Prix variable des Google Nexus, HTC One... : regain d'intérêt pour l'import

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L'écart se creuse entre les prix des appareils électroniques en Europe et aux États-Unis, au point de redonner de l'intérêt à l'import, bien que l'Euro reste faible.

Sur le marché de l'électronique grand public, les produits sont historiquement plus chers en Europe qu'aux États-Unis. On l'expliquait par une TVA plus élevée en Europe, et a fortiori en France par des taxes supplémentaires telles que la rémunération pour copie privée sur la mémoire. Toutefois, l'écart était souvent trop faible pour motiver l'import.

Mais depuis quelque temps, les écarts se creusent, sans justification valable. Les consommateurs européens sont simplement les vaches à lait de l'industrie.

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Jusqu'à 40 % d'écart de part et d'autre de l'Atlantique

Les nouveaux Google Nexus par exemple sont beaucoup plus chers en Europe qu'aux États-Unis. Le Nexus 5X est vendu 380 dollars HT aux États-Unis, l'équivalent de 330 euros HT, alors qu'il sera vendu 480 euros TTC en France, soit 400 euros HT. C'est pire encore pour le Nexus 6P, vendu 500 dollars HT soir 440 euros HT aux USA, contre 650 euros TTC donc 540 euros HT en France.

Contacté au lendemain de l'annonce, Huawei (fabricant de ce dernier) avait commencé à justifier l'écart par un lot d'accessoires plus riche en Europe, avant de se raviser puis de faire le mort.

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Quoi qu'il en soit, la palme revient au HTC One A9, dont l'écart de prix hors taxe atteint 40% entre l'Europe et les États-Unis. Ce faux jumeau de l'iPhone 6 sera vendu 600 euros TTC en France, soit 500 euros hors TVA, auxquels il faut encore retrancher 8 euros de copie privée pour les 16 Go de mémoire interne, soit 492 euros HT. Ce produit sera lancé aux États-Unis au prix de... 400 dollars, soit 350 euros HT !

HTC France se justifie maladroitement, en réponse à un confrère, en expliquant que le prix de lancement aux États-Unis est une offre promotionnelle limitée dans le temps. C'est effectivement ce qu'indique le communiqué de presse américain. Mais il ne précise pas de durée, ce qui d'expérience se traduit souvent par un prix de lancement qui perdure indéfiniment.

Et quand bien même le prix remontait dans quelques mois (quel fabricant oserait ?), pour quelle raison les Américains auraient-ils droit à une offre de lancement, mais pas les Européens ? Concrètement, les prix annoncés de part et d'autre de l'Atlantique sont bien les prix qui seront pratiqués au moment où les consommateurs achèteront le produit, qu'ils soient qualifiés de promotionnels ou non.

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Un regain d'intérêt pour l'import

Quoi qu'il en soit, ces derniers temps l'import devient de plus en plus intéressant. On peut s'arranger avec une connaissance installée aux États-Unis. À défaut, on peut l'acheter, avec une carte bancaire américaine prépayée s'il le faut, et le faire livrer à un prestataire spécialisé, tel que le célèbre BundleBox, qui le réexpédiera vers le Vieux Continent.

Techniquement, il convient de s'assurer que l'appareil à importer fonctionne en Europe. La majorité des appareils fonctionnent indifféremment en 110 ou en 230 V. Pour les téléphones, il faut vérifier qu'il capte les bandes de fréquences utilisées pour la 4G. Sur le plan financier enfin, il faut prendre en considération les frais de port du service de redirection et les frais de douane.

Avec de tels écarts, l'import reste malgré tout rentable.
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