OpenAI entend voler de ses propres ailes et se défaire de sa dépendance à Microsoft. Mais pour cela, elle doit établir des accords avec des entreprises en mesure de lui fournir la puissance de calcul colossale dont elle a besoin pour ses modèles. À l'instar de Google.

OpenAI aurait établi un accord avec Google. ©sdx15 / Shutterstock
OpenAI aurait établi un accord avec Google. ©sdx15 / Shutterstock

Depuis 2019, Microsoft a investi 13 milliards de dollars dans OpenAI. Un financement établi, bien entendu, sous conditions d'exclusivité. Cependant, le créateur de ChatGPT est aujourd'hui un véritable monstre de l'intelligence artificielle (IA), enregistrant un chiffre d'affaires annuel record. Un statut qui lui donne de plus grandes ambitions et le besoin de se diversifier.

On sait depuis plusieurs mois qu'OpenAI multiplie les initiatives pour se séparer de Microsoft, et cette nouvelle information rapportée par Reuters le confirme définitivement.

ChatGPT
  • Chat dans différentes langues, dont le français
  • Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
  • Générer, optimiser et corriger du code
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Une opportunité en or pour Google

Selon l'agence de presse, la start-up a signé, au mois de mai, un accord avec Google Cloud. Et si celui-ci n'a pas été officialisé, plusieurs détails à son sujet ont déjà fait surface. Concrètement, la firme de Mountain View va fournir à OpenAI la capacité de calcul nécessaire pour l’entraînement et l’inférence de ses modèles d’IA.

Une collaboration que l'on avait pas vu venir, les deux entreprises étant en concurrence directe. Lors du lancement de ChatGPT, une alerte rouge avait même été lancée en interne chez Google, la société craignant pour son activité dans les moteurs de recherche. Désormais, obtenir OpenAI en tant que client s'impose comme une opportunité en or pour son unité cloud, qui représentait 12 % de son chiffre d’affaires en 2024. Une part qui va très certainement augmenter avec l'arrivée d'un tel mastodonte.

L'accord conforte également Google dans la stratégie adoptée avec ses Tensor Processing Units (TPUs), des puces optimisées pour les calculs IA. Elle accueille également les start-up Anthropic et Safe Superintelligence, jeune pousse d'un ancien de chez OpenAI, en tant que clientes.

Un centre de données. ©Shutterstock

OpenAI prête à voler de ses propres ailes ?

De quoi encore plus s'éloigner de Microsoft pour OpenAI. Pour rappel, la firme de Redmond a déjà commencé à développer ses propres modèles d'IA afin de mieux concurrencer l'entreprise.

De son côté, la société de Sam Altman a également établi un partenariat avec un autre fournisseur cloud, CoreWeave. Le projet Stargate, qui doit lui permettre de bâtir une vaste infrastructure IA aux États-Unis pour la somme folle de 500 milliards de dollars, devrait finaliser sa quête d'indépendance.

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Source : Reuters