D'après un rapport des Nations Unies publié le 26 novembre, des actions concrètes et radicales doivent être prises dès aujourd'hui pour réduire sensiblement les émissions de CO2. Faute de quoi, les conséquences les plus catastrophiques du changement climatique ne pourront plus être évitées.
Selon l'Organisation météorologique mondiale (WMO), les concentrations de CO2 dans l'atmosphère ont atteint un nouveau record en 2018.
Un « besoin de solutions rapides »
Un appel a été lancé par la directrice exécutive du programme environnemental des Nations Unies, Inger Andersen, quelques jours seulement avant le début de la COP25, la conférence climatique qui doit se tenir à Madrid du 2 au 13 décembre.La responsable a déclaré : « Nous avons besoin de solutions rapides pour réduire autant que possible les émissions en 2020 ». Selon le rapport complet de l'organisme disponible ici, les engagements actuellement pris par les gouvernements aboutiraient à une augmentation des températures d'environ 3,2°C d'ici 2100. La COP21, la conférence qui s'est tenue à Paris en 2015, avait prévu de maintenir ce réchauffement en-dessous de 2°C, afin d'éviter les conséquences climatiques les plus dramatiques. L'avant-propos du rapport précise : « Ce chiffre [ 3,2°C ] pourrait être catastrophique et fatal pour de nombreuses petites îles et zones côtières ».
Une réduction des émissions de CO2 plus pressante
Le texte poursuit : « Techniquement, il est encore possible de réduire l'écart pour que le réchauffement climatique reste en-dessous de 2°C ou 1,5°C, mais si les ambitions nationales ne sont pas revues à la hausse d'ici 2030, le dépassement de l'objectif d'1,5°C ne pourra plus être évité ».Les concentrations de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau record en 2018. D'après l'Organisation météorologique mondiale, la concentration de CO2 dans l'atmosphère a atteint 407,8 ppm (parties par million) en 2018 contre 405,5 ppm l'année précédente. Pour atteindre l'objectif de 2°C de la COP21, les émissions de CO2 devraient être réduite de 2,7 % par an jusqu'en 2030, or Petteri Taalas, la secrétaire générale de l'agence a déclaré : « il n'y a aucun signe d'un ralentissement, et encore moins d'une baisse ».
Le rapport insiste sur le rôle des gouvernements de chaque pays. D'après CBS News, les Nations Unies auraient récemment publié un autre rapport selon lequel les pays prévoiraient au total l'extraction de deux fois plus de combustibles fossiles que ne le permet l'objectif d'1,5°C. Parallèlement, l'organisation cite aussi le potentiel de mesures pouvant être prises à l'échelle nationale, comme les mesures de tarification du carbone qui se multiplient. La couverture des émissions mondiales par ces politiques de tarification a atteint 15 % entre 2010 et 2018. « Si la Chine appliquait la tarification du carbone annoncée, la couverture atteindrait environ 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre », précise le rapport.
Source : CBS News