Plusieurs acteurs majeurs de la Tech viennent de fonder l'Agentic AI Foundation (AAIF). L'objectif ? Concevoir des normes ouvertes pour accompagner le développement de cette technologie.

L'ère de l'IA agentique est arrivée ! Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne laisse personne indifférent : Microsoft veut faire de Windows une plateforme pour agents IA, Google fourmille d'idées pour faciliter leur création, Amazon bichonne sa plateforme AgentCore, et OpenAI multiplie les améliorations dans le domaine.
Mais, pour éviter les écueils, cette révolution doit être intelligemment encadrée.
L'Agentic AI Foundation voit le jour
La Fondation Linux vient d'annoncer la création de l'Agentic AI Foundation, une structure qui veut offrir « une base neutre et ouverte pour s'assurer que l'IA agentique évolue de manière transparente et collaborative. » L'idée est avant tout, d'agir dans l'intérêt de tous, en misant sur « des investissements partagés, un développement ouvert et des normes définies par la communauté. »
L'initiative tombe, il faut bien le dire, à pic : les agents IA, ces innovations capables de planifier et mener à bien toutes sortes de tâches en quasi-autonomie, ont dépassé le stade expérimental. Pour les acteurs du domaine, accompagner leur évolution mais aussi leur adoption est devenu une priorité absolue.
L'AAIF fonctionne comme un fonds d'investissement piloté la Fondation Linux. Elle est le fruit de la collaboration de trois entreprises : OpenAI, Block et Anthropic. Mais bien d'autres grands noms ont rejoint l'initiative, comme Google, Microsoft, AWS, Cloudflare et Bloomberg. Vous l'avez compris, c'est du sérieux.

L'interopérabilité, pierre angulaire du mouvement
À mesure que les agents IA gagnent en puissance et en performance, les questions s'accumulent : comment garantir la sécurité des utilisateurs ? Comment faire en sorte que ces agents puissent fonctionner facilement avec d'autres systèmes ? Comment éviter les verrouillages technologiques ? Pour OpenAI, les risques sont nombreux : « Sans conventions communes ni gouvernance neutre, le développement d'agents risque de se fragmenter en silos incompatibles, limitant ainsi la portabilité, la sécurité et le progrès. »
La création de l'AAIF vise à mettre en place des standards ouverts, qui permettront d'unifier les efforts des entreprises. La nouvelle initiative s'appuie notamment sur trois projets fondateurs :
- Le Model Context Protocol (MCP) : développé par Anthropic, ce « protocole standard universel pour connecter les modèles d'IA aux outils, aux données et aux applications » est utilisé par Claude mais aussi Gemini, Copilot, ChatGPT et bien d'autres IA ;
- Goose : créé par Block, ce framework open source fournit un « environnement structuré, fiable et sécurisé pour la création et l'exécution de flux de travail d'agents » ;
- AGENTS.md : ce format universel conçu par OpenAI, adopté par 60 000 projets open source depuis son lancement en août dernier, « rend le comportement des agents beaucoup plus prévisible dans divers dépôts et systèmes de compilation. »
L'union faisant la force, les contributeurs sont accueillis les bras ouverts : les chercheurs, développeurs et entreprises sont invités à rejoindre l'initiative pour concevoir des normes adaptées au plus grand nombre et accompagner l'essor de l'IA agentique.