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Sommaire
- Un vent nouveau souffle sur la stratégie en temps réel
- Les rapports de forces sont avant tout une question de contextes
- « Avec une poignée d'unités bien placée, on peut se débarrasser d'un adversaire farouche »
- « Le plus rusé d'entre tous risque fort d'être celui dont on ne remarquera pas les ruses »
- « Ruse a été conçu pour être joué aussi bien à la souris qu'à la manette »
Un vent nouveau souffle sur la stratégie en temps réel
La réponse est donnée par les studios français d'Eugen Systems : oui, la guerre c'est évidemment une succession de coups fourrés bien sentis, tous masqués par des agressions plus conventionnelles. Lors de la première démonstration du jeu par l'éditeur (R.U.S.E. : Vidéo #2 - Partie #1 - Silence radio (VOST)), nous avions vu quelques principes de base lors de l'offensive alliée sur le Mont Cassin en Italie. Pour neutraliser les unités anti-aériennes afin de permettre à l'aviation de bombarder une zone clé de la carte, il fallait imposer le silence radio au secteur afin que les troupes blindées infiltrées attaquent en douce pendant que le reste de l'armée se battait en face à face. Ensuite, le décryptage des ordres ennemis permettait d'anticiper ses mouvements de contre-attaque et de les réduire en poussière. Mais ce n'était qu'un petit tutoriel...
Les rapports de forces sont avant tout une question de contextes

Attention toutefois, vos chars Wolverine -très efficaces contre les autres blindés- doivent rester hors de portée des tirs ennemis, car leurs protections sont trop légères pour résister aux Panzers. C'est un peu une sorte de « pierre, feuille, ciseaux » contextuel, les forces et faiblesses de chacun pouvant se modifier selon des éléments extérieurs : la portée de tir, le type d'unité, ainsi que la visibilité peuvent inverser le rapport de force entre les différents protagonistes. Des unités d'infanterie ne font pas le poids face à des véhicules blindés dans des espaces ouverts, alors qu'en ville il est facile de tendre une embuscade avec des munitions anti-chars. La géographie entre donc en compte. Installer des canons lourds dans une petite forêt, par exemple, permet de tirer sur tout ce qui bouge au loin en étant uniquement détectable lorsque l'on tire.
« Avec une poignée d'unités bien placée, on peut se débarrasser d'un adversaire farouche »

Pour ce qui est de vos bâtiments, vous pourrez les construire où bon vous semble, ce qui permet de s'adapter -là encore- au contexte. Si vous avez besoin d'une aviation lourde pour bombarder en permanence un secteur, placer l'aérodrome dans un coin reculé permet d'éviter de se le faire détruire, mais les bombardements sont moins soutenus. Inversement, avoir l'aérodrome à portée du secteur visé permet de maintenir une pression constante, mais les avions au sol sont exposés à une contre-attaque qui anéantirait la menace aérienne. Il est à la charge du joueur de prendre en compte chaque contrainte et chaque avantage pour mettre au point sa base d'opérations et l'optimiser au maximum.
« Le plus rusé d'entre tous risque fort d'être celui dont on ne remarquera pas les ruses »

Outre le caractère bien fourbe de certaines ruses, c'est surtout la possibilité de les cumuler qui s'avère très pratique. Imposer un silence radio dans une zone ou les bâtiments sont camouflés permet de devenir pratiquement invisible aux yeux de l'ennemi. Néanmoins, s'il envoie des espions cette combinaison de ruses tombe à l'eau. Certes, mais s'il espionne un secteur, il ne peut espionner celui où vous envoyez une attaque leurre. Ne pouvant détecter le caractère factice de votre offensive, l'ennemi s'emploie à défendre le secteur avec le gros de ses troupes... avant de constater trop tard son erreur, pendant que vous le prendrez à revers. Si l'I.A. dans cette démonstration se laisse difficilement piéger (Eugen Systems est en train de la travailler afin de la rendre un peu plus « humaine »), ce procédé en multijoueurs promet de jolis coups de poker. Si bien que le plus rusé d'entre tous risque fort d'être celui dont on ne remarquera pas les ruses.
« Ruse a été conçu pour être joué aussi bien à la souris qu'à la manette »

Au niveau de la jouabilité, on nous affirme que R.U.S.E. a été conçu pour être joué aussi bien à la souris qu'à la manette. Cette dernière étant l'outil des versions consoles ce n'est d'ailleurs pas plus mal, surtout qu'il semble que les déplacements et les zooms se font plus instinctivement avec. Question accessibilité, les novices en la matière sont assez chouchoutés, car les systèmes de jeu basiques sont très accessibles et toutes les informations utiles sont visibles à l'écran en un coup d'œil. Qu'il s'agisse de la portée de tir/vue de votre unité, ou des chances dont elle dispose pour détruire l'unité adverse que vous visez, tout est très simple et très clair. Un atout également pour les férus de STR qui pourront se concentrer sur toute la partie spécifique des ruses. Toujours prévu avant la fin de l'année, R.U.S.E. (il s'agit d'une anagramme dont le sens n'a pas encore été dévoilé) semble bien parti pour apporter un peu de fraîcheur et beaucoup de fourberie dans les jeux de stratégie.