Panique à San Francisco ? OpenAI dégaine GPT-5.2 à la hâte, une version censée remettre Google et Anthropic à leur place. La start-up californienne, autrefois si sereine, semble avoir perdu son calme légendaire face à une concurrence de plus en plus mordante.

L'ère de la domination incontestée de ChatGPT semble révolue. Le coup de tonnerre provoqué par Gemini 3 a déclenché une « alerte rouge » chez OpenAI, forçant l'entreprise à abandonner sa feuille de route pour une riposte immédiate. Ce rythme effréné révèle les fissures d'un géant que l'on pensait invincible, symbole d'une bulle technologique qui pourrait bien être sur le point de se dégonfler.
Panique à bord ? OpenAI accélère face à la menace
Le roi serait-il nerveux ? Tout porte à le croire. Longtemps habitué à dicter le tempo, OpenAI court désormais derrière ses rivaux. Le lancement précipité de GPT-5.2, quelques semaines à peine après une version 5.1 déjà tièdement accueillie, illustre cette nouvelle réalité. Sam Altman, le dirigeant de l'entreprise, a mobilisé ses équipes dans une course contre la montre pour tenter de regagner un avantage technologique qui s'effrite. Les performances de Gemini 3 sur des épreuves comparatives clés ont forcé la main d'un champion qui doute.

- Chat dans différentes langues, dont le français
- Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
- Générer, optimiser et corriger du code
Cette nouvelle version se décline en plusieurs modèles spécialisés, une stratégie qui suggère un bricolage hâtif plutôt qu'une vision claire. L'objectif est de colmater les brèches en proposant une version pour chaque usage, de la conversation instantanée au raisonnement complexe. Mais cette fragmentation peine à masquer l'essentiel : OpenAI ne fait plus la course en tête, il réagit.
Plus qu'une mise à jour, une opération reconquête
Derrière la façade d'une puissance technologique, les signaux d'alerte se multiplient. La croissance du nombre d'utilisateurs de ChatGPT stagne, tandis que celle de Gemini explose. Ce déséquilibre des forces témoigne d'un public qui ne considère plus OpenAI comme l'unique référence. La pression est aussi financière : avec une introduction en bourse prévue pour 2026, l'entreprise ne peut se permettre de paraître affaiblie.
Cette précipitation soulève de sérieuses questions sur la qualité et la fiabilité du modèle. Un développement accéléré se fait souvent au détriment des tests de sécurité et de la correction des biais, un pari risqué pour une technologie aussi influente. En agissant sous la contrainte, OpenAI prend le risque de dégrader la confiance, son actif le plus précieux et déjà bien entamé par le lancement de GPT-5. Cette fuite en avant pourrait bien marquer le début de la fin de son hégémonie.
Source : Ars Technica