Alors que tout le monde a les yeux rivés sur NVIDIA, Google est en train de se frayer une place stratégique dans le secteur ultra-convoité des puces d'intelligence artificielle (IA).

Google place ses pions dans le secteur des puces IA. ©FotoField / Shutterstock.com
Google place ses pions dans le secteur des puces IA. ©FotoField / Shutterstock.com

Lors de son bilan trimestriel la semaine passée, la firme de Mountain View a annoncé une envolée de 34 % de ses revenus cloud, dépassant allègrement les attentes des analystes. « Nous constatons une demande importante pour nos produits d'infrastructure IA, notamment les solutions basées sur les TPU et les GPU. C'est l'un des principaux moteurs de notre croissance au cours de l'année écoulée, et je pense que nous continuerons à observer une très forte demande à l'avenir. Nous investissons pour y répondre », a par la suite commenté Sundar Pichai, P.-D.G de Google.

Google muscle ses TPU et signe des deals de géants

Depuis quelques années maintenant, l'entreprise développe des Tensor Processing Units (TPU), des circuits spécialisés (ASIC), optimisés pour les tâches d'IA les plus lourdes comme l'entraînement des grands modèles, l'inférence des chatbots ou le fonctionnement des agents. À la différence des GPU, très polyvalents, les TPU sont calibrés pour faire une chose, mais à une vitesse monstrueuse.

Cette spécialisation porte ses fruits à l'ère de l'IA générative : Google vient de dévoiler Ironwood, la 7e génération de ses TPU, présentée comme quatre fois plus rapide que la précédente. Une bête de calcul pensée pour absorber les charges les plus extrêmes, au point qu'Anthropic prévoit d'en utiliser jusqu'à 1 million pour faire tourner Claude.

De même, la société a récemment conclu un accord avec OpenAI, qui cherche à diversifier ses fournisseurs. Une manœuvre qui n'est pas passée inaperçue chez NVIDIA…

La bataille autour des puces IA fait rage. ©Ken stocker / Shutterstock
La bataille autour des puces IA fait rage. ©Ken stocker / Shutterstock

La dynamique évolue

La stratégie de Google est bien léchée. Contrairement à NVIDIA, elle ne vend pas ses puces directement, mais les propose en tant que service dans Google Cloud. Une stratégie qui favorise sa montée en puissance. Car pour les géants du cloud, développer ses propres processeurs est devenu un impératif. D'ailleurs, Amazon et Microsoft sont également sur le coup.

Mais Google a clairement plus d'avance. Ses TPU sont déployés à très grande échelle, testés en production depuis des années, et désormais suffisamment matures pour séduire des clients externes. Si cela ne remet pas en cause la domination de NVIDIA, la dynamique est malgré tout en train de changer.

Google ne se contente plus d'être un gros acheteur de GPU, elle devient une concurrente crédible, capable d'offrir une alternative plus rentable et taillée pour des flux très spécifiques.

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Source : CNBC