Bouygues Telecom pourrait supprimer un quart de ses effectifs

12 mai 2014 à 10h50
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Deux ans après s'être séparé de 556 collaborateurs, Bouygues Telecom pourrait cette fois supprimer près d'un quart de ses effectifs, alors qu'il ne réussit pas à redresser la barre dans un marché tendu.

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Bouygues Telecom promettait de ne pas licencier en cas de rachat de SFR et ce, malgré les potentiels emplois doublons. La filiale du groupe de BTP ne l'a pas emporté face à Numericable. Le résultat sur l'emploi pour Bouygues Telecom s'en fera tout de même ressentir : l'opérateur pourrait se séparer de 1 500 à 2 000 collaborateurs sur un total de 9 000 personnes, soit environ 23% de ses effectifs.

« Une sévère cure d'austérité », estime Le Figaro qui rapporte cette information de source syndicale, et présentée comme « la conséquence directe » de l'échec de la reprise de SFR. D'après Force ouvrière, cité par le quotidien, aucune annonce ne devrait être faite avant les élections européennes le 25 mai. Pour rappel, Bouygues Telecom avait déjà supprimé 556 postes suite à l'arrivée de Free Mobile en janvier 2012.

Deux ans plus tard, l'opérateur n'est toujours pas parvenu à redresser la barre. Il a laissé s'échapper son chiffre d'affaires de 13% sur un an encore au quatrième trimestre 2013. Et si son bénéfice décollait de 26%, ça n'était que le résultat des restructurations autour du mobile depuis 2011. Quant au parc d'abonnés, il s'affichait en recul fin 2013 - à l'exception des offres B&You, mais dont les marges sont moins élevées.

Réduction des coûts

Pour reprendre du poil de la bête, Bouygues Telecom a bien sûr compté sur son réseau 4G, le premier de France avec 6 655 antennes déployées en janvier 2014 selon l'ANFR et ce, même si Orange rattrape son retard avec 4 458 relais. Mais pas de quoi combler la perte de 200 000 abonnés en deux ans, ni la dégringolade du revenu moyen par abonné (Arpu) de 18% sur la période. Selon la CFDT, citée par Le Figaro, Bouygues Telecom n'a pas réussi le pari commercial de la 4G car il « n'a pas assez valorisé cet atout ».

Pour tenter de capter de nouveaux abonnés, Bouygues Telecom a relancé la guerre des prix sur le fixe, avec l'annonce en février dernier d'une offre triple play Bbox à 20 euros par mois. Les premiers retours seraient positifs. Mais ça n'est pas en baissant les tarifs que l'opérateur va regagner des points de marge. Pour cela il compte d'abord rationaliser ses dépenses via la mutualisation des réseaux 2G, 3G et 4G avec SFR.

Un autre moyen d'abaisser les coûts serait de réduire le catalogue de forfaits à la portion congrue, peut-être à la manière de Free Mobile, qui ne propose que deux choix, contre six pour Bouygues Telecom. Le quotidien évoque en outre la possible cession de la tour Sequana à Issy-les-Moulineaux, abritant son siège social.


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