Netflix lance sa troisième série française ce vendredi 29 mars. Ce projet de science-fiction possède un budget confortable et de solides ambitions pour donner un coup de fouet à la production hexagonale.
Osmosis est une série attendue au tournant. Troisième production hexagonale soutenue par Netflix, le service de SVOD devra faire oublier les tentatives ratées que constituaient l'hilarant polar politique Marseille et la comédie romantique Plan Cœur, qui n'ont pas marqué les esprits, hormis pour de mauvaises raisons.
Une série de SF ambitieuse dans le paysage télévisuel hexagonal
Le projet est une adaptation de la web-série homonyme diffusée par Arte en 2015. Elle met en scène un futur proche, où la technologie permet de trouver le partenaire idéal grâce à une série d'algorithmes et de nano-robots implantés sur des volontaires. Paul (Hugo Becker) et Esther (Agathe Bonitzer), frères et sœurs et créateurs de ce programme baptisé Osmosis, devront affronter les conséquences du développement d'un tel dispositif.Entre romance et thriller, Osmosis possède de solides points forts comme un budget d'1 million d'euros par épisode et Audrey Fourché (scénariste de Borgia et Les Revenants) officiant comme showrunner.
Osmosis est également l'une des très rares tentatives de faire de la science-fiction, un genre traditionnellement boudé dans nos contrées au profit de comédies plus familiales et consensuelles.
Des premiers avis mitigés
À l'occasion du festival Series Mania à Lille, les deux premiers épisodes de la série ont été diffusés en avant-première. Les critiques sont unanimes quant à la qualité visuelle d'Osmosis, avec une ville de Paris futuriste parfaitement représentée et une réalisation léchée, dont « quelques belles idées de mise en scène » selon les critiques de Première.Ils regrettent cependant, comme le site Écran Large, une « ambition peu mesurée » dans ses premiers chapitres et des acteurs qui semblent perdus entre les différentes intrigues développées par les scénaristes, malgré un ton progressiste assumé et une diversité des sexualités abordée frontalement.
The Verge ajoute également qu'on ne peut s'empêcher de penser à Black Mirror (également sur Netflix) quant à son traitement de la technologie et de ses possibles dérives, sans toutefois être aussi vindicatif dans sa peinture d'une société aliénée par le progrès.
L'intégralité de cette première saison sera mise en ligne ce vendredi 29 mars. Netflix a déjà annoncé plusieurs autres projets pour l'année 2019, développés en France et en exclusivité pour la plateforme SVOD.