La Turquie vient de condamner à une peine record le fondateur de Thodex, qui avait volé ses clients.
Les scandales dans le monde de la crypto-monnaie sont légion, comme nous le rappelle le retour sur le premier plan de l'actualité de l'affaire FTX, avec l'un de ses anciens dirigeants qui a plaidé coupable. Mais en Turquie aussi, certains petits malins ont versé dans les malversations.
Il avait fui en Albanie
À quoi pourrait bien ressembler la planète Terre dans 11 000 ans ? Difficile d'imaginer, tant il s'agit d'une époque lointaine. C'est en tout cas une question à ne pas poser à Faruk Fatih Özer, le fondateur de la plateforme de crypto-monnaies Thodex. Même s'il était doté du don d'immortalité, il ne pourrait toujours pas sortir de prison à cette date.
Il vient en effet d'être condamné à 11 196 ans (et 10 mois et 15 jours) de prison par un tribunal d'Istanbul pour les faits de « création, gestion et appartenance à une organisation », « blanchiment des valeurs immobilières » et « fraude qualifiée ». Quatre autres personnes ont aussi été condamnées dans le même temps. La peine que pourrait recevoir SBF, le fondateur de FTX, fait pâle figure à côté.
Faruk Fatih Özer avait, selon le tribunal, mis en place la plateforme Thodex dans l'idée d'escroquer le plus grand nombre de clients possibles, en leur promettant notamment dans de grandes campagnes publicitaires la possibilité de gagner des voitures de luxe.
Après avoir mis en suspens l'activité de Thodex en avril 2021, Faruk Fatih Özer avait fui avec les avoirs de quelque 400 000 clients, ce qui représentait 2 milliards de dollars. Il a finalement été arrêté en Albanie l'an dernier, puis extradé vers son pays natal, la Turquie, au mois d'avril 2023. Si ce genre de peine extravagante a déjà été prononcé du côté du Bosphore, on peut remarquer que Faruk Fatih Özer a subi une sanction encore plus massive que Fethullah Gülen, prédicateur accusé par Istanbul d'être à l'origine de la tentative de coup d'État en 2016 et qui avait été condamné à 1 900 ans de prison.
Source : Le Figaro
