Le couperet est tombé pour OpenAI. Son principal concurrent, Anthropic, vient de lui révoquer l’accès à ses modèles Claude, l'accusant d'espionnage industriel à quelques semaines du lancement très attendu de GPT-5.

- Anthropic a révoqué l'accès d'OpenAI à ses modèles Claude, l'accusant d'espionnage industriel avant le lancement de GPT-5.
- OpenAI, surpris par l'accusation, considère les tests comme une pratique courante pour évaluer la concurrence.
- La tension monte dans la Silicon Valley, avec GPT-5 comparé au projet Manhattan par Sam Altman.
La guerre des intelligences artificielles vient de franchir un nouveau cap. Loin d'être une simple querelle technique, la décision d'Anthropic de bannir OpenAI de son interface de programmation (API) révèle les tensions croissantes qui animent la Silicon Valley. Au cœur du litige : l'utilisation présumée des technologies Claude pour évaluer et potentiellement améliorer le futur GPT-5.
La fin de la récréation : Anthropic claque la porte
Dans un geste qui résonne comme un coup de tonnerre, Anthropic a érigé un mur numérique face à son rival. Accusant OpenAI d'avoir enfreint ses conditions d'utilisation, la société a dénoncé l'emploi de ses modèles, dont le puissant Claude Code, pour mener des tests comparatifs (benchmarks) à grande échelle. Pour Anthropic, l'intention ne fait aucun doute : il s'agissait de sonder les forces et faiblesses de son IA pour affûter les armes de GPT-5, une manœuvre qualifiée de « violation directe de nos conditions de service ».
Face à l'accusation, OpenAI joue la carte de l'incompréhension. Loin de nier les tests, l'entreprise de Sam Altman les dépeint comme une « pratique standard dans l'industrie », un simple exercice de routine pour évaluer la concurrence et renforcer la sécurité globale. Se disant « déçue », elle souligne que ses propres portes, elles, restent ouvertes, une manière de renvoyer son adversaire à sa propre fermeture.
Cette passe d'armes ne sort pas de nulle part. Elle prend racine dans la crainte que suscite la prochaine création d'OpenAI, un monstre de puissance dont la simple évocation électrise le secteur. Ce n'est pas un secret, le créateur de GPT-5 en a très peur, Sam Altman allant jusqu'à comparer son développement au projet Manhattan. Cette angoisse, confessée au sommet, donne corps à la menace que le modèle pourrait représenter.
Source : Wired