E-Learning : le retour d'expérience de Frenerth, Youtuber Hardware

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Si vous vous intéressez au monde de l'informatique et aux précieux composants donnant vie à nos machines de jeu, vous l'avez peut-être vu passer sur YouTube sous le pseudo de Frenerth.

Depuis 5 ans, Marc-Antoine Michaud, de son vrai nom, y publie nombre de vidéos de vulgarisation informatique. Sur sa chaîne, on apprend comment monter son PC, comment optimiser les performances de certains de ses composants, mais on y trouve aussi des tests complets de processeurs et cartes graphiques, tout en gardant un œil sur les Tech Talk que Marc-Antoine, alias Marco pour les habitués, s'attache à publier régulièrement.

Il y a quelques mois, le jeune vidéaste faisait toutefois des infidélités à l'informatique en uploadant une vidéo dédiée à la présentation de son parcours universitaire et professionnel. On y apprenait notamment que l'e-learning avait été pour lui une solution pour pallier certaines lacunes de son cursus universitaire. Une solution qui lui a par ailleurs permis de se familiariser avec la programmation en C++, C#, Python ou encore en machine learning, tout en assouvissant une certaine curiosité personnelle pour ces domaines respectifs. Contacté par Clubic, Marc-Antoine a accepté d'en dire plus sur son expérience d'« e-learner ».


De la difficulté de se (ré)orienter

La spécialité de Marc-Antoine : le génie mécanique. C'est du moins cette filière qu'il a embrassée en mettant les voiles vers Montréal, après plusieurs années passées sur les bancs de l'INSA, à Lyon, et un stage en Nouvelle-Zélande. Sur place, son choix se tourne rapidement vers l'Ecole de Technologie Supérieure (ETS), où il s'oriente vers un sujet de thèse qui propose (entre autres) de la programmation. Un domaine qu'il appelait de ses vœux depuis quelques temps déjà, sans vraiment oser franchir le pas. Dès lors, l'idée de Marc-Antoine est de parfaire ses connaissances sur ce terrain, en vue - peut-être - de réorienter son projet à long terme.

« Plus mes années d'études avançaient, plus je me rendais compte que je voulais faire carrière en informatique et non en mécanique. Mais la peur et la difficulté de se réorienter ont fait que je suis resté dans ma formation initiale - qui me plaisait quand même beaucoup, mais moins que l'informatique. Sacré dilemme », explique-t-il.

En proie au doute, Marc-Antoine décide toutefois de poursuivre ses efforts dans le génie mécanique et se voit confier un projet l'amenant à collaborer avec quatre entreprises canadiennes spécialisées dans l'aéronautique et une autre en informatique. C'est durant ce projet, « très formateur », qu'il décide de se lancer dans le bain des formations en ligne. OpenClassroom et ses formations textuelles gratuites lui mettent le pied à l'étrier en matière de programmation en C++, et ses recherches pour approfondir le sujet l'amènent à se pencher sur le cas d'Udemy, entreprise californienne spécialisée dans la formation en ligne (fondée en Turquie en 2007).

« Les problèmes majeurs que j'ai rencontré (avec la formation OpenClassroom, ndlr) étaient le format textuel, le manque de projets pratiques et le fait que le cours restait en surface. J'avais des lacunes sur les principes et les bases mêmes de la programmation orientée objet. J'ai donc pris d'autres cours, notamment sur Udemy, en C#, en python et en machine learning », raconte Marc-Antoine.

« Le C# m'a été utile pour mon mémoire », poursuit-il, tandis que « le python et le machine learning venaient servir des intérêts personnels que j'avais en intelligence artificielle, notamment. J'ai donc entrepris des petits projets de machine learning pendant mes temps libres ». Dans sa vidéo évoquée plus haut, Fernerth explique par exemple s'être amusé à programmer des voitures autonomes dans GTA V. Une utilisation ludique de connaissances acquises à des fins aussi bien personnelles que professionnelles.

Un profil « trop diversifié » problématique à l'embauche

Seul problème : au sortir de sa thèse, Marc-Antoine se heurte à des entretiens d'embauche peu concluants. Lui est notamment reproché son profil « trop diversifié » et « pas assez spécialisé » pour se voir confier un poste dans les domaines de prédilection des entreprises démarchées : la mécanique, l'aéronautique ou la simulation.

C'est finalement dans le secteur de l'informatique qu'un grand groupe décide de lui faire confiance. Grâce aux compétences préalablement acquises en ligne, Marc-Antoine décroche un poste d'ingénieur en support de production dans une banque en investissement. Ce poste lui permet notamment de faire essentiellement du « Unix, du SQL et des scripts en Perl et Python, tout ça pour surveiller et réparer les services offerts aux différents clients », nous dit-il.

La formation en ligne : un jeu de patience et de rigueur

Si la formation en ligne, en complément de son cursus universitaire, aura permis à Marc-Antoine de décrocher un job dans un secteur auquel il ne s'était pas initialement destiné, celui de l'informatique, le jeune ingénieur et vidéaste n'en reste pas moins lucide sur les réalités de la formation à distance. Le e-learning demande autant de rigueur, sinon plus, qu'une formation classique.

« Pour faire des formations en ligne, il faut être rigoureux et assidu. C'est facile d'abandonner ou d'avancer une fois tous les 4 mois. C'est pour cela que si on veut que les formations soient bénéfiques, il faut se fixer des horaires fixes afin de progresser a un bon rythme », note-t-il.

Autre écueil : l'incroyable diversité des formations proposées sur le net. « Avant de choisir une ou plusieurs formations, il faut vraiment avoir un plan et un but afin de savoir quels types de cours cibler et ne pas s'éparpiller dans son choix », explique Fernerth.

Reste que si cette richesse de possibilités peut poser problème, elle s'avère aussi enthousiasmante. Et pour cause : « On trouve des formations dans tous les domaines : programmation web, jeux vidéo, réseaux, IHS, design, etc... Le format vidéo (disponible dans les formations dispensées par Udemy, notamment, ndlr) est aussi beaucoup plus attrayant que le format textuel souvent proposé pour des cours en ligne », avance-t-il. Au sein des formations Udemy, que Marc-Antoine a dûment testé, « la plupart des cours sont bien structurés, progressifs avec une bonne alternance entre projets pratiques, exercices, démos et cours standards », poursuit-il, ajoutant qu'au rang des avantages propres aux formations en ligne, l'accessibilité prédomine.

La langue fait partie des critères d'accessibilité fondamentaux. Un nombre croissant de plateformes propose ainsi le sous-titrage de cours, et certaines - c'est le cas d'Udemy, justement - développent leur offre de formations locales en travaillant avec des formateurs qui dispensent leurs cours en français.

« On peut avoir des formations complètes (...) qui vont durer 40 heures », dit-il, « ou alors des cours de spécialisation plus pointus de seulement quelques heures. Les novices, tout comme personnes expérimentées, peuvent donc y trouver leur compte ».

En France, les formations en e-learning s'imposent peu à peu auprès du grand public, mais aussi dans le monde professionnel. En décembre 2017, 10% des entreprises françaises recouraient ainsi à des méthodes pédagogiques en ligne pour former une part croissante de leurs effectifs. Par ailleurs, le marché du e-learning représentait, toujours fin 2017, un taux de croissance annuel de 15%. Un filon qu'Udemy et d'autres acteurs de ce marché cherchent bien évidemment à exploiter du mieux de leurs capacités.

Marc-Antoine, pour sa part, recommande les formations qu'il a suivies « à toutes les personnes qui ont un intérêt pour l'informatique, de près ou de loin, quelque soit leur âge », mais aussi « à tous ceux qui voudraient se réorienter, ou qui ont quelques lacunes dans certains domaines suites à leur formation universitaire ». Une situation parfois délicate qu'il a lui même éprouvée.

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Commentaires (2)

dredd
Beau publireportage.<br /> Ça me donne encore moins envie. Dire que j’ai failli me faire avoir.
sebpirate62
ce mec est un profiteur.0 Il a pas créé sa chaine pour partager sa passion mais pour gratter du matos. Il profite de ses abonnés pour faire des partenariats.<br /> ce mec n’a rien à faire sur YouTube.
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