Loon, l'une des filiales d'Alphabet, la maison-mère de Google, vient de signer un accord-clé lui donnant un accès à l'espace aérien ougandais.
La société Loon s'apprête ainsi à lancer ses ballons, destinés à fournir un accès Internet à des régions reculées ou dévastées.
Le début des vols commerciaux
L'accord aurait été conclu ce lundi. D'après un communiqué publié par l'entreprise mardi 10 décembre, celui-ci confère à Loon des droits de survol cruciaux pour le déploiement de ses ballons, qui visent à assurer une couverture Internet à l'Ouganda, mais surtout au Kenya voisin.Le directeur de communication de l'entreprise, Scott Coriell, a déclaré : « Ces autorisations sont essentielles à l'ambition de l'entreprise de fournir un accès Internet aux populations rurales et éloignées qui reçoivent une mauvaise connectivité des télécommunications traditionnelles au Kenya ». L'autorisation de survol du territoire ougandais était importante car, toujours selon le directeur, « les ballons peuvent traverser la stratosphère ougandaise alors qu'ils fournissent des services au Kenya ».
Loon a déjà annoncé, en juillet dernier, le plan de déploiement de son système de « ballon Internet ». Il était déjà prévu que ces appareils partent du Kenya, après des tests effectués à Porto Rico et au Pérou. Le Kenya doit ainsi abriter le premier vol commercial de l'entreprise.
Utile en zone blanche
Les ballons sont fabriqués à partir de feuilles de polyéthylène. Chacun a la taille d'un court de tennis et est prévu pour flotter à 20 kilomètres (12,4 miles) au-dessus du niveau de la mer, c'est-à-dire deux fois plus haut que l'altitude d'un avion commercial. Les ballons sont alimentés par des panneaux solaires installés à bord, et doivent assurer une couverture 4G. Scott Coriell a déclaré que Loon était en train de finaliser les détails des opérations de vol nécessaires à ses services au Kenya. « Nous espérons commencer à faire voler des ballons au Kenya très bientôt », a-t-il ajouté.Cette méthode de couverture Internet est en plein développement chez Google. La société a battu un record l'an dernier, parvenant à faire transiter des données Internet entre deux ballons éloignés de 600 kilomètres de distance.
Le projet, lancé il y a maintenant six ans, est sur le point de démarrer son volet commercial, avec la promesse d'assurer une connexion dans des secteurs isolés ou dévastés : en 2017, Loon a déployé ses ballons à Porto Rico après que l'île a été frappé par l'ouragan Maria. La société a assuré une connexion temporaire, alors que 95 % des installations dédiées à la téléphonie mobile avaient été balayées.
Source : Reuters