La société danoise Vestas travaille sur des éoliennes zéro déchet

22 janvier 2020 à 15h00
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Eolienne

L'enseigne danoise Vestas, qui est le premier fabricant d'éolien au monde, a annoncé sa volonté d'étendre ses efforts en matière de développement durable. La société affirme vouloir proposer, d'ici 2040, des éoliennes ne produisant aucun déchet.

L'objectif doit être atteint par l'adoption d'une « économie de type circulaire » dans la conception, la production, le service et la fin de vie des appareils. L'initiative a son importance : une étude de l'université de Cambridge estime que d'ici 2050, les pales à elles seules représenteront plus de 43 millions de déchets.

Les éoliennes poussent, les déchets aussi

Le marché de l'éolien est en pleine croissance. Le secteur offshore doit peser à lui seul pour 1 trillion de dollars en 2040 selon un rapport de l'agence internationale de l'énergie (AIE). D'après le site Planète Energie, cette croissance était comprise entre 10 et 40 % par an début de la décennie 2010. Mais cela pose des questions concernant le recyclage : si les éléments métalliques, comme le mât et le rotor (90 % du poids de l'ensemble), se recyclent sans grande difficulté, il n'en va pas de même pour les matériaux composites des pales, généralement à base de fibres de verre ou de carbone.


Parallèlement, la production de l'éolienne comporte aussi une empreinte carbone. Avec le développement du secteur, l'empreinte carbone de Vestas a ainsi augmenté de 34 % entre 2015 et 2018 selon les chiffres de Bloomberg.

Objectifs progressifs

La société entend donc changer de cap. Pour atteindre son objectif, qui serait une première dans le secteur d'après Renewable Energy Magazine, l'entreprise basée à Aarhaus a ajouté qu'elle allait présenter une nouvelle stratégie de gestion des déchets dans les deux ans. Tommy Rahbek Nielsen, Directeur d'opération chez Vestas, a déclaré dans un communiqué qu' « en tant que plus grand fournisseur mondial d'énergie éolienne, Vestas a la responsabilité d'éliminer les déchets de sa chaîne de production », ajoutant que « l'énergie éolienne va continuer de croître rapidement, donc le temps de l'approche conservatrice est derrière nous ».


Vestas compte étudier tous les cycles de vie d'une éolienne pour améliorer le taux de recyclabilité des pales et des nacelles. Dans un premier temps, l'enseigne entend se concentrer sur l'amélioration de la recyclabilité des pales. Des objectifs intermédiaires doivent être ajoutés. Aujourd'hui, ce taux est de 44 % : Vestas compte le porter à 50 % d'ici 2025, et à 55 % d'ici 2030. Des initiatives doivent être spécifiquement lancées pour l'amélioration du recyclage des matériaux composites et Vestas souhaite mettre en place un nouveau processus de déclassement des pales.

Source : CNBC

Benoît Théry

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Commentaires (13)

Oncle_Picsou
Ils ont du oublier les 1000 tonnes ++ de béton nécessaire au socle de chaque éolienne dans leur compte « 0 déchets »…
chrisuli
Bullshit, vieilles ficelles pour rendre plus vertes les éoliennes. 24% le taux de charge autant dire pas grand chose pour une pollution des paysages ruraux et touristiques.
toug19
ben oui, il vaut mieux le bon vieux pétrole et l’uranium.
zemarsu
Tant qu’a choisir, ouais je prefere l’uranium
Highmac
Le béton se recycle en le fondant ou en le broyant.<br /> Infociments<br /> Le béton, un matériau recyclable ...et recyclé | Infociments<br /> Etat des lieux et perspectives de recyclage et de valorisation des bétons<br />
Oncle_Picsou
Le problème n’est pas que le béton ne se recycle pas, mais que les couts pour déterrer ces fondations sont énormes. Ce n’est absolument pas rentable et ça ne sera donc jamais fait.
leulapin
Le socle en béton n’est pas à couler à nouveau à chaque changement d’éolienne. Ca n’est probablement pas un oubli.
leulapin
Sauf que ça ne répond pas aux mêmes besoins, l’uranium n’a pas de réserves en minerais -et donc de durée de production supérieures- à celles des hydrocarbures.<br /> Ca n’est pas une énergie fossile ni très émettrice de carbone mais ça reste une énergie limitée en quantité de carburant disponible.<br /> Là l’éolien est développé dans l’idée de prendre en partie le relais à terme des énergies fossiles. D’où l’importance de la recyclabilité et de la possibilité d’une économie circulaire puisque les terres rares aussi vont se raréfier.<br /> Après ils n’y parviendrons peut être pas mais la recyclabilité des centrales nucléaires on est certains dès aujourd’hui avec Brenilis que ce n’est pas possible… et la recyclabilité du carburant nucléaire via le mox est assez mauvaise, les technologies utilisant d’autre radio éléments balbutiantes…<br /> Pour le reste, l’impact visuel etc. perso j’aime bien les moulins. Ca reste très subjectif. Je suis plus critique sur l’impact sur les oiseaux et chauves souris des pâles pour quelque chose qui se veut écolo.
chrisuli
Oui pour les rétrogrades le pétrole, l’uranium ou l éolien sinon la recherche scientifique…
Oncle_Picsou
Le problème, c’est que les « énergies renouvelables » telles qu’elles existent aujourd’hui ne sont pas une solution pérenne.<br /> Il faut bien comprendre qu’on est juste dans une période de transition, dans le siècle à venir, la technologie va évoluer, la fusion nucléaire (entre autres) va progresser et tous ces jolis socles de moulins et bien… ils resteront là.<br /> Penser qu’une méthode de production d’énergie qui ne fonctionne pas en continue représente l’avenir est une hérésie d’un point de vue scientifique et mathématique.<br /> L’avantage majeure de ce genre de solutions court termiste est de remplir les poches de quelques-uns et de fournir du boulot à d’autres. C’est tout.<br /> Niveau vision à long terme, c’est malheureusement 0.
leulapin
La fusion nucléaire pour l’instant il n’y a pas (à part dans les bombes H ). On n’a aucune preuve que c’est exploitable commercialement et aucun signe que ce sera au point industriellement avant la fin des gisements d’uranium. ITER c’est 2035 au mieux pour de nouveaux résultats du prototype, d’ici là les batteries ont le temps de progresser avec le lithium sodium qui arrive et le graphène derrière.<br /> Le plus prometteur pour gagner quelques années de nucléaire était super phoenix qui a produit des watts commercialement rentables avec du MOX mais avec moins de 10% de rendement que ce qu’on pouvait attendre d’un point de vue théorique on était sur une technologie du désespoir un peu. (ca peut sauver quelques décennies d’approvisionnement électrique néanmoins).<br /> Personnellement je déplore l’arrêt de ce prototype mais prétendre que l’énergie atomique est une solution d’avenir en 2019 relève du pari idéologique, pas du réalisme.<br /> Et ce n’est donc pas un pari plus sérieux que de parier sur un mix éolien/solaire/biomasse avec stockage hydrogène/batteries comme la plupart des visions écolo actuelles qui envisagent l’avenir énergétique… Il semblerait que l’avenir du transport soit à l’électrique, que l’avenir de l’électroménager soit aux objets connectés, de ce fait le fait qu’une bonne part de la production soit intermittente n’est pas très gènant, on ne roule pas H24 et si on peut programmer ventilation, lavages/séchages etc. sur les temps où il y a de l’électricité ça va considérablement lisser les inconvénients de sources non continues de courant. (et potentiellement limiter les gaspillages liés au transport centrale vers usagers actuellement et à l’inadaptation des voltages à un usage domestique qui nécessitent des transformateurs de partout en relocalisant la production et sur des voltages inférieurs et des courants non alternatifs).
genzow69
Euh on est peut etre dans une période de transistion énergetique et certainement que les technologies polluantes vont évoluer mais à la vitesse actuelle du réchauffement climatique et des conséquences néfastes dû au besoin de 8 milliards de terriens, on risque fort de ne pas finir cette fameuse période de transition. On a trop tirer sur la corde, maintenant on a 2 écoles : celle des « mais non faut pas s’alarmer rien n’est perdu » et celle des " il faut agir maintenant et ne plus attendre"; je choisis la 2ème catégorie…
pemmore
Il s’agit tout de même de technologie approximative, par exemple ça ne tourne pas par des vents de 5 m/s, donc ça démarre quand ça en a envie, quand le vent tourne ça prend tout son temps pour retrouver le sens du vent.<br /> Je ne suis pas pour les éoliennes à axe horizontale, une éolienne à axe vertical, rotor tournant stator fixe démarre par 5 m/s, se limite automatiquement en cas tempête et un rendement très supérieur et le stator peut être construit en bois, l’alternateur facilement accessible, mais ce système n’a pas eu la chance d’avoir été choisi de façon habituelle.
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