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Jurassic Park ou la recréation par clonage d'espèces disparues

05 octobre 2021 à 15h58
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Inventions Im Jurassic Park large © Universal Pictures x Clubic

Ressusciter des espèces disparues, un scandale ? Oui, plutôt. Avec Jurassic Park, Spielberg fait revivre des animaux morts, enterrés et déterrés : les dinosaures. Extrapolant l'actualité scientifique de l'époque, il imagine un monde où les techniques avancent plus vite que la réflexion éthique… Mais ne vous méprenez pas, il s'agit bien là d'une fiction.

Que serait la science-fiction sans ses inventions qui nous fascinent ? Anticipations perspicaces de l’avenir ou véritables sources d’inspiration pour les scientifiques, certains de ces fantasmes technologiques ont transcendé la fiction pour accéder aux portes du réel. Dans Les inventions de l'imaginaire, nous vous parlons d’une technologie qui a d’abord été mentionnée dans une œuvre de science-fiction avant d'apparaître au grand jour. Embarquez pour un voyage tantôt littéraire, tantôt cinématographique, où l’imaginaire fait plus que jamais partie de la réalité…

Avec ce film grand spectacle adapté du roman de Crichton et sorti en 1993, Spielberg repoussait les limites du clonage en se frottant à celui des dinosaures, ces mastodontes qui jadis ont foulé le sol de notre planète Terre.

Jurassic Park

Créer sans mesure

Ce film audacieux, devenu classique du cinéma comme de la pop culture, a fait rêver des milliers de spectateurs et, surtout, marqué l'imaginaire collectif. Et pour cause, Spielberg a été le premier à donner vie aux dinosaures de façon aussi puissante - dans l'intrigue comme à l'écran. Il faut dire aussi que, d'un point de vue cinématographique, les effets spéciaux sont une vraie réussite. De l'image poussiéreuse des fossiles que l'on trouve au musée ou des modestes croquis de nos les livres de science, le public découvrait subitement des animaux de chair et de sang, ramenés au présent par une technologie qui mêlait suffisamment de données scientifiques pour paraître relativement crédible pour le futur.

D'ailleurs, dans l'imaginaire de nombre de spectateurs nés avant la génération Z, le vélociraptor ou le tyrannosaure Rex de Jurassic Park sont probablement restés la référence de ces espèces.

Alan avait donc raison… Et cette validation post-sortie participe de la fascination exercée par ce film, lui attribuant une autorité presque scientifique. 

Et pour cause, ce film, d'aventure autant que de science-fiction, a une aura particulière nourrie par son rapport à la réalité scientifique de l'époque. À la sortie de Jurassic Park, nous avions tous et toutes envie de croire à la thèse défendue par le Pr. Alan Grant, selon laquelle une partie des dinosaures, du groupe des théropodes, étaient les ancêtres des oiseaux.

Jurassic Park

Quelques années plus tard, en 1996, cette hypothèse restée en suspens pendant plus de 130 ans, depuis la découverte de l'Archaeopteryx - un possible chainon manquant entre les dinosaures et les oiseaux dans la carrière calcaire de Solnhofen en Bavière - était enfin confirmée par l'analyse de fouilles provenant de la province de Liaoning en Chine. De nombreux dinosaures non aviaires à plumes et d'autres spécimens datant de la fin du Crétacé y avaient été préservés, permettant aux paléontologues de trancher l'épineuse question.

Alan avait donc raison… Et cette validation post-sortie participe de la fascination exercée par ce film, lui attribuant une autorité presque scientifique.

Archaeopteryx lithographica, musée d'Oxford
Archaeopteryx lithographica, musée d'Oxford

Il convient néanmoins d'insister sur ce « presque », puisqu'il y a un domaine où l'on sait désormais que l'œuvre de Spielberg et Crichton n'avait guère de pertinence scientifique : l'extrapolation quant à l'utilisation d'un ADN vieux de plusieurs millions d'années (mais nous y reviendrons dans une seconde partie).

Vos savants, si préoccupés par ce qu’ils pourraient faire ou non, ne se sont pas
demandé s’ils en avaient le droit.

[…]
Ce que vous appelez découverte, je l’appelle viol de la nature.

Pr. Ian Malcolm, Jurassic Park

Jurassic Park raconte les conséquences des dérives d'un richissime et non moins passionné chef d'entreprise, John Hammond, qui se consacre depuis des années à un incroyable projet : faire renaître des dinosaures pour les exposer sur une île transformée en parc d'attractions.

Dans le film, pour réaliser cette prouesse scientifique, son équipe de chercheurs a prélevé du sang conservé dans le tube digestif de moustiques, eux-mêmes préservés dans de l'ambre, et en a extrait des résidus d'ADN. Les séquences récupérées étant en partie endommagées, de l'ADN de grenouille y a été ajouté pour combler les manques, permettant ainsi de créer des bébés dinosaures.

Tel un mythe prométhéen, le film nous parle de l'hubris, de la démesure qui s'empare du créateur

Le genre de la SF a traité du clonage à maintes reprises. Ce thème fait généralement écho aux questionnements, événements ou idéologies propre à une époque, renvoyant souvent à un fantasme d'immortalité ou interrogeant ce rapport singulier à un autre, qui est aussi soi. Mais, dans Jurassic Park, la tension se fixe moins sur des questions d'identité et d'altérité que de pouvoir et de morale : de quel droit cet humain ramène-t-il à la vie des animaux disparus ?

Tel un mythe prométhéen, le film nous parle de l'hubris, de la démesure qui s'empare du créateur et, en l'occurrence, le pouvoir de l'argent n'y est pas étranger : Hammond a « dépensé sans compter »… Et sans s'interroger.

Ce manque d’humilité face à la nature, qui se manifeste ici, me terrifie.

Pr. Ian Malcolm, Jurassic Park

Pour y trouver un pendant dans le paysage science-fictionnel, on aurait ainsi plutôt tendance à frapper à la porte de L'Île du Dr. Moreau de H. G. Wells, où des animaux modifiés par des expériences et d'atroces interventions chirurgicales ont reçu des caractéristiques humaines, jusqu'à réfléchir comme des humains et s'exprimer verbalement.

Lithographie de Charles Robert Ashbee pour la première édition de L'Ile du Dr. Moreau, H. G. Wells (William Heinemann, 1896).
Lithographie de Charles Robert Ashbee pour la première édition de L'Ile du Dr. Moreau, H. G. Wells (William Heinemann, 1896).

D'ailleurs, Hammond hérite du trio barbe, chapeau, complet blanc porté aussi par le glaçant Dr. Moreau dans l'adaptation de Don Taylor et, comme lui, il se positionne en figure du créateur tout-puissant. Le personnage apparaît alors à l'image d'un autre docteur, le malheureux Frankenstein, victime de sa folie créatrice.

La création est un acte de pure volonté ! Ce SERA parfait la prochaine fois.

John Hammond, Jurassic Park

Mais reprenons le cours de l'intrigue, qui, difficile de le cacher à présent à ceux et celles qui ne le connaîtraient pas déjà, va mal tourner. Non par acquit de conscience, mais parce que des soucis administratifs le contraignent à obtenir l'aval de spécialistes, Hammond, qui espère ouvrir prochainement son parc au public, fait venir des scientifiques qui vont découvrir en avant-première le grandiose Jurassic Park. Mais lors de la visite, les choses se gâtent : les techniciens perdent le contrôle des équipements, ne sont plus en capacité de maîtriser la structure… et encore moins les dinosaures.

Ainsi, cette volonté de l'humain qui agit sans songer aux conséquences se heurte-t-elle à une force plus grande que lui - une déité ou la Nature, à laquelle il a tenté de se substituer. Dans Jurassic Park, « la vie trouve toujours son chemin » et la fable prométhéenne mène immanquablement à la catastrophe.

L'Homme formé par Prométhée et animé par Minerve, Jean-Baptiste Mauzaisse
L'Homme formé par Prométhée et animé par Minerve, Jean-Baptiste Mauzaisse

Cloner des espèce éteintes, un projet de pure science-fiction ?

Jurassic Park a extrapolé des technologies ancrées dans les préoccupations de l'époque; si elles continuent de faire l'objet de recherches aujourd'hui, elles ont quelque peu changé de perspectives. Du moins, certaines d'entre elles.

Dans le monde réel, les biotechnologies en général et le clonage en particulier étaient très dynamiques durant les années 90. Des grenouilles et un poisson rouge ont ainsi été créés vers la moitié du XXe siècle ; toutefois le symbole le plus marquant de la réussite de cette technique innovante, la célèbre brebis Dolly, premier mammifère né du clonage, n'avait pas encore vu le jour à la sortie du film en 1993.

À noter qu'il s'agissait là de clonages effectués depuis des animaux vivants.

Molécule d'ADN
Molécule d'ADN

L'acide désoxyribonucléique avait été identifié comme tel seulement depuis 1969 et était devenu dans les années 80-90 une sorte de star

Si les techniques de biotechnologies décrites dans le film pouvaient, à l'époque, nous paraitre relativement crédibles, c'est aussi parce que nous vivions une période d'emballement autour de l'ADN. L'acide désoxyribonucléique avait été identifié comme tel seulement depuis 1969 et il était devenu dans les années 80-90 une sorte de star ; son pouvoir était toutefois quelque peu exagéré. On sait aujourd'hui qu'il est une branche parmi d'autres, intégrée dans un réseau bien plus complexe.

En outre, on a pu constater depuis qu'un ADN retrouvé sur des carcasses n'était guère exploitable pour le clonage : il est toujours beaucoup trop endommagé et n'est tout simplement pas viable (et malheureusement ajouter de l'ADN de grenouille ne semble pas être une solution satisfaisante !). Néanmoins, la question continue de susciter le débat.

Mammouth laineux
Mammouth laineux

Les péripéties autour de la résurrection du mammouth laineux en sont un exemple. Au fil des décennies, plusieurs carcasses de cette espèce en excellent état d'un point de vue macroscopique ont été extraits du permafrost. La récupération génétique d'un animal éteint étant une chose que les scientifiques savent faire (depuis maintenant une trentaine d'années), cela a laissé libre cours à des fantasmes sur le clonage d'espèces disparues. Et si l'idée ne semble pas totalement saugrenue aujourd'hui, la question pourrait-être : disparues depuis quand ?

Quels que soient les progrès de la biologie moléculaire, il y a une constante qui est que les mammouths qui sont conservés dans le permafrost le sont depuis 10, 20 ou plusieurs dizaines de milliers d’années, dans des conditions qui, a priori, ne permettent pas d’assurer la préservation du fonctionnement de leurs cellules. 

Régis Debruyne, in « Ressusciter le mammouth ? », Contre-expertise par Julie Gacon, le 15/08/2011, France Culture.

L'université de Pennsylvanie sait aujourd'hui créer en partie (à 70 %) le génome d'un mammouth à partir de celui d'éléphants d'Afrique et d'Asie, qui sont les animaux les plus proches génétiquement. Cependant, il manque encore des informations beaucoup trop importantes pour que l'on puisse recréer effectivement un individu. En outre, il ne s'agit ici en aucun cas de clonage : il est en effet plus facilement envisageable de modifier les chromosomes d'éléphants pour les diriger vers ceux du mammouth ; utiliser tel quel l'ADN d'un membre de l'espèce est impossible.

Le bouquetin des Pyrénées est une espèce disparue depuis peu. Un individu d'une sous-espèce avait été créé en 2009, mais il n'a vécu que quelques minutes à cause d'une malformation cardiaque.
Le bouquetin des Pyrénées est une espèce disparue depuis peu. Un individu d'une sous-espèce avait été créé en 2009, mais il n'a vécu que quelques minutes à cause d'une malformation cardiaque.

Par ailleurs, même si des scientifiques parvenaient à recréer les bonnes paires de chromosomes pour les placer dans l'ovule d'une éléphante, il resterait encore trop d'étapes à valider (reconstituer un noyau cellulaire de mammouth, prélever un ovule d'éléphante, etc.) avant qu'une naissance ne puisse advenir. D'autant qu'il faudrait implanter un grand nombre d'éléphantes pour espérer qu'une gestation puisse arriver à son terme, et ce n'est pas comme si cette espèce était en voie de prolifération… En somme, le meilleur résultat auquel on pourrait parvenir serait de créer un éléphant transgénique possédant quelques informations provenant d'un mammouth laineux.

Pour faire un clone il faut une cellule vivante, il ne faut pas une cellule dégradée, cela ne sert à rien.

Alex Kahn, in « Clonage : 20 ans après Dolly, l'impasse ? », La méthode scientifique par Nicolas Martin, France Culture.

Faire naître un clone exact d'une espèce disparue étant donc impossible, on ne pourrait produire que des « espèces proxy ». L'autre solution serait alors de se tourner vers l'ingénierie génétique ou la reproduction d'individus sélectionnés. Mais là encore, l'espèce ne serait pas restituée exactement à l'identique.

Au delà de ces aspects, le problème qu'il y a à créer des espèces disparues - et pas uniquement concernant le mammouth - est le manque de diversité génétique. Il faut alors s'interroger quant au but de ces « résurrections d'espèces ». Se posent ici des problèmes éthiques : quel intérêt y aurait-il à faire revenir un unique animal, ou même quelques animaux, si leur environnement n'est plus, et si les conditions ne sont pas réunies pour qu'ils puissent vivre décemment et se reproduire ?

L'orang-outan de Sumatra est en danger critique d'extinction, principalement à cause de la déforestation
L'orang-outan de Sumatra est en danger critique d'extinction, principalement à cause de la déforestation

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.

Rabelais, Pantagruel (1532)

Avec 750 espèces animales disparues depuis 1939, mais aussi 2 700 en voie d'extinction et 12 500 menacées (chiffres de 2017) l'urgence se situe-t-elle réellement dans la résurrection de la toison - aussi douce ou impressionnante soit-elle - d'un mammouth laineux ?

Avant de chercher à sélectionner les espèces que nous pourrions faire revivre, ne serait-il pas plus raisonnable de faire ce qu'il est encore possible pour limiter, autant que faire se peut, la disparition des espèces animales encore en vie ? Il semble malheureusement autrement plus difficile de modifier nos modes de vie et nos politiques que de faire des prouesses techniques en biologie moléculaire…

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Commentaires (22)

pecore
L’article fait mention de la nature qui reprend ses droits dans le film et cela est en partie vrai puisque les dinosaures en théorie unisexes arrivent (allez savoir comment) à trouver le moyen de se reproduire. Mais ce qui fait vraiment déraper l’histoire ce n’est pas tant la nature que la nature… humaine. L’arrogance d’un milliardaire va se heurter à l’avidité d’un seul de ses employés, détestable à souhait et ce sont ces faiblesse humaines qui vont être la cause des problèmes rencontrés par les héros.
TofVW
pecore:<br /> les dinosaures en théorie unisexes arrivent (allez savoir comment) à trouver le moyen de se reproduire<br /> Je ne sais plus si c’est beaucoup détaillé dans le film, mais dans le livre il est expliqué que certaines séquences manquantes dans l’ADN des fossiles de dinosaures ont été comblées grâce à de l’ADN de plusieurs espèces de grenouilles, dont certaines hermaphrodites.<br /> Et PAF, ça a fait des Chocapics.
pecore
Oui, je me rappelle que c’est expliqué comme ça dans le livre et que les grenouilles peuvent, lorsque qu’il y a trop d’individus du même genre, changer de sexe (ah bon ? hum, mouais ) Dans le film ils disent simplement «&nbsp;la nature trouve toujours un chemin&nbsp;». L’histoire de la grenouille transsexuelle n’avait pas dû plus plaire à Spielberg qu’à moi.
Blackalf
C’était pourtant expliqué dans le film. ^^
zetwal
Bon article de synthese. Mais pour rester factuel. Le clonage etait un mythe il ya quelques annees. Aujourdhui un chinois fortuné peux faire cloner son chien a chaque fois kil meurt. Ce ki parait impossible aujourhui le sera sans doute demain y compris le clonage denfants disparus prematurement par quelques parents eplorés et fortunés. Le clonage despeces disparues nest certainement pas exclus. Les restes de gros mamiferes dans le permafrost oui ailleurs sont une piste et les progres en genetique avancent a pas de geant. Il faut lire les revues scientifiques pour sen rendre compte. Demain sera etonnant mais pas forcément ethique.on mange bien des aliments transgenique…
PPano
J’adhère à la conclusion de cet article…
quinoace
en ce moment le seul truc qui m’intéresse c’est la plante qui fait des tomates et des pieds de patates… j’ai plus de place dans mon jardin et on va tous crever de faim avec votre connerie de virus du wuhan
ramses_deux
«&nbsp;les grenouilles peuvent, lorsque qu’il y a trop d’individus du même genre, changer de sexe (ah bon ? hum, mouais )&nbsp;»<br /> Les conditions du changement de sexe ne sont pas toujours claires, mais cela existe bien.<br /> en.wikipedia.org<br /> Common reed frog<br /> The common reed frog (Hyperolius viridiflavus) is a species of tree frogs in the family Hyperoliidae found in Burundi, the Democratic Republic of the Congo, Ethiopia, Kenya, Rwanda, Sudan, Tanzania, and Uganda, and possibly the Central African Republic, Chad, and Eritrea.<br /> Its natural habitats are subtropical or tropical dry forest, subtropical or tropical moist lowland forest, subtropical or tropical moist montane forest, dry savanna, moist savanna, subtropical or tropical dry shrubland, subtro...<br />
nicgrover
Il n’y a pas que la grenouille qui soit hermaphrodite, les escargots, le lombric, les tortues d’eau douce, les huîtres… le sont aussi… Il paraît que le mérou le puisse quand il n’y a plus de mâle dominant (source Wikipédia).<br /> Et l’homme aussi mais c’est une autre histoire…
pecore
Attention à ne pas faire de confusion. Hermaphrodite signifie qui possède les deux genres, les deux organes reproducteurs dès le départ, même s’ils n’atteignent pas la maturité au même moment. C’est peu commun mais pas rare. On le trouve aussi chez certaines plantes.<br /> Dans le roman et le film il est question de changement de sexe spontané et ça, pour ce que j’en sais, c’est beaucoup plus rare, même si apparemment ça existe (cf : @ramses_deux).
Voigt-Kampf
Je ne trouve pas que dans le film le milliardaire Hammond soit si arrogant que ça. Il me paraît être redevenu un gosse en réalisant son rêve qui date probablement depuis son enfance, preuve en est sa grande naïveté incrédule incapable de réfléchir sur les mises en garde du personnage incarné par Jeff Goldblum. D’ailleurs le fameux «&nbsp;j’ai dépensé sans compter&nbsp;» est plus un gimmick qui donne à plusieurs reprises une tournure comique aux péripéties plutôt qu’une volonté de le dépeindre comme un pingre arrogant.
LAlbert11
J’ai toujours un soucis avec les formules du type «&nbsp;la nature qui reprend ses droits&nbsp;» et autres humanisations de la nature, qui la présentent comme une entité pensante, extérieure à l’homme, souvent juste et bienveillante, voire même vengeresse…<br /> La réalité, c’est qu’il y a un univers, des galaxies, des planètes, la terre, avec des plantes, des environnements divers et variés, et des animaux dont l’être humain n’est qu’une des espèces. Les animaux agissent, certains chasses, tuent, font de l’élevage (les fourmis par exemple), dansent, chantent, construisent des barrages (castors), des routes ou vont sur la lune…<br /> On a définit «&nbsp;Nature&nbsp;» comme «&nbsp;Tout sauf l’être humain&nbsp;». Mais du coup, c’est une simple définition arbitraire et on ne peut pas l’utiliser pour argumenter du style «&nbsp;Ce qui est naturel est bien, ce qui ne l’est pas est mal&nbsp;». Et la nature n’est pas une entité pensante, elle n’est pas capable de planifier une vengeance, de «&nbsp;reprendre ses droits&nbsp;» (concept purement humain et donc, par définition, non naturel).
Francis7
J’adore l’archéologie et la paléontologie et leurs formes combinées. Alors déjà je trouve que d’aller déterrer tous les Egyptiens de l’antiquité pour les mettre dans des musées, c’est un peu de mauvais goût.<br /> On ne va quand même pas ramener à la vie tous les néandertaliens. Pour faire quoi ? Se faire prévaloir et constater qu’effectivement nous sommes plus évolués. Mais peut-être pas tant que cela puisqu’on a tous du néandertal en nous.
Voigt-Kampf
Ce n’est pas une «&nbsp;humanisation&nbsp;» de la nature. En fait, pour bien comprendre la dichotomie qui s’opère entre la Nature et l’Homme, il faut reprendre le mythe de Prométhée et le vol du «&nbsp;Feu Sacré&nbsp;».<br /> L’humanisation de la nature revient à des concepts comme Gaïa et autres théories New-Age.
Francis7
L’homme a toujours agit sur la nature depuis la nuit des temps : pour occuper des sols, chasser, couper des arbres pour faire du feu et construire des campements, etc. Les déforestations ne datent pas d’aujourd’hui.<br /> Après l’homme est allé plus loin en exploitant les énergies fossiles. Ce qui ne serait pas forcément la cause du réchauffement climatique. Il y a toujours eu des changements climatiques et des extinctions de masse dans l’histoire de la terre. On ne verra pas ça de notre vivant mais nous sommes à l’aube d’une période glaciaire.<br /> Je comprends tout à fait qu’il y ait une humanisation de la nature…Mais ce serait aussi la nature de l’homme.
jedi1973
quand on pourra le faire, on le fera… que les anti tout rouspetent ou pas de se prendre pour Dieu !! encore faudrait deja savoir ce qu’on entend par Dieu, createur de vie ?. A ce compte la , es ce que quand on aura ete sur une autre planete jeune sans vie, qu’on y aura fait caca, es ce que ce qui va en resulter comme vie dans qq milliers/millions d’annees des microbes et bacteries qui auront evolué, l’espece humaine pourra etre consideré comme des Dieux ( puisque qu’on y a creer/apporter la vie) ??? Cloner des dinosaures, ca reste un fantasme ( faudrait il avoir encore un adn complet), mais deja pouvoir recreer des animaux disparu de nos jours ( le Dodo ou certains elephants d’afrrique, etc… ) plus ou moins de notre faute, ca sera deja enorme… Le probleme de recreer des dinosaures, sera l’espace qu’on leurs attribuera… nul doute qu’ils pourront pas ( volontairement) deanbuler au_ milieu de nos rues… Et puis dernier argument, si Dieu ne veut pas qu’on reccreer les dinausaures ( ou d’autres especes disparu) , il est sensé etre assez puissant pour nous le faire savoir lui meme , et autrement que par des gens qui croient savoir ce que veut Dieu et qui s’octroient le droit de decider a sa place !!!
jedi1973
je suis d’accord avec toi. Je conteste fortement les gens qui disent que l’homme est la plaie de la terre. Que l’homme est nuisible, dangereux, qui detruira la terre… C’est vrai d’une certaine facon .Mais comment peut on affirmer ca sans comparaison ( on est la seule espece developpé et en constante evolution) ? Si au cours de l’evolution animal, c’etait le chien , ou le chat, ou la girafe qui avait evolué et nous on serait rester des singes, les girafes auraient surement evolué pareil que nous et aurait fait les memes erreurs/reussites !!! Biensur qu’on a fait des erreurs et qu’on en fera encore dans le futur, mais es ce pas le destin commun a toute civilisation avancé ? meme chez les animaux on se tue et on se fait la guerre ( territoire, male alpha, nourriture, etc…). Vous pensez que le lion fait une priere et s’excuse de tuer la gazelle avant de la tuer, et qu’apres, il nettoie son acte ??? Il y a que l’humain a remettre en question la chaine alimentaire… La nature , pour l’instant est la seule responsable de tout. meme du rechauffement climatique, les ecolos veulent nous faire croire qu’on peut changer le climat mondiale alors qu’on est meme pas capable de faire pleuvoir (ou arreter) a un endroit donné…
biwane
On a sans doute oublié quelque chose ici :<br /> Merci Clubic / Marion pour cet article très intéressant !<br /> Et vu les commentaires, ça a l’air d’avoir intéressé pas mal de monde
TofVW
jedi1973:<br /> Que l’homme est nuisible, dangereux, qui detruira la terre… C’est vrai d’une certaine facon<br /> L’Homme ne détruira pas la Terre, il se détruira lui-même, éventuellement il détruira les espèces animales et végétales actuelles. Mais la Terre continuera d’exister, de nouvelles espèces apparaitront, et rebelote.<br /> A moins de coller une bombe au naquadah dans le noyau, notre planète continuera d’exister après nous, inutile de s’inquiéter.
jedi1973
Rien est ecrit !! l’homme ne se detruira pas volontairement… Et puis on a pas de comparaison aujourdhui. Si un jour des visiteurs d’une autre planete arriveraient, qu’on prendra pour des dieux ou des etre superieurs, rempli de sagesse et de puissances, et qu’on decourvrira qu’ils ont eux, dans le passé, eus les memes problemes que nous. Que leur histoire s’apparente a la notre et a beaucoup de civilisation avancé… Eux aussi ils ont eu a regler leurs pollutions, leurs surpopulations, leurs gestion des ressouces, ,etc… en bref, ce que nous vivons est le lot de toute civilisation" intelligente" evoluée qui sillonnera l’espace actuellement ou un jour prochain…
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