Test Kingston XS2000 : compacité et capacité sans (trop) se ruiner

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
26 juin 2022 à 14h28
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© Nerces
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Premier sur le segment des barrettes de mémoire vive, Kingston est également très actif sur le marché des SSD qu’ils soient internes ou externes. Il le démontre aujourd’hui avec la sortie du XS2000 dans sa version 4 To. Une capacité remarquable pour un produit à la compacité non moins surprenante.

Kingston XS2000
  • Capacité jusqu'à 4 To
  • Joli boîtier, très compact
  • Protection caoutchouc (IP5)
  • Compatible USB 3.2 Gen 2x2
  • Excellentes performances
  • Cinq ans de garantie
  • Cache SLC limité (~30 Go)
  • Débits soutenus en écriture
  • Câble USB-C très court
  • Ni câble ni adaptateur USB-A

Notez que le XS2000 se décline dans des variantes de 500 Go à 4 To, son prix débute à 99,99 € pour la version dotée du plus petit stockage.

En tout début d’année, nous vous proposions le test du Sabrent Rocket XTRM-Q dans sa version 4 To. L’Américain signait alors un produit compact, élégant et impressionnant de rapidité. Hélas, déjà onéreux à son lancement, le SSD portable a plutôt eu tendance à se renchérir ces derniers mois. La sortie du XS2000 4 To pourrait mettre Sabrent en concurrence : le SSD de Kingston semble proche, mais vient réduire la douloureuse de plus de 300 euros. Encore faut-il que les performances suivent bien sûr.

Fiche technique Kingston XS2000

Résumé

Capacité de stockage
4To
Vitesse de lecture
2 000 Mo/s
Vitesse d'écriture
2 000 Mo/s

Conception

Type de mémoire Flash
TLC (Triple-Level Cell)
Contrôleur
Silicon Motion SM3220G
NAND Flash
NAND 3D (96 couches)
Température opérationnelle max
40°C
Logiciel compagnon
Kingston SSD Manager
Garantie constructeur
5année(s)

Performances

Capacité de stockage
4To
Vitesse de lecture
2 000 Mo/s
Vitesse d'écriture
2 000 Mo/s

Caractéristiques physiques

Hauteur
13,5mm
Largeur
69,54mm
Profondeur
32,58mm
Poids
28,9g
Son encombrement extrêmement faible est un des principaux atouts du XS2000 © Kingston
Son encombrement extrêmement faible est un des principaux atouts du XS2000 © Kingston

Un design ultra compact

Si l’arrivée du SSD a eu un sérieux impact sur les PC dits « de bureau », les conséquences ont été plus considérables encore dans le monde du PC portable et dans celui des unités de stockage externes. Au revoir les disques durs fragiles qui pouvaient être mis à mal par la moindre secousse. Du fait de l’absence de pièce mécanique et grâce à leur compacité, les unités de stockage externes à base de SSD peuvent être perçues comme de grosses clés USB… et encore pas si grosses que ça si on prend l’exemple du Kingston XS2000.

En accessoires : un (petit) câble et une gangue de caoutchouc © Nerces
En accessoires : un (petit) câble et une gangue de caoutchouc © Nerces

En effet, malgré son exceptionnelle capacité de 4 To, notre cobaye du jour se présente sous la forme d’un tout petit boîtier d’à peine 70 millimètres de long pour 32,5 de large et 13,5 d’épaisseur. À titre de comparaison et tout en restant très compact, l’XTRM-Q est sensiblement plus gros : 105 x 45 x 14 mm. Le SSD portable de Sabrent est aussi nettement plus lourd à 129 grammes contre même pas 29 g pour le XS2000. Si ce dernier est aussi léger, cela tient à sa taille bien sûr, mais aussi et surtout aux matériaux utilisés, Kingston se montrant davantage économe.

À gauche du port USB-C, l'unique LED de contrôle © Nerces
À gauche du port USB-C, l'unique LED de contrôle © Nerces

Afin que le boîtier serve de dissipateur, Sabrent a opté pour une conception 100% aluminium. Un choix qui n’a donc pas été celui de Kingston lequel s’est basé sur une structure associant métal (un peu) et plastique (beaucoup) : le XS2000 est donc plus léger, mais sera sans doute moins efficace pour évacuer la chaleur. En revanche, Kingston livre avec son produit la petite gangue de caoutchouc que Sabrent nous demande de payer en plus. Le principe reste évidemment le même : on glisse le SSD dans la gangue pour le protéger des chocs.

Habillé de sa gangue de caoutchouc, le XS2000 reste remarquablement compact © Nerces
Habillé de sa gangue de caoutchouc, le XS2000 reste remarquablement compact © Nerces

Bien sûr, cet accessoire est facultatif et il ne bloque pas l’accès au connecteur. L’absence de pluriel n’est pas une erreur : un seul port sur le XS2000, à la norme USB-C. Il convient toutefois de préciser l’importance des spécifications techniques de l’hôte. En effet, comme sur le produit de Sabrent, on peut exploiter un « bête » port USB, mais les performances s’en ressentiront. Pour tire le meilleur du SSD, il est impératif d’avoir accès à un USB 3.2 Gen 2x2. Le « x2 » n’est pas là pour faire joli : il vient doubler le débit théorique pour passer de 10 à 20 Gbps.

Une gangue de caoutchouc qui lui assure une certification IP5 de bon aloi © Nerces
Une gangue de caoutchouc qui lui assure une certification IP5 de bon aloi © Nerces

S’agissant d’un port USB-C, Kingston livre un câble USB-C > USB-C. Contrairement à Sabrent, il ne livre pas de câble USB-C > USB-A en plus. Dommage. À côté de la connectique, on trouve l’unique LED qui s’illumine lorsque le SSD portable est sous tension et clignote pour signifier son activité. Terminons par un commentaire « technique » pour préciser que le contrôleur employé est un Silicon Motion SM3220G capable de prendre en charge quatre canaux et aussi bien de la mémoire QLC que de la TLC. C’est cette dernière qui a été retenue par Kingston, mais nous n’en savons pas plus à son sujet, si ce n’est qu’il y en a pour 4 To bien sûr.

Kingston XS2000 © TechPowerUp
Kingston XS2000 © TechPowerUp

À gauche le contrôleur SM3220G et à droite une puce de flash NAND © W1zzard pour TechPowerUp

Débits en lecture / écriture et échauffement

Nous venons de le dire, Kingston insiste sur la nécessité de connecter son XS2000 en USB 3.2 Gen 2x2 pour en tirer le meilleur. Il serait alors possible d’obtenir jusqu’à 2 Go/s en lecture comme en écriture séquentielle. Hélas, Kingston ne fait pas mieux que la plupart de ses concurrents et ne communique aucune valeur d’endurance pour son SSD externe qu’il garantit cependant 5 ans.

Configuration de test

  • Carte mère : ASUS ROG Maximus Z690 Hero
  • Processeur : Intel Core i9-12900K
  • Mémoire : Kingston Fury DD5-5200 CL38
  • Carte graphique : ASUS TUF RTX 3080 Gaming OC
  • SSD : Western Digital WD_Black SN850 1 To
  • Refroidissement : ASUS ROG Ryujin II 360
  • Alimentation : be quiet! Straight Power 11
Débits mesurés avec ATTO Disk Benchmark en USB 3.2 Gen 2x2 © Nerces
Débits mesurés avec ATTO Disk Benchmark en USB 3.2 Gen 2x2 © Nerces

Vous en avez l’habitude si vous nous suivez régulièrement, nous commençons toujours nos tests de  « disques » par un petit tour sur ATTO Disk Benchmark. Il a l’avantage de présenter un tableau assez complet depuis la lecture / écriture des plus petits fichiers jusqu’aux plus gros. Sans surprise, dans le premier cas, notre cobaye du jour est en difficulté. Encore un peu plus d’ailleurs que le Sabrent XTRM-Q et plafonne à 10 Mo/s en lecture comme en écriture.

Bien sûr, les choses s’améliorent à mesure que les fichiers grossissent et on dépasse le Go/s dès que ces derniers atteignent 64 Ko. Une performance supérieure à celle du Sabrent qui devait attendre des fichiers de 256 Ko. En « bout de course », nous sommes un peu déçus : si les débits en lecture sont conformes à ce que présente Kingston (environ 1,8 – 1,9 Go/s), en écriture nous n’atteignons pas les 1,7 Go/s. Cela reste d’excellentes performances malgré tout.

Kingston XS2000 © Nerces
Kingston XS2000 © Nerces

Débits mesurés avec CrystalDiskMark à gauche en USB 3.2 Gen 2 et à droite en USB 3.2 Gen 2x2 © Nerces

Passons à CrystalDiskMark que nous avons retenu pour mettre en évidence le contraste entre une connexion USB 3.2 Gen 2 et une connexion USB 3.2 Gen 2x2. Si cette dernière est encore rare, vous remarquez combien elle est importante pour tirer le meilleur du XS2000. En effet, en lecture / écriture séquentielle, nous pouvons compter sur un doublement des débits et ainsi se mettre au niveau du Sabrent XTRM-Q, le meilleur SSD externe jamais passé entre nos mains.

En lecture, le Kingston n’a aucun mal à se mettre au niveau de son concurrent, mais en écriture, il reste un petit cran en retrait. La différence entre les deux SSD est encore plus nette sur la lecture / écriture aléatoire. Là, le XS2000 marque un peu le pas : il reste supérieur à la plupart des autres modèles, mais alors que le Kingston doit se contenter de 26 / 77 Mo/s sur cet exercice, le XTRM-Q lui dame le pion en assurant des débits deux fois plus élevés.

Débits observés en écriture sur une copie « simple » via l'explorateur de Windows en USB 3.2 Gen 2x2 © Nerces
Débits observés en écriture sur une copie « simple » via l'explorateur de Windows en USB 3.2 Gen 2x2 © Nerces

Comme toujours, nous tâchons ensuite de comparer ces résultats théoriques par des mesures en « utilisation réelle » au travers de multiples copies de fichiers via l’explorateur de Windows et une source extrêmement rapide. Là, pas de problème particulier à signaler, même si nous restons loin des 2 Go/s avancés par Kingston en écriture : nous plafonnons à 1,02 Go/s, un peu moins donc que sur le Sabrent XTRM-Q. En lecture en revanche, nous sommes au niveau de ce concurrent et proche des débits présentés par Kingston : 1,85 Go/s.

Test d'écriture sur la totalité du SSD avec AIDA64 en USB 3.2 Gen 2x2 © Nerces
Test d'écriture sur la totalité du SSD avec AIDA64 en USB 3.2 Gen 2x2 © Nerces

Nous le faisons pour tous les SSD internes que nous testons, il n’y avait donc pas de raison de venir « tester » la gestion du cache disque mis en place par Kingston. Nous utilisons ici le module d’écriture linéaire du logiciel AIDA64 : il vient écraser la partition actuellement présente pour saturer l’intégralité du SSD et retourner la moindre perte de débit. Forcément, sur une unité de 4 To, le test se montre particulièrement long.

Après un départ en fanfare sur 10% du disque (environ 1,6 Go/s), les débits s’effondrent (210 Mo/s). La stabilité est ensuite de mise sur le reste du SSD, mais ces débits en écriture soutenue sont un peu décevants alors que le XTRM-Q maintient environ 525 Mo/s. Il s’agit de la conséquence du cache SLC que le XS2000 met en place sur une partie de sa NAND : limité à plus ou moins 30 Go, ce cache est débordé dès lors que l’on dépasse cette valeur sur une session unique d’écriture. Heureusement, au quotidien, un tel usage est assez rare.

Relevé des températures à gauche au repos et, à droite, en charge © Nerces
Relevé des températures à gauche au repos et, à droite, en charge © Nerces

Bien sûr, nous terminons ce test comme n’importe quel autre en nous penchant sur l’échauffement du SSD. Une partie d’autant plus importante que nous avions relevé l’utilisation par Kingston de matériaux moins « nobles » que par Sabrent. Le couple métal / plastique est-il aussi efficace que le boîtier en aluminium de l’XTRM-Q ? Vous vous en doutez, la réponse est non. Au repos, on ne perçoit pour ainsi dire pas la différence (27°C contre 25°C). En revanche, en pleine charge alors que les gangues de caoutchouc sont en place, il faut compter avec 61°C sur le Kingston XS2000 quand le Sabrent XTRM-Q plafonnait à 53°C. Le prix à payer pour un modèle moins onéreux.

Un peu austère, SSD Manager aurait aussi gagné à être plus complet © Nerces
Un peu austère, SSD Manager aurait aussi gagné à être plus complet © Nerces

Kingston SSD Manager : un logiciel minimaliste

La plupart des constructeurs associent un logiciel à leur SSD que ce dernier soit interne ou externe. Dans le cas de Kingston, on ne peut pas dire que le fabricant fasse beaucoup de publicité autour du SSD Manager et une fois le soft installé, on comprend pourquoi. Il s’agit effectivement d’un logiciel assez minimaliste à l’interface un peu « rustique ». Il a au moins le bon goût d’être relativement léger au téléchargement comme après l’installation.

Kingston XS2000 © Nerces
Kingston XS2000 © Nerces

Des informations relatives à la santé du disque et aux événements enregistrés © Nerces

À contrario, il faut donc faire avec des fonctions pour le moins limitées. L’interface est divisée en trois onglets, mais un cartouche informatif reste présent en permanence : il affiche des précisions essentielles sur le SSD (partitions, santé générale et température). Le premier onglet se charge de l’aspect micrologiciel avec possibilité de mise à jour. Le second onglet se focalise sur la santé du SSD avec toutes les données S.M.A.R.T. et, enfin, le troisième revient sur les événements enregistrés. Comme vous pouvez le constater, rien d’exceptionnel, mais l’essentiel est là.

Le XS2000 est un très bon SSD externe qui ne vous décevra pas © Kingston
Le XS2000 est un très bon SSD externe qui ne vous décevra pas © Kingston

Kingston XS2000, l’avis de Clubic

8

Depuis l’émergence des premières clés USB, certains usagers ont pris l’habitude de toujours avoir avec eux leurs données les plus importantes. Problème, ces données occupent toujours plus de place et un appareil comme le XS2000 prend alors tout son sens. Bien sûr, à plus ou moins 500 euros la version 4 To, l’investissement n’est pas possible pour tout le monde. Il reste cependant bien plus accessible que son concurrent direct signé Sabrent.

Par rapport à cet XTRM-Q, le XS2000 se démarque par une compacité encore plus importante, par la présence en standard d’une gangue de caoutchouc qui assure une rassurante certification IP5 et par une légèreté remarquable (moins de 30 grammes). Il doit cependant faire avec un échauffement plus important et des performances un peu en retrait, notamment sur les tâches d’écriture. Entre Kingston et Sabrent, il n’y a donc pas de mauvais choix, il faut choisir en fonction de ses priorités.

Les plus

  • Capacité jusqu'à 4 To
  • Joli boîtier, très compact
  • Protection caoutchouc (IP5)
  • Compatible USB 3.2 Gen 2x2
  • Excellentes performances
  • Cinq ans de garantie

Les moins

  • Cache SLC limité (~30 Go)
  • Débits soutenus en écriture
  • Câble USB-C très court
  • Ni câble ni adaptateur USB-A
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