Les États-Unis doivent absolument retourner sur la Lune avant que la Chine y mette les pieds, exhorte le futur administrateur de la NASA. Non, nous ne sommes pas dans les années 60, mais bien en 2025.

Jared Isaacman, nommé en tant qu'administrateur de la NASA par Donald Trump. ©Polaris Program Photos / FlickR
Jared Isaacman, nommé en tant qu'administrateur de la NASA par Donald Trump. ©Polaris Program Photos / FlickR

La dernière année fut riche en rebondissements pour le milliardaire, proche d'Elon Musk. Nommé administrateur de la NASA par Donald Trump, il a finalement été évincé en juin dernier pour des raisons assez obscures. Mais le président américain a fait volte-face début novembre, réaffirmant son intention de voir Isaacman diriger l'agence spatiale américaine.

Dans ce contexte, il a passé, ce 3 novembre, une audience de confirmation devant le Sénat américain. Objectif : prouver qu'il est effectivement apte pour le poste. Et il n'a pas mâché ses mots.

La Lune, la priorité absolue

« Les États-Unis retourneront sur la Lune avant leur grand rival », a-t-il martelé, en faisant évidemment référence à la Chine, dont le programme lunaire continue d'évoluer positivement. L'Empire du Milieu vise 2030 pour se rendre sur notre satellite.

Selon Isaacman, l'enjeu est tout bonnement colossal : « Ce n'est pas le moment de tergiverser, mais d'agir, car si nous prenons du retard, si nous commettons une erreur, nous risquons de ne jamais rattraper notre retard, et les conséquences pourraient modifier l'équilibre des pouvoirs ici sur Terre », a-t-il lancé. Un discours qui n'est évidemment pas sans rappeler les grandes heures de la conquête spatiale, alors que la guerre froide faisait rage entre l'Union soviétique et les États-Unis.

Si la mission Artemis II, qui enverra quatre astronautes en orbite lunaire, est prévue pour 2026, Artemis III, elle, pourrait être reculée d'un an à 2028 en raison de retards sur le développement de Starship, sélectionnée en tant qu'alunisseur de la mission. De quoi mettre un peu plus la pression sur l'entreprise de Musk, et potentiellement chercher une alternative si les délais ne sont pas respectés.

Starship sera l'alunisseur de la mission Artemis III, si le programme n'évolue pas. ©SpaceX
Starship sera l'alunisseur de la mission Artemis III, si le programme n'évolue pas. ©SpaceX

Occupation commerciale de l'orbite basse

Jared Isaacman a également évoqué la retraite de la Station spatiale internationale (ISS), en s'engageant à faire en sorte qu'il n'y ait pas de rupture avec l'arrivée d'autres stations, commerciales cette fois, en orbite basse. Pour rappel, l'entrepreneur, fondateur de la fintech Shift4, est un immense partisan de la privatisation dans le spatial.

Et sans grande surprise, il a apporté son soutien à la One Big Beautiful Bill, la vaste loi budgétaire portée par l'administration Trump, malgré les baisses drastiques du budget accordé à la NASA prévues par celle-ci. Jared Isaacman n'a pas encore été confirmé en tant qu'administrateur, mais cela ne devrait tarder. En attendant, Sean Duffy reste l'administrateur par intérim.

Source : The Register