La start-up toulousaine Beyond Aero dévoile son projet d'avion léger à hydrogène

13 septembre 2021 à 12h14
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Le premier démonstrateur piloté de Beyond Aerospace devrait être basé sur un G1 comme celui-ci, transformé avec une toute nouvelle chaîne propulsive à hydrogène. © G1 Aviation
Le premier démonstrateur piloté de Beyond Aerospace devrait être basé sur un G1 comme celui-ci, transformé avec une toute nouvelle chaîne propulsive à hydrogène. © G1 Aviation

Dans le domaine aéronautique, la propulsion à hydrogène a le vent en poupe. Un peu partout dans le monde, les groupes aéronautiques se lancent dans des projets plus ou moins réalistes. Mais cette effervescence laisse aussi le champ libre à de nombreuses start-ups désireuses de proposer des solutions innovantes sur un marché en pleine construction.

C’est le cas de Beyond Aerospace, une jeune pousse toulousaine qui souhaite faire voler un premier démonstrateur dès 2022, récemment dévoilé auprès de nos confrères de La Tribune. Au-delà, Beyond Aero souhaite surtout se faire une place sur le marché des petits avions d’affaires.

Un démonstrateur biplace dès l’année prochaine

Fondée en 2020 par deux anciens de l’ISAE-SUPAERO et de l’École Polytechnique, la jeune entreprise Beyond Aero a récemment dévoilé son projet de démonstrateur monoplace à propulsion hydrogène, baptisé Blériot. Ce dernier sera basé sur un ULM G1, un avion ultraléger conçu en France, et très apprécié pour ses qualités de vol et sa capacité à effectuer des décollages et atterrissages courts. Si le G1 est équipé d’un moteur thermique traditionnel, Beyond Aero souhaite le rétrofiter avec une chaîne propulsive de sa conception.

Ainsi transformé, l’ULM disposera d’un réservoir à hydrogène, d’une pile à combustible et d’un moteur électrique. D’après Eloa Guillotin, cofondatrice et présidente de Beyond Aero, interrogée par La Tribune, il s’agira alors de « l’un des premiers démonstrateurs en Europe à hydrogène capable d’embarquer des passagers ». Le Blériot aura une capacité d’emport d'une personne.

Avions d'affaires : un marché à saisir

Le Blériot se présente comme la suite logique des opérations pour la jeune entreprise. Beyond Aero a en effet déjà défriché le concept de la propulsion à hydrogène à travers un premier prototype téléguidé de 3 m d’envergure. Le passage, l’année prochaine, à un premier avion piloté, est une étape indispensable pour pouvoir démontrer la viabilité du concept, explorer les axes technologiques et soulever de nouveaux fonds.

Si le Blériot est adapté d’un ULM existant, Beyond Aero ambitionne à terme de développer son propre avion, dont le design s’articulerait autour du système de propulsion à hydrogène et de ses contraintes. Le marché visé par l’entreprise est celui des petits avions d’affaires de deux à sept places, disposant d’une autonomie importante – de l’ordre du millier de kilomètres. Il viendrait alors s’intercaler entre les taxis et eVTOL à propulsion électrique, moins autonomes, et les avions régionaux à propulsion hydrogène, capables d’emporter entre une dizaine et une ou deux centaines de passagers.

Source : La Tribune

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Commentaires (8)

TAURUS31
On peut parler des batteries des voitures électriques, de l’électricité issu du nucléaire, des centrale a charbon et j’en passes…
Bombing_Basta
Le problème de l’exploitation minière pour les batteries est le même que pour toutes les industries minières, sauf que les ressources lithium et cobalt une fois extraites sont réutilisables, contrairement à l’hydrogène actuellement quasi exclusivement extraite du pétrole, une industrie minière hautement polluante et non renouvellable, elle.<br /> Donc de tous les maux, il faut choisir le moindre, mais si c’est pour continuer sur du fossile, ça n’apporte rien.<br /> Et même sans ça, la production d’hydrogène «&nbsp;propre&nbsp;» reste un gouffre énergétique (électrolyse + compression), encore faut-il que l’énergie utilisée pour la production soit elle aussi «&nbsp;propre&nbsp;»
Droopy55
C’est vrai qu’il Vaud mieux rester aux moteurs à combustion… le noir c’est mieux que le gris!!!
blackdoor
Suite aux investissements massifs réalisés dans l’hydrogène, d’ici peu il sera vert et plus rien ne s’opposera à son avancée. Derniers événements en date : McPhy choisit Belfort pour construire son usine d’électrolyseurs, Faurecia inaugure son centre d’expertise mondial dédié aux réservoirs à hydrogène, Faurecia accompagne Stellantis pour des véhicules utilitaires à hydrogène ,etc … Donc je pense que les filières aéronautique et automobile sont sur la bonne voie.
philouze
mais du fait de l’augmentation en rendement et du niveau moyen de co2/KWh, quels que soient ces à coté, tu y gagnes (ceux qui «&nbsp;aimeraient&nbsp;» que ça ne soit pas le cas n’ont juste pas vérifié, et pour la plupart ignorent autant l’impact environnemental actuel de ce qui est remplacé).<br /> Pour l’avion H2, en termes purement co2, on sera d’équivalent à moins bon, pour au moins très longtemps.
Guillaume1972
Au niveau de la rentabilité, il serait nécessaire que les lieux de production et de distribution soient les plus proches possibles. Après, on peut tout à fait envisager une production ainsi que la compression soient fait de manière propre (problème de volonté politique?), on peut également envisager des lieux de production au niveau d’un quartier par exemple.
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