La tendance se confirme : les puces d'intelligence artificielle (IA) de Google donnent envie. Et l'intérêt de Meta pourrait bien faire passer cette activité du géant de Mountain View dans une autre dimension.

La semaine dernière, Google présentait Gemini 3, un modèle de langage hautement plébiscité. D'autant plus que l'entreprise n'a eu recours qu'à ses propres Tensor Processing Units (TPU) pour l'entraîner. Pas de NVIDIA à l'horizon. De quoi redistribuer les cartes ? Peut-être.
Les TPU de Google attirent Meta
Car désormais, Meta, en mission pour développer une « superintelligence », discuterait pour acheter des milliards de dollars de puces IA à Google. Objectif : équiper ses centres de données dès 2027. Et sur le court terme, la société de Mark Zuckerberg envisagerait également de louer des TPU via Google Cloud.
Le fait qu'un tel acteur se tourne vers un concurrent à NVIDIA marque un signal fort, d'autant plus qu'Anthropic, éditeur de Claude, a récemment signé un partenariat avec Google pour, là aussi, exploiter ses TPU.
Depuis plusieurs années, NVIDIA règne sans partage dans le secteur des puces d'IA. Sa technologie est tout bonnement incontournable dans l'écosystème, et nécessaire pour quasiment tous les acteurs entraînant et faisant tourner leurs modèles. C'est donc logiquement que cette information a fait grimper le titre de Google en Bourse, mais fait chuter celui du géant des puces.

L'état de grâce pour Google Cloud ?
Pour rappel, les GPU de NVIDIA, conçus à l’origine pour afficher des graphismes 3D, se sont révélés redoutables pour l’entraînement des modèles d'IA, leur architecture leur permettant d'avaler d'immenses volumes de données. À l'inverse, les TPU de Google sont des puces spécialisées (ASIC), calibrées pour un objectif unique : accélérer les calculs matriciels au cœur de l'inférence et de l'entraînement.
Et Google ne perce pas dans ce domaine pour rien : elle a commencé très tôt, itéré très vite et testé à une échelle que personne d'autre ne peut se permettre. Désormais, cette avancée claire sur des concurrents comme Amazon ou Microsoft a de grandes chances de faire exploser son activité cloud, puisque davantage de clients vont consommer ses TPU et ses modèles Gemini. Google semble définitivement trop puissante.
Source : Bloomberg