Urbit, un nouvel OS pour redonner le pouvoir aux internautes ?

Cyril Fiévet
Cyberculture
04 août 2021 à 12h30
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UB_intro

Peut-on encore imposer un nouveau système d'exploitation s'affranchissant de la domination des géants du numériques ? Certains le croient et bâtissent patiemment Urbit, un OS alternatif libre et gratuit, décentralisé, respectueux de la vie privée et replaçant l'usager au coeur de l'écosystème numérique. Un pari fou ?

« Faire table rase pour construire le système d'exploitation et le réseau du 21e siècle ». L’ambition est clairement affichée. Pour ses artisans, Urbit n’est pas juste une idée ou une appli de plus, mais bien un projet majeur qui entend changer la donne, voire « réinventer Internet ».

Anti-GAFAM

Si le discours est volontiers grandiloquent, il est malgré tout cohérent. A longueur de pages d’une documentation fournie, on explique combien il est indispensable de contrer les géants du numérique pour revenir à des applis et un réseau respectant davantage les usagers. De fait, la raison d’être d’Urbit et sa philosophie résonneront sans doute aux oreilles de beaucoup d’internautes. 

« Nous sommes devenus entièrement dépendants d’entreprises de technologie qui peuvent se positionner en intermédiaires de presque tout ce que nous faisons sur Internet, même de tâches simples comme la messagerie ou le partage d'un fichier », fustige par exemple un long billet d’introduction à Urbit. Avec pour conséquence « d’être pris en otage et de plus en plus manipulés au détriment de notre bien-être », poursuit-on. 

Pour les auteurs, tous les problèmes inhérents à l’Internet d’aujourd’hui en termes d’usage et de vie privée s’expliquent par la toute puissance  d’entreprises principalement devenues des « sociétés de cloud » et contrôlant tout au travers de leurs services au détriment des usagers qui ne font que subir. « Notre expérience numérique est fragmentée et pénible », « Nous ne possédons et ne contrôlons plus nos données », « Presque tout ce que vous faites est surveillé, mesuré et utilisé pour manipuler votre comportement », décrit-on encore.

Revenir à une logique purement P2P
Revenir à une logique purement P2P

« Urbit résout cela en facilitant l'exécution de nos propres logiciels sur Internet, éliminant ainsi le besoin de dépendre des sociétés de services de cloud et des applications exécutées sur leurs serveurs », conclut le billet, avant de souligner chacun des points-clés caractérisant Urbit, notamment en matière de stockage de données : peer-to-peer, chiffré, libre et open-source.

En pratique, le développement d’Urbit a été initié en 2013 par Tlon, une entreprise californienne de design et d’ingénierie numérique, avec le soutien initial d’investisseurs de premier plan comme Peter Thiel et  Andreessen Horowitz. Après un démarrage chaotique marqué par des querelles entre les fondateurs du projet, le développement s’est intensifié depuis quelques années, dans une logique libre et communautaire. Sur Github, une bonne centaine de développeurs ont déjà contribué au code principal « urbit », sur lequel près de 27 000 commits (révisions) ont été effectués.

L'univers Urbit

Si la cause défendue par ses développeurs est entendue, appréhender les arcanes d’Urbit n’est pas facile. C’est un projet complexe, aux multiples ramifications et pour lequel a même été créée une terminologie spécifique. 

En fait, quasiment tout ce qui compose un système d’exploitation conventionnel est recréé ex nihilo pour donner naissance à Urbit : Arvo, un gestionnaire d’événements qui est au cœur du dispositif (c’est en fait « Urbit OS » à proprement parler). Vere, la virtual machine qui sert d’interface entre Urbit et Unix. Ames, le réseau Urbit chiffré. Hoon, un langage de programmation auto-compilé, et Nock, un interpréteur simplifié (inspiré de Lisp), tous deux créés pour le projet… Ou encore Landscape, une interface graphique pour interagir avec les services Urbit. Un glossaire détaille ainsi plusieurs dizaines de termes composant l’univers Urbit et ses fonctionnalités.

L’une des clés de voute d’Urbit est la blockchain Ethereum, utilisée pour le fonctionnement d’Azimuth, l’infrastructure à clé publique (PKI, Public-Key Infrastructure) servant à identifier les utilisateurs sur le réseau. 

L’idée maîtresse est que chaque internaute dispose « pour toujours » d’une adresse unique qui lui est propre. Le tout est organisé selon une logique hiérarchique, et c’est d’ailleurs bien d’un univers dont il s’agit : en haut de la hiérarchie figurent les « galaxies », qui peuvent donner naissance à des « étoiles », elles-mêmes composées de « planètes » et de « lunes ». Les étoiles forment l’infrastructure de Arvo « en fournissant aux planètes des services liés à Ames, tels que le routage peer-to-peer et la distribution de mises à jour logicielles ». En bas de la hiérarchie figurent les planètes, des « identités Urbit » qui représentent chaque internaute sur Azimuth. 

Chaque planète Urbit est visualisées selon une symbolique unique
Chaque planète Urbit est visualisées selon une symbolique unique

Utiliser Urbit nécessite ainsi d’acquérir une planète - en fait, une adresse Ethereum propre à Urbit. En pratique, on peut soit acheter une telle adresse sur un marché dédié, soit compter sur la générosité d’autres utilisateurs (ou de gestionnaires d’étoiles) pour en obtenir. On peut également disposer gratuitement d’une « comète », une adresse temporaire permettant d’utiliser Urbit mais sans bénéficier de la logique immuable des planètes. Les lunes seront en principe réservées aux appareils connectés comme les TV, téléphones et autres gadgets électroniques.

La hiérarchie est donc structurelle, mais elle aussi numéraire. Il n’y a, par exemple, que 65 280 étoiles, mais environ 4,3 milliards de planètes (donc potentiellement 4,3 milliards d’internautes susceptibles de disposer de leur identité personnelle sur Urbit). Une planète est gérée via Bridge, qui nécessite un porte-monnaie Ethereum (Metamask ou hardware wallet) et sert de passerelle entre Azimuth et la blockchain Ethereum.

De façon générique, on parle aussi de « vaisseau » (ship) pour désigner toute instance d’Urbit, donc toute entité du réseau quelle que soit sa classe (galaxie, planète, lune, etc.).

Blockchain inside


Dans tout cela, il faut noter que Urbit s’inscrit dans la longue liste des projets bien décidés à tirer parti des blockchains et des crypto-monnaies pour proposer des alternatives aux offres des géants du numérique.

Si Ethereum est au coeur d’Urbit, Bitcoin figure d’ailleurs lui aussi au programme. « Au cours de cette décennie, nous nous sommes habitués à l'idée que pour faire du commerce, nous avions besoin de grandes entreprises pour gérer les paiements », constate le blog officiel de Tlon en juillet 2021. L’entreprise déplore que « si vous voulez aujourd’hui dépenser de l'argent en ligne, vous dépendrez d’un lourd enchevêtrement d'applications bancaires et de passerelles de paiement », des intermédiaires qui décident de tout (à commencer par les frais induits), prélèvent des commissions et peuvent même « écraser les utilisateurs »

« Et s'il existait une monnaie unique que n'importe qui peut utiliser dans n'importe quel pays ? Et si toutes les transactions s’effectuaient en peer-to-peer, sans intermédiaire prélevant sa commission ? Bitcoin offre justement une telle solution — une monnaie peer-to-peer — tandis que Urbit offre un réseau de pairs de confiance et des outils faciles à utiliser pour effectuer des transactions entre eux ».

Pour Tlon, l’intégration de Bitcoin dans Urbit est donc naturelle, et l’entreprise confirme qu’il est déjà possible « d’associer un nœud complet Bitcoin (full node) à votre vaisseau Urbit, ou d’utiliser le nœud d'un vaisseau voisin pour diffuser des transactions ». En outre, l’intégration de  Lightning Network, le protocole permettant d’effectuer des transactions Bitcoin instantanées et à frais quasi nuls, est également en cours. A terme, « cela signifie que toute personne ayant un urbit aura le même pouvoir que les passerelles de paiement comme Stripe et Square. Avec une identité Urbit, vous pourrez accepter des paiements pour votre petite entreprise, envoyer de l'argent par-delà les frontières sans frais de change ou recevoir des paiements liés à la création de vos contenus », décrit le blog.

Urbit promet un archivage "à vie" des données de l'utilisateur
Urbit promet un archivage "à vie" des données de l'utilisateur

Version bêta

Au final, on comprend que Urbit, en plus d’une posture quasi politique fermement opposée à tout corporatisme et au « frankenstack des applis Internet traditionnelles », est un projet à multiples facettes. On peut le voir aussi bien comme un réseau P2P, comme une sorte de sous-ensemble de la blockchain Ethereum, comme un service de stockage cloud décentralisé, ou comme une suite logicielle et un environnement de développement exotiques. Urbit est un peu tout cela à la fois. 

Si l’ambition affichée est de créer un OS à la portée de tous les internautes, utiliser Urbit aujourd’hui demeure complexe. Le projet est encore en devenir et se familiariser avec les concepts mis en œuvre nécessite un temps d’adaptation. « Urbit peut sembler un peu étrange au début », reconnaît Tlon. 

Un vaisseau "vierge" visualisé sur l'interface graphique Landscape
Un vaisseau "vierge" visualisé sur l'interface graphique Landscape

Concrètement, installer Urbit sur Windows nécessite d’utiliser une interface en ligne de commande (CLI). Sur Linux et sur Mac, une interface graphique (GUI), baptisée Port, est disponible. Elle permet essentiellement de simplifier la gestion de son identité Urbit, mais aussi de faire tourner Landscape, une suite applicative développée par Tlon au-dessus du noyau Arvo, qui pourrait devenir l’une des principales interfaces graphiques permettant d’accéder aux fonctionnalités Urbit. Pour l’heure, elle est essentiellement centrée sur les interactions sociales, à la croisée d’un service de forums façon Reddit et d’une messagerie privée, auxquels s’ajoutent quelques services évoquant (vaguement) un bureau Windows ou macOS (horloge et prévisions météo incluses).

Web 4

Tout cela peut encore paraître rugueux, voire rudimentaire, et difficile d’accès pour le commun des mortels. « Urbit, c’est le Web 4 », plaisante-t-on (à moitié) sur Twitter, pour rappeler que le projet s’inscrit dans une logique à long terme. Alors que les contours du Web 3.0 sont encore flous (même si, pour certains, ils se caractérisent justement par la décentralisation des applications et des protocoles), Urbit voit loin.

Pour autant, beaucoup de chemin a été parcouru pour ce qui est peut-être l’un des projets logiciels les plus ambitieux de ces dernières années. Le rythme de développement s’est accéléré depuis deux ans, comme en témoigne l’évolution des commits sur Github :

Commits pour "urbit" sur Github de 2013 à 2021
Commits pour "urbit" sur Github de 2013 à 2021

Un premier audit de sécurité, mené par une société indépendante, a été conduit avec succès en décembre 2020 (il portait principalement sur le réseau Ames et sa sécurisation cryptographique). Plusieurs start-ups gravitent autour de l’écosystème Urbit. Elles ont été créés spécifiquement pour aider au développement ou offrir des services dédiés : Urbit.live est une sorte de bureau de change dédié à l’achat-vente de planètes Urbit, Get an Urbit ID propose un service d’hébergement de planètes et Urbit.me aide à identifier des planètes spécifiques.

Tout cela reste confidentiel, d’autant que le projet est mené sans publicité et sans grands efforts de communication, un peu comme si l’on tenait absolument à le voir grandir de lui-même, de façon organique. Tlon a d’ailleurs décliné notre invitation à s’exprimer sur le développement de la plate-forme et son avenir — « Nous n’accordons pas d’interviews actuellement ». Pour l’heure, les efforts semblent concentrés sur la communauté des développeurs, qui peuvent obtenir des bourses (grants) pour créer produits et services dédiés à l’écosystème Urbit (une quarantaine de projets indépendants sont en cours).

Urbit.me
Urbit.me

Si la complétude d’Urbit nécessitera sans doute encore plusieurs années, le projet est suffisamment singulier pour interpeler. Reste à savoir s’il saura séduire massivement les internautes. Si l’on peut admettre que Urbit parviendra un jour à devenir un nouvel écosystème fiable et sécurisé permettant à l’usager de se réapproprier sa vie numérique, ce sera au prix d’une réadaptation à des systèmes, des outils et des paradigmes résolument nouveaux.

Comme le défend le blog de Tlon, « Oui, Urbit peut sembler un peu étrange lorsque vous y arrivez pour la première fois, comme tous les nouveaux endroits. En fait, Urbit peut ne pas ressembler du tout à Internet. C'est parce qu’il n’est pas Internet : il est ce qu’Internet était censé être ».

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Commentaires (35)

mrassol
Projet qui va faire pshit et qui sera abandonné dans quelques temps …
Yves64250
Et quand on ouvre une page web avec c’est OS il bloque les dizaines de mouchards?
ben100g
pourquoi donc ?
_Troll
‹ un OS alternatif libre et gratuit, décentralisé › qui necessite l achat d un planete, en crypto monnaie si j ai bien compris.
kurasul
Pas necessairement, l achat te permet d avoir une adresse permanente et la comète une adresse temporaire, un peu a l instar d’une adresse IP public je pense
mrassol
Parce que c’est de coutume avec les distributions linux …<br /> on en a vu de tres prometeurs capoter au bout de quelques temps car le mainteneur principal n’étais plus en accord avec la direction donnée par la commu
GhostKilla
Au final en terme de vie privée, qu’est-ce qu’il apporte de plus qu’un Linux ?<br /> Bon c’est cool de voir un projet alternatif, mais Linux jusqu’à preuve du contraire fait tout aussi bien.
aegir_fr
@GhostKilla J’ai l’impression que c’est plutôt une surcouche «&nbsp;cloud&nbsp;» à Linux ou Unix puisqu’il y a une VM en interface avec Unix.<br /> Comme un ChromeOS quoi ; mais sans Chrome qui file toutes les infos à Google.
Francis7
En début de lecture, je me disais que si c’est libre et gratuit, l’OS va faire son chemin sans chercher à contrer les autres.<br /> Mais quand j’entends parler de cryptos, alors je passe mon chemin…
ultrabill
mrassol:<br /> Parce que c’est de coutume avec les distributions linux …<br /> Ce n’est pas une distribution Linux. C’est un environnement complet que tu installes sous Windows, macOS ou Linux.
ultrabill
elminster44:<br /> Si sur le papier l’idée est louable, le fait que c’est lié aux cryptos fera que ce sera vite détourné pour autre chose de beaucoup moins louable…<br /> La vie était si belle avant les cryptos : un monde juste, tolérant, amical, jamais de guerre, jamais de maladie. Pas de trafique de drogue, d’arme ou d’être humain. Pas de blanchiment d’argent non plus. C’est si loin tout ça
Nicolas_Charlier
il ya une erreur d’interprétation.<br /> Orbit n’est pas un os mais une infrastructure de services qui propose des protocole et une manière d’interconnecter les différents types équipements entre eux.<br /> ce n’est pas du tous la même chose.
FRANCKYIV
Salut,<br /> Donc ce n’est pas un système d’exploitation mais une surcouche ?
mrassol
Hummm … j’ai pas l’impression que ca soit ca non plus, on dirait plus un outil de connexion a une VM stockée dans la blockchain
ultrabill
Je vois ça comme un peu Tor, ça utilise son propre protocole pour parler à des services spécifiques. Mais Urbit va plus loin qu’un «&nbsp;simple navigateur&nbsp;» tel que Tor.<br /> En tout cas ce n’est pas un OS autonome comme Windows ou Linux.
Voigt-Kampf
Avec des planètes dedans, est-ce que cette distribution passera le cap «&nbsp;urbit et orbit&nbsp;»…
tux.le.vrai
un article très long, et au final, je n’ai pas compris de quoi il s’agit, comme bon nombre à voir les commentaires.<br /> Un OS complet qui s’installe ? une simple surcouche ?<br /> Beaucoup de blabla, mais peu d’information.<br /> «&nbsp;Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup&nbsp;» nous rappelait Martine A.<br /> Quand je vois un lien avec les crypto-monnaies, c’est plus un loup, mais une meute complète ?
NEO-PENPEN
Intéressant, mais à partir du moment ou j’ai entendu identifiant unique à vie, j’ai fais : suiiivvvaaanntt. La tech, elle peu être intéressante.
Fodger
Le fait d’avoir un OS 100% décentralisé n’est absolument pas nouveau, et donc on est dépendant d’une connexion ce qui peut en rebuter plus d’un.<br /> Ensuite la mise en œuvre risque d’être vite un obstacle en terme de performance.<br /> Enfin Linux permet déjà depuis plus 30 ans de s’affranchir des GAFAM :p.
MqcdupouletBasquez
Ouais, comme beaucoup, on a eu une lumière «&nbsp;LINUX&nbsp;» qui s’est allumé.<br /> Même moi qui suis vraiment en dehors de cet univers ça m’a éblouis.<br /> Bon, après c’est chacun son truc.<br /> A une époque la mode c’était de dire Linux pour faire style opposition à Microsoft (grosoft)<br /> après c’est pas mal, ça permettra de proposer une alternative à ceux qui hurlent au cloisonnement Apple et au tout puissant Microsoft.<br /> ça ne me servira absolument jamais ni de près ni de loin, mais bon… c’est comme QWANT, c’est beau sur le papier, mais j’y vais jamais.<br /> Il faut un public pour tout, c’est déja bien que ça puisse exister
toast
Tu t’emballes un peu, Linux a 10 ans de moins
Guillaume1972
Est ce que Linux est à la portée et utiliser par le grand public? Non, pourquoi? parce que trop complexe. Donc on connaît déjà l’avenir de ce genre de projet, c’est sûrement malheureux mais c’est ainsi. Si vous voulez attirer un maximum de monde, la simplicité s’impose.Je n’affirme pas que ce projet est mort né mais qu’il lui sera bien compliqué de se faire une place auprès du grand public.
Guillaume1972
10 ans de moins ? Linux date de 1991.Nous avons affaire a des gens qui connaissent l’histoire de l’informatique et plus généralement des OS, ça fait plaisir.
Fodger
On se renseigne un peu avant d’écrire des affirmations à l’emporte-pièce; syndrome des réseaux sociaux quant tu nous tiens …
toast
N’hésite pas, éclaire moi, dis moi quand Linux a été crée. Et on parle bien de Linux hein, pas Unix…
Fodger
@Guillaume1972 t’as déjà répondu.<br /> J’installais déjà une REDHat en 95 sur mon 486 DX40 (bien plus galère à l’époque qu’aujourd’hui). Donc tu peux faire le calcul.<br /> Linux est de type Unix, Linux a permis de disposer d’un Unix gratuit pour tous (à quelques différences, mais ça reste très similaire).<br /> Les Unix sont payants, souvent utilisés sur de gros serveurs, stations de travail.<br /> Ce qui a d’ailleurs fait son succès dans les infrastructures WEB ces vingt dernières années mais pas que.
toast
Et le premier noyau Linux a été écrit en 1991. Ça fait bien 30 ans non ? Soit bien les dix de moins que les 40 que tu mentionnais non ? Donc, où est mon «&nbsp;syndrome des réseaux sociaux&nbsp;» ?
Fodger
Ok 30 ans c’est vrai, j’ai pensé inconsciemment à Unix car tout est parti de là, mais on s’en fout ça n’a aucun intérêt.
toast
L’intérêt c’est surtout que tu es inutilement désagréable avec tes remarques condescendantes.
oranjezhadu
Heu Linux est un noyau qui est utilisé en autre par des millions de personnes via Android par exemple. Linux vient avec des outils: compilateurs, gestionnaire de fenêtres, etc et cela s’appelle une distribution. Que l’on devrait d’ailleurs appeler distribution GNU/Linux: GNU pour les outils et Linux pour le noyau. C’est pour cela aussi qu’il y a de nombreux noms de distributions: Ubuntu, Fedora,Debian, etc… Et une distribution GNU/Linux n’est pas complexe, elle est juste pas imposé avec un PC. Quand tu achètes une voiture avec un autoradio, sauf si tu es mélomane, tu le gardes cette autoradio, tu ne le changes pas, idem pour l’OS sur le PC que tu achètes. Ca me fait rire quand je lis «&nbsp;trop complexe&nbsp;»: qui n’a jamais eu à faire à une connaissance planté avec son Windows et qui n’y arrive pas ?
tux.le.vrai
une petite erreur s’est glissée dans ton message,<br /> je corrige<br /> "Est ce que Linux est à la portée et utilisé par le grand public? oui"<br /> et la je te dis, tu as raison,<br /> Des enfants l’utilisent, je l’ai installé chez des personnes âgées de plus de 80 ans et elles sont bien plus tranquilles pour aller sur internet qu’avec windows avec lequel une personne non avertie peut vite avoir des tas de cochonneries installées à son insu.<br /> quand à l’accessbilité, suffit d’utiliser Mint ou Mageia
Gweegoo
Pour revenir sur une autre partie de l’article, je ne vois pas l’intérêt pour l’utilisateur d’avoir un identifiant à vie, ou planète, et encore moins de devoir l’acheter. Qq1 peut éclairer?<br /> Comme c’est lié aux crypto, je soupçonne le business model de vouloir créer un lien entre la planète (avec une idée poétique et bisounouresque) et un portefeuille crypto …
Bombing_Basta
Je ne sais pas pourquoi dès les premières lignes, j’ai pensé direct «&nbsp;doit y avoir un cryptoloup quelque-part&nbsp;», et j’ai arrêté de lire quand j’ai eu confirmation.<br /> On a un OS dégafamé depuis avant que le terme gafam existe, et il remplis tous les critères question vie privée, sécurité, et pouvoir à l’utilisateur, et ce, sans avoir besoin de cryptobullshit et autre décentralisation de je ne sais quoi.<br /> JE VEUX QUE MON OS ET MON PC SOIENT CENTRALISÉS : AU CENTRE DE MES MAINS ET UNIQUEMENT LES MIENNES.<br /> Cet OS, c’est GNU/Linux.<br /> Ces mecs voudraient améliorer la situation, ils participeraient à HURD, et pas à un cryptobullshit.
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