Réseaux sociaux & anonymat : les autorités britanniques divergent

Guillaume Belfiore
Lead Software Chronicler
25 octobre 2012 à 15h42
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Sur les réseaux communautaires, masquez-vous votre identité ou jouez-vous la transparence ? Au Royaume-Uni, les membres du Parlement semblent divisés sur la question.

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Ces dernières années Google ou Facebook ont mis en place plusieurs mécanismes incitant les internautes à mentionner leurs vrais noms et prénoms sur leurs profils et à fournir des détails comme la date de naissance, le lieu de résidence voire un numéro de téléphone. Google motivait cette décision en expliquant que ces profils étaient « conçus pour être des pages publiques sur le Web, destinées à aider à trouver de vraies personnes dans le monde réel ».

Devant les membres du Parlement britannique, lors d'une conférence dédiée à Internet, Andy Smith, un responsable de sécurité du Cabinet Office, le département rattaché au premier Ministre, a conseillé de rester le plus anonyme possible sur la Toile. « Lorsque vous entrez des informations sur un site Internet, n'utilisez pas votre vrai nom et votre vraie date de naissance », avant d'ajouter que sur les réseaux sociaux, il ne faut pas enregistrer « de vraies combinaisons d'informations car elles pourront être utilisées contre vous ». Pour M. Smith, si l'on suit les directives de Google et Facebook en mentionnant avec exactitude ses informations personnelles, celles-ci ont davantage de chances d'être récupérées par un tiers souhaitant usurper notre identité.

Selon la BBC, ces propos ont reçu le soutien de Lord Errol, siégeant à la Digital Policy Alliance, mais n'ont pas laissé indifférente Helen Goldman, membre du Parlement au Labour Party. Celle-ci s'avoue scandalisée de ce conseil et explique : « C'est exactement ce que nous ne voulons pas. Nous souhaitons un Internet davantage sécurisé. C'est précisément l'anonymat qui facilite le cyberharcèlement ».

Au mois de janvier dernier la Commission Européenne avait publié de nouvelles propositions concernant la protection des données des internautes. Bruxelles souhaite que les internautes puissent bénéficier du « droit à l'oubli », permettant à chacun d'effacer ses informations personnelles plutôt que de les voir disséminées sur la Toile. En attendant la mise en place d'outils promettant de retirer d'une traite l'ensemble de ses informations personnelles, il reste en tout cas peu probable que l'ensemble des internautes accepteront de révéler leur véritable identité sur le web.

Guillaume Belfiore

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Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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