UPS compte acheter pas moins de 150 avions électriques à décollage vertical

08 avril 2021 à 18h00
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Cette vue du prototype d'eVTOL dévoile la configuration particulière de l'aéronef. L'engin sera disponible en une version pour le transport de passagers (ALIA-250) et en une version cargo (ALIA-250c). Crédits : Beta Tehcnologies
Cette vue du prototype d'eVTOL dévoile la configuration particulière de l'aéronef. L'engin sera disponible en une version pour le transport de passagers (ALIA-250) et en une version cargo (ALIA-250c). Crédits : Beta Tehcnologies

Le spécialiste de la logistique UPS a annoncé qu’il prévoit d’acheter jusqu’à 150 avions à propulsion électrique et à capacité de décollage et d’atterrissage vertical (eVTOL). Destinés à desservir des zones reculées, ou à effectuer des livraisons urgentes, les futurs aéronefs seront fournis par Beta Technologies.

À mi-chemin entre avion et quadricoptère, le eVTOL ALIA-250 a déjà débuté ses essais en vol… horizontal, pour le moment.

Plus propre, plus rapide, plus souple d’emploi

Les dernières avancées en matière de batteries et de moteurs électriques, mais aussi de matériaux composites, permettent désormais de développer des solutions viables d’avions pilotés à décollage vertical exploitant une propulsion électrique. C’est en tous cas le défi que compte relever Beta Technologies avec son eVTOL ALIA-250.

Conçu pour pouvoir transporter cinq passagers ou un peu plus de 5 m3 de cargaison (pour 635 kg), ALIA-250 se présente comme un petit avion doté d’une hélice propulsive pour le vol horizontal et d’une voilure particulièrement travaillée, évoquant celle d’une sterne arctique. Mais à mi-voilure, l’aéronef est doté de deux poutres courant le long de son axe longitudinal. Ces dernières servent de support à quatre hélices assurant la sustentation de l’avion pour les phases de décollage et d’atterrissage vertical. Toutes les hélices sont, bien évidemment, entraînées par des moteurs électriques eux-mêmes alimentés par des batteries de haute capacité.

Ainsi doté, ALIA-250 doit pouvoir disposer d’une vitesse de croisière supérieure à celle d’un hélicoptère léger, tout en étant considérablement moins polluant et plus économique à l’usage. L’aéronef devrait également venir concurrencer l’avion dans certains usages. S’il reste plus lent et moins autonome qu’un avion léger classique, ALIA-250 aura l’avantage de pouvoir se poser presque n’importe où. De quoi permettre des trajets, certes courts, mais directs. Ce qui peut, dans certains cas, constituer un gain de temps non négligeable.

ALIA-250c : intégrer la flotte d’UPS dès 2024

Et c’est justement ces caractéristiques qu’UPS souhaite exploiter, d’abord en Amérique du Nord, et peut-être plus tard ailleurs dans le monde. Le transporteur a en effet déjà identifié des zones isolées dans lesquelles le nouvel aéronef pourrait remplacer très avantageusement une flotte de petits avions-cargos, tout en évitant de devoir recourir à l’hélicoptère, trop coûteux pour UPS.

Il s’agira principalement de zones isolées comme on peut en rencontrer au centre et au nord des États-Unis. ALIA-250c pourra y effectuer de rapides sauts de puce en contournant les obstacles naturels, et sans dépendre d’infrastructures aéroportuaires lourdes. UPS va d’ailleurs acquérir des bornes de charges capables de ravitailler ALIA en moins d’une heure, à installer dans ces zones identifiées.

Si le proptotype d'ALIA est équipé de roues, les appareils de série seront équipés de patins, comme on en trouve sur les hélicoptères légers. Crédits : Beta Technologies
Si le proptotype d'ALIA est équipé de roues, les appareils de série seront équipés de patins, comme on en trouve sur les hélicoptères légers. Crédits : Beta Technologies

Au-delà, ALIA-250c sera utilisé par UPS dans certaines missions particulièrement urgentes. Le transporteur est en effet régulièrement sollicité pour livrer rapidement des médicaments, des organes ou du matériel de secours. Le eVTOL aura alors toute sa place dans ces usages.

Pour l’heure, 10 appareils ont été commandés, avec une option pour 140 aéronefs supplémentaires. Un prototype d’ALIA-250 a récemment débuté ses essais en vol, mais sans ses rotors de sustentation pour le moment.

Source : Electrek

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Commentaires (2)

dapoussin
Intéressant… mais c’est surprenant de faire le choix d’un avion avec pilote alors que les drones sont de plus en plus autonomes. C’est surtout étonnant pour du cargo, où les risques humains sont très faibles, surtout dans des zones peu densément peuplées. A mon avis c’est un mauvais choix stratégique de la part d’UPS.
dapoussin
Je ne suis pas d’accord évidemment Dans un premier temps, il devrait être possible de piloter l’avion à distance avant de passer aux vols complètement autonomes. Et c’est en poussant pour de nouveaux usages qu’on fait évoluer les règlementations. Bref, opportunité manquée pour UPS.
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