C'est officiel. Sam Altman, patron d'OpenAI, reconnaît en interne que l'heure est grave. Il mobilise ses équipes pour ne pas se faire devancer par la concurrence, principalement Google.

Sam Altman, P.-D.G d'OpenAI. ©Photo Agency / Shutterstock
Sam Altman, P.-D.G d'OpenAI. ©Photo Agency / Shutterstock

Souvenez-vous. Il y a un peu plus de deux ans, Sundar Pichai, P.-D.G de Google, activait l'alerte rouge face à l'essor d'une nouvelle application : ChatGPT. Il redoutait notamment son impact sur le moteur de recherche phare, ainsi que son lien direct avec Microsoft. De l'eau a coulé sous les ponts, et la roue a finalement tourné.

Des nouveautés mises en stand-by

C'est désormais au tour d'OpenAI de faire la grimace. Dans une note interne partagée avec ses employés ce lundi 2 décembre, Sam Altman a déclaré l'état d'alerte « code rouge ». Une décision qui va mettre en pause le développement de plusieurs nouveautés comme la publicité, le shopping, des agents IA pour la santé ainsi qu'un assistant personnel.

Selon le Wall Street Journal, l'entreprise utilise trois codes couleurs différents - jaune, orange et rouge - pour décrire les niveaux d'urgence nécessaires pour résoudre les problèmes. Dorénavant, son objectif principal est d'améliorer l'expérience utilisateur de ChatGPT. Au programme : meilleures vitesse et fiabilité, réponses plus rapides et possibilité de faire suite à un plus large éventail de requêtes.

OpenAI craint la concurrence. ©Thrive Studios ID / Shutterstock
OpenAI craint la concurrence. ©Thrive Studios ID / Shutterstock

Le casse-tête d'OpenAI

Cette réorganisation intervient après le lancement, il y a quelques semaines, de Gemini 3 de Google. L'IA a surpassé les modèles d'OpenAI lors des tests de référence du secteur, rejoignant des produits comme Nano Banana et Veo qui sont déjà plébiscités par les utilisateurs. Dans le même temps, Anthropic, qui édite Claude, gagne du terrain dans le domaine très convoité de l'entreprise, sans pour autant dépenser des sommes mirobolantes comme OpenAI.

Car, si ChatGPT est effectivement le chatbot le plus populaire, il n'est absolument pas rentable puisque seulement 5 % de ses 800 millions d'utilisateurs payent un abonnement. Pour survivre, la start-up doit constamment lever des fonds, et s'est engagée dans des dépenses dépassant l'entendement sur les prochaines années. À tel point qu'elle devra générer 200 milliards de dollars d'ici à 2030 pour espérer devenir rentable, un objectif qui parait très difficilement envisageable.

À côté, Google a fière allure. S'asseyant sur des montagnes de cash, le géant des logiciels peut aussi distribuer ses IA dans l'ensemble de ses produits, atteignant des milliards d'utilisateurs. Il dispose en plus de ses propres puces, lui permettant de contrôler l'ensemble de sa chaîne d'approvisionnement.

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