(s) avant | 16 Mpxl |
Enregistrement vidéo | Full HD |
Flash arrière | LED |
Flash Frontal | Oui |
Ouverture objectif photo arrières | f/1,75 ; f/2,2 |
Ouverture objectif photo frontaux | f/2,45 |
Zoom Optique | non |
Carte(s) SIM compatible(s) | Nano-SIM, eSIM |
Nombre total eSIM | 1 |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Compatible VoLTE | Oui |
Wi-Fi | 802.11 a/b/g/n/ac |
Bluetooth | 5.3 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Satellite | Non |
Type de connecteur | USB-C 2.0 |
Lecteur biométrique à empreinte digitale | Oui |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 1 |
Hauteur | 161mm |
Largeur | 74.55mm |
Epaisseur | 7.29mm |
Poids | 171g |
Certification IP | IP64 |
Indice de réparabilité | 8.3 |
DAS tête | 0,85W/kg |
DAS tronc | 1,30 W/kg |
DAS membres | 2,95 W/Kg |