Pulse Contest : retour sur la seconde journée des auditions des start-ups

Guillaume Belfiore
Lead Software Chronicler
14 mai 2014 à 18h17
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Rassemblées à Lyon dans le cadre du Pulse Contest organisé par Huawei et l'association La Cuisine du Web, les start-ups françaises présentent leurs ambitions afin de lever des fonds et mener à bien leurs projets. Au total, 300 000 euros seront partagés entre les différents candidats sélectionnés. Trois jeunes pousses ont retenu l'attention du jury hier. Trois autres seront choisies aujourd'hui.


LeadMinute



Basée à Lyon et créée en 2011, la société Audience Labs présente aujourd'hui LeadMinute, une solution marketing de ciblage publicitaire avec la promesse de ne pas être intrusive.

A l'heure actuelle, pour leurs campagnes publicitaires, les entreprises demandent un ROI toujours plus important avec une optimisation des budgets. Elles doivent également faire face à une chute du déploiement des emails publicitaires et l'analyse de plusieurs données tout en limitant le degré d'intrusion.

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LeadMinute promet alors une économie du budget tout en simplifiant le rapport avec l'audience. La société permet à un annonceur de mettre en ligne sa base d'emails et d'adresses IP. En analysant ces données, LeadMinute est capable de ré-identifier l'internaute sur divers réseaux communautaires, qu'il s'agisse de Facebook, Twitter ou Google+, puis d'engager une campagne de remarketing avec un ciblage plus précis. Il en résulterait un taux de clics deux fois supérieur.

A l'heure actuelle, LeadMinute disposerait d'une base de 5 millions d'adresses email de clients opt-in rattachées à la France, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne. Audience Labs compte une soixantaine de clients parmi lesquels nous retrouvons La Redoute, les Echos, BMW, Samsung, Levi's ou Zalando.


Dataiku



Fondée en 2013 par des anciens d'Exalead et d'Apple, la société Dataiku a pour ambition de simplifier la manipulation des données en proposant sa solution Data Science Studio auprès des entreprises.

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Puisque le big data fait appel à plusieurs compétences (mathématiques, statistiques, technologiques, commerciales), elle requiert la manipulation de divers logiciels et consiste en grande majorité à nettoyer les données plutôt que de les analyser. Dataiku commercialise une plateforme avec une ergonomie proche d'Excel permettant de faire des opérations de transformation, d'effectuer des croisements entre diverses sources ou encore de créer des axes temporels...

Les entreprises seront en mesure de concevoir leurs propres modèles qu'ils soient simples ou complexes. La jeune pousse dispose d'un portefeuille de 25 clients parmi lesquels nous retrouvons Vente-Privée, Pages jaunes, Axa, SFR ou encore GrDF. Pour l'heure uniquement déployée en France, Dataiku souhaite s'orienter rapidement vers le marché américain.


AnyFetch



Comment retrouver la bonne information au sein d'une entreprise ? Voilà la question sur laquelle s'est penchée la jeune pousse AnyFetch. S'il existe aujourd'hui des solutions de type Google Enterprise Search, HP Autonomy, Exalead ou Microsoft FastSearch Server, celles-ci ne permettent toutefois pas de s'interfacer avec divers services Web qu'il s'agisse de Gmail, Dropbox ou Box.

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AnyFetch se spécialise alors dans l'information contextuelle et propose un module pour les entreprises afin d'indexer l'ensemble des fichiers où qu'ils se trouvent avec une technologie de reconnaissance de caractères. L'indexation est développée de manière propriétaire, mais AnyFetch propose une couche universelle distribuée en open source sur laquelle peuvent venir se greffer divers connecteurs tiers selon les services utilisés dans l'entreprise. La start-up a notamment signé avec Axa laquelle gère une centaine de sources.

AnyFetch a également travaillé avec SalesForce pour y embarquer directement sa technologie. L'indexation est utilisée pour retourner des informations de manière contextuelle, par exemple pour faire remonter les derniers messages d'une personne ou les documents partagés avec celle-ci quelques minutes avant un rendez-vous.


ClickOn



Si le marché des smartphones et des tablettes est en pleine croissance, la télévision reste le principal écran au coeur des foyers et la start-up ClickOn s'intéresse à l'analyse des spots publicitaires. La société dispose d'une technologie de reconnaissance de vidéos en temps réel associée à une plateforme décisionnelle autonome.

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ClickOn revendique la plateforme la plus rapide d'Europe pour analyser chacune des images d'un spot publicitaire (50ms) en leur attribuant une signature ainsi que plusieurs métadonnées. Elle passerait au crible une cinquantaine de chaines télévisées en temps réel et disposerait au total de plusieurs centaines de milliers de signatures. La publicité pourra donc être identifiée et exploitée sur d'autres écrans.

La plateforme décisionnelle sera en mesure d'effectuer plusieurs actions, par exemple pour synchroniser la même publicité sur d'autres écrans, pour envoyer un message promotionnel contextuel ou encore pour retourner le spectateur vers le site de l'annonceur, notamment dans le cadre d'une campagne promotionnelle éclair suivant la diffusion du clip à la télévision.

ClickOn ajoute que sa technologie est en mesure d'identifier les téléspectateurs en analysant les pics de trafic sur les sites des annonceurs avec un suivi de diffusion et des analyses qualitatives. ClickOn a signé avec TF1 et France Télévisions.



PreCogs



Fondée en 2011, la jeune pousse PreCogs se spécialise dans l'analyse de données pour l'industrie. Sur ce secteur, il serait effectivement difficile de prévoir la demande, cela créerait alors un déséquilibre constant avec l'offre. Il en résulte une volatilité des prix, mais également des approvisionnements. Puisqu'il n'est pas possible de négocier d'une traite l'ensemble des composants, les anomalies de prix représentent entre 3 et 5% du volume d'achat.

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PreCogs passe ainsi au crible des données publiques listant les inventaires, les stocks et les prix de 30 millions de composants afin de rechercher des signaux précurseurs (variation des prix, baisse des stocks...). Une fois traitées, ces informations sont ainsi revendues aux acheteurs avec la promesse de faire certaines économies pour l'entreprise ou au contraire de liquider les stocks pour un fournisseur.

PreCogs, obtient alors une part des économies réalisées par son client. La jeune pousse propose en outre un abonnement en mode SaaS permettant au client de vérifier les prix. Parmi ses clients, PreCogs compte Sagemcom, LaCroix, Eolane et a amorcé des discussions avec Selcom Group, All Circuit et TCL Mobile.


Visibrain



A l'ère du Web en temps réel, la nature de l'information a changé. Celle-ci devient massive et véloce. Pour la maitriser, Visibrain commercialise une plateforme en mode SaaS permettant à ses clients d'analyser finement la manière dont leurs campagnes promotionnelles ont été perçues.

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La technologie d'indexation de Visibrain est capable de récupérer les tweets ou le profil des internautes. Un algorithme de machine learning permet d'effectuer des analyses sémantiques et de générer des informations démographiques.

Visibrain a notamment travaillé avec Bouygues Télécom sur le lancement de la 4G en France. L'opérateur était en mesure d'observer le poids de sa campagne en filtrant les données par villes ou par internautes influents par exemple. Visibrain travaille également avec SNCF, Orangina ou encore PSA.


Smart Me Up



Smart Me Up propose une solution d'analyse de vidéo intelligente. Plus précisément, celle-ci passe au crible les visages, lesquels sont détectés en 20ms. La jeune pousse a mis au point un algorithme capable de reconnaître l'identité de la personne, d'estimer son âge, son humeur, son sexe ou encore de suivre son iris.

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La société a notamment signé un partenariat avec Photomaton pour embarquer son dispositif dans l'ensemble des machines à travers le monde. L'idée est de surveiller le visage de l'utilisateur et, le cas échéant, de lui demander de modifier sa posture ou d'analyser le sourire. Smart Me Up a également signé avec un groupe d'opticiens pour lui commercialiser une solution permettant de recommander automatiquement des lunettes en fonction des caractéristiques du visage.

Smart Me Up perçoit d'autres opportunités et notamment dans le domaine de l'automobile pour détecter un assoupissement du conducteur, mais également au sein de l'électronique grand public (appareils photo, smartphones...)

Pour l'heure la société commercialise des licences et envisage à terme de développer ses propres produits dotés de sa technologie.


Ecoxinel



Fondée en 2011, la société Green Power Solutions mise sur les compteurs électriques intelligents bien que ces derniers aient du mal à être acceptés dans certains pays, tant pour les coûts cachés potentiels que pour la gestion des données privées.

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L'entreprise présente aujourd'hui son nouveau produit connecté : l'Ecoxinel, qu'elle qualifie comme la brique manquante entre les données brutes du compteur et le consommateur. L'objet se présente comme un aimant de frigo au look de coccinelle avec un code couleur (vert, rouge, orange) pour les tarifs de consommation du jour et du lendemain. Cette coccinelle peut en outre émettre des alertes en cas de consommation anormale, par exemple pour détecter une fuite d'eau. Le tout peut être piloté directement depuis un smartphone.

La société propose en outre des interfaces de programmation auprès d'éditeurs tiers qui seront en mesure de manipuler ces données connectées. La société perçoit des opportunités auprès des développeurs de jeux ludiques, des chaines de magasins d'électroménager souhaitant apporter davantage d'informations sur la consommation des appareils ou encore des assurances et des régies publicitaires. Le consommateur sera en mesure d'activer ou non un type d'usage de ses données personnelles.

Green Power Solutions est actuellement accompagné par EDF afin d'ouvrir une phase de test sur Lyon et a ouvert des négociations avec GDF Suez.


Connit



Fondée en 2012 la jeune pousse Connit commercialise des dispositifs connectés sur le réseau professionnel SigFox venant se greffer aux compteurs d'eau afin de mesurer précisément la consommation en temps réel puis d'exploiter ces données sur une plateforme. Chaque année, les manipulations frauduleuses et les dégâts des eaux se traduiraient par une perte totale de 5 milliards d'euros.

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Connit précise que ses différents capteurs sont interopérables avec d'autres plateformes d'analyse de données et vice et versa. Baptisée Live M2M, ce tableau de bord en mode SaaS propose également d'envoyer des notifications en cas de consommation anormale.

Ces données peuvent en outre être commercialisées à des tiers pour le développement d'applications de type serious gaming.

Outre la France, Connit s'immisce sur le marché Allemand et envisage d'élargir ses activités en Pologne et en Angleterre. Elle cible aussi bien les industries, les co-propriétés que les particuliers.



MonPotager



MonPotager propose aux internautes de louer directement par Internet une parcelle de terrain puis d'y planter les légumes de son choix. Si le processus s'apparente à quelques jeux populaires, MonPotager passe du potager virtuel à la ferme réelle et livrera ensuite ces produits à l'internaute lorsqu'ils seront prêts à la consommation.

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La société perçoit de réelles opportunités en ville où il s'y concentre plus de 80% de la population française et note que le marché des fruits et légumes pèse 15,5 milliards d'euros à raison de 250 euros par an et par personne.

MonPotager propose diverses formules facturées de 150 à 750 euros par an pour des parcelles de 15 à 150m2. La société dispose d'une dizaine de relais à Paris et à Lyon. MonPotager travaille avec plusieurs producteurs et envisage de mettre en oeuvre des solutions éducatives en partenariat avec des écoles.



Guillaume Belfiore

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Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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