Torture, sexe et marketing : l'histoire des jeux vidéo polémiques, partie 2

04 mai 2016 à 15h41
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Après une première partie déjà bien chargée, évoquant notamment les jeux vidéo ultra-violents, liés à la religion, ou cachant un profond racisme, en passant par certains titres tristement connus, voici la seconde et dernière partie de ce grand dossier dédié aux jeux vidéo polémiques.

La polémique dans le monde du jeu vidéo traverse les décennies, et n'a jamais été une question de graphismes hyper réalistes ou de travaux de grands studios. Néanmoins, on trouve de tout lorsqu'on se penche sur le sujet des jeux controversés. Dans la seconde partie de ce dossier, vous pourrez ainsi découvrir quelques noms connus, ainsi que des jeux récents qui se sont retrouvés au coeur de polémiques d'une intensité variable. L'exploration continue...


La torture comme institution

Sorte de sous-genre radical à la violence, la torture n'est heureusement pas très représentée au sein de l'univers vidéoludique. Toutefois, deux titres restent célèbres pour l'ériger en principe de jeu. Sortie en 1986, la borne d'arcade Chiller offre ni plus ni moins que de jouer les bourreaux en utilisant un pistolet pour tirer et déclencher des pièges immondes mettant en pièces une famille sans défense. Si le jeu suscite davantage la polémique parmi les joueurs que dans les médias, cela n'empêche pas Nintendo de sortir le titre sur NES dans une version expurgée de nudité et faisant passer la famille pour des créatures diaboliques.

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Dix-sept ans plus tard, The Punisher, sur PS2, Xbox et PC, élève la torture au rang d'art majeur en imposant au joueur, dans la peau du psychopathe de l'univers Marvel, de martyriser ses victimes et de les achever de manière atroce. Mais c'en est trop pour la société de l'époque qui rejette le jeu en bloc, surtout après le cas Manhunt encore trop frais dans les esprits (Lire : Religion, racisme et ultra-violence : l'histoire des jeux vidéo polémiques, partie 1). Résultat : avant de sortir leur jeu, les développeurs se voient forcés d'atténuer lesdites séquences en les floutant légèrement et en les passant en noir et blanc.

A l'inverse de ces deux titres, Takeshi's Challenge, sorti sur NES en 1986, propose carrément de torturer le joueur par l'intermédiaire de défis aussi impossibles qu'épuisant physiquement. Parrainé par le célèbre acteur réalisateur japonais Takeshi Kitano, qui déteste les jeux vidéo, ce jeu concept met en scène un salaryman qui doit relever plusieurs défis tantôt ridicules, tantôt dotés d'une difficulté hallucinante (chanter sans s'arrêter pendant une heure, éviter de toucher à la manette pendant une heure...).

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Avec Takeshi's Challenge, Takeshi Kitano se targue d'avoir créé "le pire jeu vidéo de toute l'histoire"

Impossible à terminer, Takeshi's Challenge déclenche auprès de l'éditeur Taito les plaintes de plusieurs familles qui voient leur enfant prostrés, épuisés ou terrifiés devant cet « anti-jeu ». Elles auraient probablement réagi de la même manière si elles s'étaient confrontées en 1998 à Thrill Kill sur PlayStation, puisque ce jeu de combat en 3D permet à quatre joueurs d'incarner les personnages les plus déviants de l'univers vidéoludique. Sauf que ce titre n'est jamais sorti officiellement à la vente, puisqu'il est annulé quelques mois auparavant par son nouvel éditeur, Electronic Arts. En effet, celui-ci vient de racheter Virgin Interactive et a bien trop de peur du contenu de ce titre et de la mauvaise publicité que cela pourrait lui apporter. Pas étonnant, dans la mesure où le jeu affiche une grande violence, mais surtout de nombreuses déviances (cannibalisme, automutilation...), y compris sexuelles...

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Chaque personnage de Thrill Kill possède une sorte de Fatalité à la Mortal Kombat qui permet d'exécuter l'opposant de manière sadique

La sexualité comme étendard

La sexualité apparaît souvent comme un tabou dans les jeux vidéo et, dès lors qu'elle est exploitée, le résultat suscite la controverse, voire l'indignation. Il ne peut d'ailleurs en être autrement face à RapeLay, sorti au Japon sur PC en avril 2006, qui n'est ni plus ni moins que la simulation du viol de trois jeunes femmes dans un train. A l'origine non destiné à l'exportation, le jeu attire néanmoins l'attention des médias internationaux en 2009, qui le condamnent tous en bloc. Plusieurs associations, y compris nippones, se manifestent en pointant le fait que le jeu va à l'encontre de la convention signée par le Japon en 1985 sur l'élimination de toute forme de discrimination envers les femmes.

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Résultat : quelques semaines après que le scandale éclate, l'éditeur Illusion retire non seulement le jeu de la vente, mais aussi toutes traces de son existence dans son catalogue. Le harcèlement sexuel est aussi au cœur de Naked Run, un jeu vidéo japonais amateur sorti sur PC début 2016. Celui-ci permet de contrôler un homme nu dont la mission est de frotter ses parties génitales sur des étudiantes jusqu'à les faire s'évanouir, et tout en évitant une inspectrice de police. Le scandale vient non seulement du thème douteux du jeu, mais aussi de la manière dont il est traité par le célèbre Youtubeur Squeezie (5,8 millions d'abonnés à sa chaîne Youtube tout de même) dans une de ses vidéos datant du 13 janvier 2016. Le jeune homme rit de bon cœur et semble ne pas voir la gravité du sujet, jusqu'à ce que de nombreux fans lui fassent remarquer son manque de responsabilité. Devant l'ampleur des réactions, Squeezie publie une vidéo quelques jours plus tard présentant ses excuses, clôturant alors la polémique.

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De son côté, lancé en 2003, le jeu web free to play Second Life passe petit à petit sous le feu des projecteurs pour d'étranges raisons. Ainsi, certains joueurs n'hésitent pas à prostituer leur avatar afin de gagner des dollars Linden, la monnaie du jeu, échangeable contre des dollars réels dans la vraie vie. De même, l'éditeur du jeu change les règles d'identification des joueurs, suite à un reportage sur une chaine de TV allemande, montrant un avatar mâle avoir une relation sexuelle avec un avatar femelle à l'apparence enfantine.

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Certains lieux de Second Life ressemblent furieusement à des marchés du sexe, comme cet attroupement d'avatars féminins vêtus de manière très affriolante.

Autre polémique surréaliste mais cette fois concernant le jeu Dead Or Alive Online : à cause du report du jeu, 147 fans se suicident en avalant des poches de silicone ! En réalité, il s'agit d'une plaisanterie lancée par un journaliste du magazine Xbox Magazine dans une brève potache du numéro de mars 2004. Problème : elle est prise pour argent comptant par le quotidien Libération puis le journal télévisé de France 2, qui s'en servent pour illustrer un reportage sur les suicides collectifs (seul Libération admet plus tard son erreur). Enfin, une controverse plus classique frappe le jeu BMX XXX en 2002, à cause de son humour en dessous de la ceinture et de la nudité présente (des vidéos de strip-teaseuses se débloquent régulièrement). Les chaînes de magasin Wall-Mart et Toys R Us boycottent le titre, tandis que la branche américaine de Sony exige une version censurée pour la PS2. Seule l'Europe évite la polémique et bénéficie de la version intégrale.

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L'histoire comme alibi

En s'appropriant certains conflits guerriers ou faits historiques majeurs, le jeu vidéo provoque parfois de sacrées controverses. C'est le cas par exemple de Battle For Donetsk et Kursk. Le premier est un jeu web créé en 2015 par le studio belge Lugus à propos de la guerre qui se déroule en Ukraine, dans la région du Donbass. Il s'agit de vaincre l'adversaire en incarnant soit l'armée ukrainienne, soit les séparatistes. Même si celui-ci apparaît mineur, rares sont les jeux qui traitent des conflits encore actifs.

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Quant au jeu de survie Kursk à la première personne, à sortir sur PS4, Xbox One et PC courant 2016, il traite du naufrage du sous-marin nucléaire russe K-141 Kursk en août 2000, ayant entrainé la mort des 118 membres d'équipage. L'annonce du jeu crée une double polémique pour les Russes. D'une part, il s'agit d'une tragédie nationale, un épisode très douloureux de leur histoire, et d'autre part, c'est un studio polonais qui le développe, et il s'agit en quelque sorte d'un sacrilège. Car les relations politiques ne sont pas du tout au beau fixe entre les deux pays, depuis la Seconde guerre mondiale et en particulier depuis la rupture du pacte de Varsovie en 1991. Néanmoins, le directeur du studio polonais Jujubee, Michal Stepien, défend son projet : « Il y a encore une controverse entourant le vrai destin de ce sous-marin russe et notre jeu entend bien soulever des questions et tenter d'y répondre ».

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Le jeu Kursk devrait prendre la forme d'un jeu de survie à la première personne où il faut utiliser les ressources de son environnement pour progresser.

La polémique éclate aussi facilement lorsque le jeu tente de réinterpréter d'authentiques personnages historiques, surtout lorsqu'ils sont encore vivants, comme le montrent Fugitive Hunter et Kuma/War. En effet, à l'époque, chacun de ces jeux représente à sa façon l'ennemi public n°1 des années 2000, à savoir le chef des terroristes d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden. Le jeu tactique à la troisième personne Kuma/War va plus loin puisqu'il offre aussi de traquer l'ex-président irakien Sadam Hussein et même l'ex-président libyen Mouammar Kadhafi.


En novembre 2014, c'est le politicien Jean-Luc Mélenchon qui suscite la controverse à propos de l'image de « monstre » que semble avoir Robespierre dans le jeu Assassin's Creed Unity, sans oublier le peuple représenté - pour lui - comme une réunion de « barbares, sauvages sanguinaires ». Un historien, ayant travaillé sur le jeu, se charge de répondre en détails à Mélenchon, tandis que la société Game Cash réussit un joli coup de pub en envoyant gratuitement au politicien une console Xbox One accompagnée du jeu. Fin de la polémique.

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Dans Assassin's Creed Unity, Robespierre apparait comme étant secrètement membre de l'Ordre des Templiers.

Le marketing comme finalité

Reprendre délibérément certaines figures historiques, même encore vivantes, est un bon moyen pour les studios de se faire de la pub à bon compte, surtout lorsqu'aucun droit à l'image n'est négocié. Ainsi, sur Call of Duty Black Ops II, les développeurs retranscrivent directement dans le jeu les images de l'ancien dictateur panaméen Manuel Noriega et de Jonas Savimbi, figure centrale de la guerre civile en Angola. Impunément, puisque les plaintes de Noriega et des héritiers de Savimbi, aujourd'hui décédé, sont rejetées à cause des lois encadrant la liberté d'expression vis-à-vis de l'utilisation de figures connues.

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A gauche le révolutionnaire Jonas Savimbi dans la vraie vie et à droite son inspiration de pixels dans Call of Duty Black Ops II.

A l'opposé, certains titres préfèrent mettre en scène des protagonistes originaux qui sonnent toutefois plus vrais que nature. Tellement vrais d'ailleurs que de temps à autres ceux-ci s'avèrent finalement inspirés de personnes réelles n'étant pas du tout au courant. Coup marketing, hasard ou manque de discrétion ? En tous cas, le résultat fait souvent polémique à cause des droits d'utilisation à l'image, bafoués. Comme en témoigne le cas de Metal Gear Solid 5 avec le Dr Sergio Canavero qui a porté plainte contre Kojima, même si l'acteur Ian Moore sert visiblement de modèle au médecin du jeu.

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A gauche le Dr Sergio Canavero dans la vraie vie et à droite son inspiration de pixels dans Metal Gear Solid 5.

En matière de marketing, tous les coups semblent permis comme le montre sans scrupule le jeu de stratégie gratuit, d'origine allemande, Clodo Game. Diffusé en 2009 en France, celui-ci propose au joueur de gérer la vie d'un clochard, par exemple en récupérant des tickets de métro et même en combattant d'autres joueurs. Mettant délibérément en avant son aspect controversé (sur son site est écrit « le jeu de stratégie qui a créé la polémique ») et offrant un « Forfait SDF illimité et sans engagement », le jeu scandalise la classe politique et les associations sans pour autant qu'une action réelle aboutisse.

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Mais parfois, ce sont les arroseurs qui se retrouvent arrosés et héritent d'une image désastreuse. Ainsi, pour la sortie de Call of Duty Ghosts en 2013, l'éditeur Activision décide d'offrir la coûteuse version collector aux 500 premiers visiteurs de la Paris Games Week. L'opération est réalisée en toute connaissance de cause puisqu'elle a déjà été effectuée quelques semaines auparavant en Italie et en Angleterre. Le résultat est à nouveau une catastrophe, occasionnant entre autres bagarres, dégradations et insatisfaction, les mêmes causes produisant les mêmes effets.

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La ruée vers les collectors de COD Ghosts offerts par Activision lors de l'ouverture de la Paris Game Week 2013 va tourner dans quelques secondes au pugilat...

Autres projets de marketings désastreux : Rule of Rose et Manhunt 2. Le premier part d'un article faussement renseigné mélangé à une rumeur de scandale plus ou moins officialisée par l'éditeur italien du jeu, Digital Bros (histoire de créer le buzz même si elle n'est pas vraie). L'aventure obligerait ainsi le joueur à enterrer vivant un enfant (!). Reprise en cœur par la presse, l'affaire arrive en France et déclenche une vague d'indignations politiques qui transforme vite Rule of Rose en véhicule de promotion pour la pédophilie. Au centre de tous les amalgames, le jeu se retrouve dans un premier temps interdit dans plusieurs pays, dont l'Angleterre et l'Italie, puis finalement sort peu après en 2006 sur PS2 affublé d'un 16+.

Un an plus tard, c'est au tour de Manhunt 2 sur Wii, de créer la polémique. Et pour cause : poussé par son éditeur Take-Two, le jeu se retrouve en total décalage avec le public familial et enfantin de la console. La Wiimote sert ainsi à mimer devant son écran les divers assassinats, par exemple à coups de hachoir. Résultat : le jeu est interdit dans de nombreux pays et apparaît même traité comme une œuvre pornographique aux Etats-Unis en héritant d'une classification « Adult Only ».

La saga GTA comme objet ultime de polémique

Terminer ce dossier par la série des GTA relève de l'évidence tant le studio Rockstar a systématiquement défrayé la chronique avec tous les épisodes. A tel point que la saga est devenue en quelque sorte l'emblème de la polémique vidéoludique. Dès le tout premier épisode, en 1997, les développeurs misent d'ailleurs sur ça pour dissimuler les nombreux bugs. La légende dit qu'ils font appel à un ami journaliste en lui demandant de parler du jeu à ses collègues de la manière la plus radicale et scandaleuse possible, en n'omettant aucun détail croustillant sur tout ce qu'il est possible de faire.

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La machine à polémique est donc lancée et ne s'arrêtera plus. En France, le Syndicat général de la police tente même d'interdire le titre, en vain. L'avocat Jack Thompson devient l'un des plus fervents attaquants de la série des GTA et tente plusieurs fois de faire interdire ou retirer les jeux de la vente mais sans succès. En 2001, sur PS2, GTA III est considéré comme le jeu le plus violent de l'époque, à tel point que la chaîne de magasins Wal-Mart demande une carte d'identité à ses acheteurs pour s'assurer qu'ils ont plus de 17 ans.

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En 2004, GTA San Andreas fait scandale avec l'affaire « Hot Coffee », surnom donné aux séances de jambes en l'air cachées et débloquées par un moddeur sur PC (et via Action Replay sur PS2 et Xbox). Les développeurs de Rockstar admettant leur erreur d'avoir laissé sur le disque ce genre de contenu (avec l'accord tacite de Take-Two pour camoufler le mini jeu sexuel), GTA San Andreas est alors classé dans la catégorie Adult Only, au lieu de Mature, et devient ainsi interdit aux moins de 18 ans. Mais c'est un peu tard pour réagir car le jeu s'est déjà vendu à une douzaine de millions d'exemplaires.

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Suite à cette polémique, Hillary Clinton, dont le mari est président des USA à l'époque, fait en sorte de renforcer la législation sur la sélection des jeux par âge. En 2008, la sortie de GTA IV est entachée par quelques faits divers, notamment aux USA (racket et vol de voitures) et en France (voiture brûlée à Lyon), dont les auteurs disent s'être inspirés du jeu.

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Enfin, c'est une polémique concernant une scène de torture qui pollue en 2013 la sortie de GTA V, par ailleurs taxé de misogynie. Sur ce dernier point, une pétition dénonçant les violences faites aux femmes dans le jeu, pousse en Australie la chaîne de magasin Target, à retirer tous les exemplaires du titre dans ses 300 magasins.

La réalité virtuelle, futur sujet de polémiques ?

Pas de doute : dans l'univers du jeu vidéo, polémique rime très souvent avec tentative de censure. Comme si, au fil des controverses, la société tâtonnait et cherchait sa propre voie. En paraphrasant le sociologue français Michel Dobry dans son livre « Sociologie des crises politiques », il semble clair que l'effacement ou le brouillage des indices et repères, ainsi que la perte d'efficacité des instruments d'évaluation, sont la conséquence des crises et périodes d'incertitude structurelle.

Certes, au fil des années, les acteurs du secteur semblent s'être dotés d'outils, tels que l'ESRB aux USA et le système de classification PEGI en Europe qui, à défaut d'être 100 % efficaces, ont au moins le mérite d'alerter le consommateur. Mais est-ce suffisant pour affronter l'avenir ? A l'heure où le jeu vidéo s'ouvre petit à petit sur ce nouveau territoire en friche qu'est la réalité virtuelle, peut-on craindre de nouveau l'intervention de politiciens en mal de notoriété ou d'activistes forcenés ? Il suffit de regarder la photo prise le 21 février 2016 de Mark Zuckerberg au Mobile World Congress de Barcelone entouré d'individus avec un casque sur la tête (des zombies dans la Matrice ?) pour avoir une petite idée de la réponse...

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Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, bientôt maître de la réalité virtuelle... et du monde ?
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