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Le CEA a découvert une molécule qui rend les plantes plus résistantes à la sécheresse

Aymeric Pontier
Spécialiste environnement
16 octobre 2019 à 18h21
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Des chercheurs français ont découvert une molécule, produite naturellement par les plantes, capable de les rendre plus résistantes à la sécheresse et qui les aide à survivre plus longtemps au manque d'eau. Une découverte importante dans le cadre du réchauffement climatique.

Lorsqu'une plante pratiquant la photosynthèse est trop exposée à la sécheresse, elle produit un signal d'alerte qui a été mis en évidence par des chercheurs du BIAM, l'Institut de Biosciences et Biotechnologies du CEA. Ce signal déclenche une cascade de réactions dans la plante, en particulier des mécanismes de défense pour mieux s'adapter aux conditions défavorables.

Une molécule naturelle, soluble et biodégradable

Le signal d'alerte en question prend la forme d'une molécule, nommée acide bêta-cyclocitrique, qui est issue naturellement de l'oxydation du bêta carotène. Elle peut être appliquée de façon préventive pour déclencher artificiellement les mécanismes de défense des plantes et leur permettre de mieux résister aux privations d'eau. Dans ce cas de figure, elle est absorbée par le système racinaire avant d'être transférée dans les feuilles où elle s'accumule.

La molécule offre plusieurs avantages : soluble dans l'eau, elle peut être déposée sur les plantes en l'incorporant à un système d'arrosage pré-existant. Elle est également non toxique sur des périodes prolongées aux concentrations testées par les chercheurs en laboratoire, et biodégradable dans l'environnement. En outre, elle est déjà utilisée à l'heure actuelle par l'industrie alimentaire et l'industrie cosmétique, ce qui devrait rendre sa production de masse aisée.

Une découverte salutaire en ces temps de réchauffement climatique, qui pourrait avoir un potentiel agronomique important face aux épisodes de sécheresse amenés à s'amplifier, en longueur comme en fréquence. Le caractère naturel de la molécule devait aussi faciliter sa mise sur le marché, à une époque où les produits de synthèse sont de plus en plus décriés.

Quelles sont les plantes concernées ?

Les chercheurs du BIAM ont testé la molécule sur plusieurs types de plantes dont la tomate, les poivrons, ou encore la pensée sauvage. Non seulement elles ont mieux résisté à des stress hydriques conséquents et prolongés, mais mieux encore : les plants de tomates se sont avérés davantage productifs qu'à l'accoutumée avec des fruits plus gros et en plus grande quantité.

Toutefois, les tests doivent se poursuivre pour déterminer si elle est aussi efficace sur les céréales, les vignes ou les arbres, très consommateurs d'eau. Les équipes du CEA ont déjà déposé un brevet, et devraient bientôt débuter des essais en plein champ pour mieux préciser le mécanisme d'action de l'acide bêta-cyclocitrique ainsi que les méthodes d'utilisation en conditions réelles.

Source : CEA.
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Commentaires (14)

yalefeu
les plants de tomates se sont avérés davantage productifs qu’à l’accoutumée avec des fruits plus gros et en plus grande quantité.<br /> d’accord mais au niveau du gout, ca donne quoi ???<br /> dejà qu’elles sont “dégueulasses” sans cette molécule
Mrpolnar
Homer Simpson a découvert cela il y a plus de 10 ans. Du plutonium aspergé sur un champ de tomates et tabac.
batmat
Bonne nouvelle, on pourra en mettre dans le rosé pour ne pas se déshydrater !
Math79
Les légumes/fruits sont “dégueulasses” de base car le sol est appauvri en matière organique.<br /> Si les sols étaient “plus fertile de matière naturel” dit actuellement “sol vivant”, cela apporterai d’avantage de sucre complexe et d’autre éléments nécessaire à donner le bon goût tant rechercher ainsi qu’une digestion plus facile.<br /> Si le sol est sec , il est évident qu’il n’y aura pas beaucoup de vie dedans … et donc même avec cette molécule qui permettra à la plante de tenir le coup elle restera à mon avis “dégueulasse”<br /> MAIS … pourra limiter l’arrosage et alimenter plus de monde.<br /> En gros … tu as fortement raison :p.<br /> Math
MisterG55
Du coup, le réchauffement climatique, on s’en tape!<br /> (troll assumé)
DARTH_KAM
Je vois à nouveau que l’'homme est un apprenti sorcier ultra-arrogant, pas vous ?<br /> Il va mal finir.
Blap
Ca c’est parce que tu fais tes courses dans un supermarché.
yalefeu
Suis je bête…<br /> Je n’aie pas pensė à aller au parc Montsouris ou aux Buttes Chaumont.<br /> C’est bien connu, les plants de tomates y poussent en abondance
Superecureuil
Mon corps produit naturellement de l’adrénaline en cas de stress. Ce qui me rend plus réactif à mon environnement.<br /> De là à penser m’en injecter des doses supérieures à ce que mon corps créerait lui-même, et cela à des moments où il n’en aurait pas besoin… ne me paraît pas pour autant être une bonne idée…
Superecureuil
Ni pour moi, ni pour la bête qui me mangera.
Superecureuil
Et la fabrication de cette molécule ne produira pas trop de gaz à effet de serre au moins?<br /> Sinon autant s’attaquer directement au réchauffement climatique.
comcom
“sol est appauvri en matière organique”, “sol vivant”, “une digestion plus facile”, “le sol est sec”<br /> La vache, je suis assez impressionné par ce ramassis de co.ne.ries, enfin je te comprend… quand on y connais rien on répète les âneries qu’on entend à droite à gauche
Peter_Vilmen
+1. La première question qui vient est : une meilleure résistance à la sécheresse à quel coût ?
Kriz4liD
génie incompris
Kriz4liD
ça ce fait et c’est du dopage avec un substituant de l’adrénaline , l’éphédrine .et l’amphétamine.
Math79
C’est un avis , si tu en sais plus développe , au lieu d’être pédant.<br /> Clubic propose de nous laisser échanger sur chaque sujet , je ne voie pas ce qu’il y a de constructif de répondre ainsi.<br /> Math
caramba
Une émission de cash investigation a abordé le sujet pour expliquer les vrais raisons pour lesquelles les tomates avaient mauvais gout : https://www.youtube.com/watch?v=Mgd0_jv6TS4<br /> En gros, on a croisé les tomates avec une variété de tomates qui murissait pas et qui permettait de fournir un gène qui avait pour caractéristiques : d’empêcher les tomates de pourrir trop vite, de les rendre plus résistants aux chocs physiques et aux transport. L’effet secondaire est que ces tomates avaient moins de goût que les tomates non croisées et contiennent moins de vitamines.
Math79
Le croisement de tomate est rare naturellement , si on le force (hybride) , cela peut occasionner de belle comme de mauvaise surprise sans stabilité assuré.<br /> Cela peut aussi rendre la plante stérile.<br /> Il faut donc vraiment vérifier “l’hybridation” sur plusieurs semis .<br /> ça me fait penser à la variété " merveille des marchés" qui a été étudier pour qu’elle tienne longtemps pour le commerce.<br /> Math
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