Test du BlackBerry Torch 9810
Après un Bold 9900 plutôt convaincant, le Canadien RIM remet le couvert pour assurer la relève du Torch premier du nom. Désormais, le 9810 propose un écran tactile capacitif d'une résolution de 640 x 480 accompagné d'un processeur qui passe le cap du gigahertz. Pari réussi ? C'est ce que nous verrons à l'issue de ce test !BlackBerry Torch 9810 | |
Caractéristiques principales | |
Système d'exploitation | BlackBerry OS 7.0 |
Processeur / Fréquence | 1.2 GHz simple coeur |
Mémoire / Stockage | Stockage interne : 8 Go Mémoire vive : 768 Mo Slot Micro SD compatible SD 2.0 jusqu'à 32 Go (en option) |
Technologie d'écran et définition | Ecran tactile capacitif multipoint 640 x 480 |
Appareil photo | 5 mégapixels avec flash (capture vidéo en 720p, détection de visage, Geo-tagging) |
GPS | Oui |
Radio FM | Non |
Batterie | 1270 mAh lithium-ion amovible |
Dimensions | 111 mm (hauteur) x 62 mm (largeur) x 14.6 mm (épaisseur) |
Poids | 161 g (avec batterie) |
Design et composants [/anchor]
Les amateurs du Torch ne seront pas dépaysés. Ce nouveau 9810 conserve rigoureusement le même design. Si les changements ne sont pas visibles au premier abord, c'est surtout à l'intérieur de la bête qu'on trouve les plus grosses évolutions. Cette fois, le processeur passe de 624 à 1.2 GHz, et la mémoire de 512 à 750 Mo. L'écran tactile capacitif de 3.2 pouces gagne également en résolution (640 x 480).Ce moyen de saisie est toujours complété par un pad tactile cliquable accompagné par quatre touches physiques. Pour le stockage, RIM propose une capacité de 8 Go extensible via carte micro SD. Pour le multimédia, ce Torch 9810 se dote d'un APN autofocus de 5 mégapixels avec mono flash LED. Du côté de la vidéo cette fois, la montée en fréquence du processeur permet désormais de capturer des séquences HD en 720p.
Enfin, ce Torch ne fait pas l'impasse sur les circuits sans fil puisqu'on retrouve une connectique Wi-Fi b, g et n ainsi qu'une puce Bluetooth 2.1 compatible avec les casques A2DP. Le tout est complété par une puce GPS qui peut être exploitée à l'aide de l'application BlackBerry Cartes.
Couche téléphonie : oui, mais... [/anchor]
Pas de soucis à signaler concernant la qualité des communications. En revanche, on regrette la sensibilité des touches « muet » et « verrouillage » implantées sur la tranche supérieure du terminal. Résultat des courses : quand on appuie sur le téléphone pour l'insérer dans une poche ou plus simplement, lors d'un mouvement, ces dernières s'actionnent souvent de façon inopinée. Parfois, l'appareil compose tout seul des numéros de l'historique lorsqu'une pression est appliquée sur l'écran. Même causes et mêmes effets pour la touche « muet » qui vient perturber les conversations lorsqu'elle est actionnée.
Internet [/anchor]
Avec BlackBerry OS 7, RIM promet un gain de rapidité de 40 % sur le Web. Difficile de vérifier cette information dans la mesure où ce nouvel OS est accompagné de caractéristiques techniques largement revues à la hausse depuis la génération précédente. Quoi qu'il en soit, le navigateur offre de bonnes performances. Navigation en mode portrait et gestionnaire de signets
On regrette simplement un délai un peu longuet lors de la validation d'une URL ou d'une requête (y compris en Wi-Fi). Une fois ce laps de temps passé, les pages lourdes se chargent relativement rapidement et les défilements s'effectuent de façon fluide (l'écran tactile capacitif répond au doigt et à l'œil).
Navigation en mode paysage
Côté fonctionnalités, RIM n'a pas oublié les zooms multipoints, les redimensionnements automatiques par double tap (parfois tronqués), les rotations basées sur l'accéléromètre (en position fermée) ainsi que le gestionnaire d'onglets. À ce propos, ce dernier permet d'ouvrir plus de 16 pages simultanément, mais on ne tombera pas dans ces excès pour éviter de perdre en réactivité.
Multimédia, pas de Flash, mais de l'HTML5
Pour la vidéo, si le fameux format Flash d'Adobe n'est pas pris en charge, l'HTML 5 est bien de la partie. Attention toutefois, en fonction des codecs et de la résolution, toutes les vidéos ne seront pas forcément prises en charge. Pas de soucis à noter sur les versions mobiles de YouTube et DailyMotion : la majorité des contenus sont lisibles sur le Torch 9810.
Place au Web avec Sunspider, le benchmark JavaScript des auteurs du moteur de rendu HTML Webkit (Safari, Chrome...). Étonnamment, le Torch 9810 s'en tire particulièrement bien en parvenant même à surpasser le Galaxy S2 qui faisait figure de référence. Dans la pratique, comme nous l'avons dit, le navigateur se montre plutôt performant, mais on regrette tout de même les délais des requêtes.
Multimédia[/anchor]
Lecteur musicalPour l'audio, RIM propose un lecteur d'excellente facture équipé d'un égaliseur qui propose pas moins de 13 profils différents. L'application propose également d'effectuer des tris par albums, genre ou artiste, et permet de sélectionner une piste musicale pour l'utiliser en sonnerie de téléphone.
En revanche, le modèle de test est accompagné d'un kit filaire qui n'offre pas un bon rendu sonore. S'agit-il d'un modèle identique à celui qui sera fourni avec la version commerciale ? L'exemplaire presse du BlackBerry Bold 9900 était différent de celui commercialisé : espérons qu'il en sera de même pour le Torch 9810...
RIM propose un excellent petit lecteur audio
Lecture des vidéos
Contrairement au programme embarqué nativement sur iOS ou Android, le lecteur vidéo fourni par RIM a la bonne idée de ne pas se limiter au format MP4. En dehors d'un fichier XviD dont la piste sonore n'est pas prise en charge, on constate que la majorité des DivX et variantes en basse définition passent sans difficulté. En revanche, comme on pouvait s'en douter, il ne faudra pas trop compter lire des formats HD (MKV). Dans ce cas précis, il faudra passer par une phase d'encodage préliminaire avec MediaCoder ou Super.
Les DivX passent sans soucis
Capture photo et vidéo [/anchor]
Le Torch 9810 est équipé d'un appareil photo numérique de 5 mégapixels autofocus doté d'un petit flash LED. Les clichés Jpeg 2560 x 1920 du Torch 9810 nous semblent plutôt bons. On vous laisse juger par vous-même : (compter environ 1.5 Mo par fichier image)Clichés réalisés avec l'APN du BlackBerry Torch : du tout bon.
La capture vidéo donne également de bons résultats. En qualité maximale, le Torch 9810 est capable de générer des séquences 3GP de qualité honnête en 1280 x 720 parfaitement fluides. Au final, même si l'APN ne dépasse pas les 5 mégapixels, le résultat obtenu dépasse largement le cadre de la simple photo / vidéo mémo.
Applications intégrées [/anchor]
En dehors des applications natives citées (photo, vidéo, musique, etc.), RIM propose de nombreux programmes annexes. Tout d'abord, même si le clavier est moins confortable que celui du Bold 9900, on retrouve toujours la célèbre suite mobile Documents To Go (version complète) capable d'ouvrir les fichiers Office (.doc, .docx, .xls, .xlsx, .ppt, etc.) pour les lire, ou les éditer. Cette délicate attention s'explique par le fait que RIM a fait l'acquisition de DataViz (l'éditeur du logiciel) en septembre 2010. Documents To Go est fourni en version complète.
En parallèle, on retrouve également quelques outils dédiés aux réseaux sociaux FaceBook et Twitter. Visuellement, ces derniers semblent plus s'apparenter à un site Web mobile plutôt qu'à une véritable application. Pourtant, RIM propose tout de même un ensemble de fonctions liées au téléphone. À titre d'exemple, il est possible de synchroniser son compte pour consulter les notifications et messages Facebook dans l'application « Message » BlackBerry. On peut également synchroniser le Calendrier et les contacts du mobile avec son compte Facebook, et déclencher des notifications lors d'une activité sur son « mur » (toutes les 30 minutes, 1, 2 ou 3 heures).
Intégration des réseaux sociaux.
GPS et réalité augmentée
Pour exploiter la puce GPS embarquée, le Torch 9810 propose l'application BlackBerry « Cartes » qui se base sur des cartographies fournies par TomTom. Dans son principe, le programme est similaire à Google Maps, même s'il est moins complet (pas d'info trafic). Il en conserve également le principal inconvénient puisque les données cartographiques ne pourront pas être stockées dans la mémoire de l'appareil.Application Cartes
Bien qu'une option d'itinéraires (avec choix des modes de transport) soit présente, aucune fonction de guidage vocal ou visuel « turn by turn » n'a été prévue. Une omission d'autant plus regrettable que les deux ténors que sont Navigon et TomTom ne sont pas présents sur cette plate-forme. Pour transformer son smartphone en assistant de navigation, il faudra se replier sur WizePilot (6 euros par mois ou 30 euros pour 24 mois), un assistant GPS offboard (les cartes sont téléchargées en live et les itinéraires sont calculés par un serveur distant).
Côté réalité augmentée, RIM propose une version revisitée de Wikitude. Le concept de base consiste à afficher différents types de points d'intérêts provenant de Wikipedia, YouTube, Twitter, Filckr, Starbucks, (pour ne citer que ces services) en les superposant sur l'image capturée en temps réel par l'APN (voir photos d'écran). Par rapport aux autres plates-formes mobiles, cette version BlackBerry propose également d'afficher les contacts BlackBerry Messenger situés à proximité. Heureusement, les personnes qui le souhaitent pourront masquer leur position géographique afin de ne pas être vues par les autres utilisateurs.
Wikitude
Tests de performances (Web, autonomie) [/anchor]
SunSpider
Place au Web avec Sunspider, le benchmark JavaScript des auteurs du moteur de rendu HTML Webkit (Safari, Chrome...). Étonnamment, le Torch s'en sort beaucoup mieux que le Bold 9900 en faisant l'exploit de dépasser le Galaxy S2 en se positionnant juste derrière l'iPhone 4S. Benchmark Javascript Sunspider (en ms, le plus petit résultat est le meilleur)
Autonomie
Sans surprises, la courbe d'autonomie du Torch 9810 en utilisation se superpose à celle du Bold 9900. Les deux smartphones partagent les mêmes architectures matérielles, mais on constate que la taille légèrement supérieure de l'écran du Torch ne le pénalise pas. Tout comme avec le Bold, on peut envisager de tenir deux jours entre deux charges si utilisation légère. Que ce soit en « charge » ou en veille, on se situe dans une moyenne haute par rapport à la concurrence (dans notre graphique, seuls les Atrix et Galaxy S2 surclassent les terminaux de RIM). Un bon point qui s'explique probablement en partie par l'absence de processeur double cœur ainsi que par une bonne optimisation des requêtes DATA.Conclusion [/anchor]
Ce BlackBerry Torch 9810 est loin d'être un mauvais téléphone, mais son orientation-mi tactile mi-clavier physique ne facilite pas son positionnement. Difficile pour lui de rivaliser avec la concurrence des tout-tactiles en raison de la taille et de résolution de sa matrice VGA. La problématique reste identique face à son propre camp dans la catégorie des smartphones à clavier physique : l'excellent Torch 9900 ne fera qu'une bouchée des petites touches pas franchement pratiques de ce Torch 9810. À cela s'ajoute le problème des boutons « muet » et « déverrouillage » trop sensibles qui ont tendance à s'actionner de façon non sollicitée.
Résultat des courses : il arrive que le téléphone compose tout seul les numéros présents dans l'historique et/ou se mette en mode muet en pleine conversation. Ces petites anicroches associées au côté hybride mal maitrisé relèguent les nombreux points positifs au second plan. Dommage, l'appareil s'en sort plutôt bien sur la partie multimédia grâce à un APN correct accompagné de lecteurs audio/vidéo relativement complets. On apprécie également le rendu de l'écran, le système fluide et convivial ainsi que l'autonomie. Malgré cela, en définitive, on préfèrera peut-être faire un choix tranché en optant pour du 100 % tactile, ou en lorgnant du côté du Bold 9900 qui offre un clavier physique nettement plus confortable accompagné d'un écran tactile de résolution identique à celle du Torch 9810.
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