Pollution : la France applique un nouveau calcul de la qualité de l'air depuis le 1er janvier

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 05 janvier 2021 à 09h10
© Pexels / Pixabay
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Créé en 1994, l'indice nous informant de la qualité de l'air n'avait encore jamais été révisé. C'est désormais chose faite.

La révision de l'indice ATMO fait partie des nouveautés propulsées le 1er janvier 2021 par l'État dans les secteurs de l'environnement, de l'énergie, de la rénovation énergétique ou de l'économie circulaire. Cet indice de surveillance permet d'avoir connaissance de la qualité de l'air, le tout grâce aux associations agréées (AASQA), qui publient chaque jour leur relevé. Alors que la pollution de l'air entraîne la mort prématurée de 48 000 personnes chaque année en France, l'indicateur a enfin évolué en ce début d'année.

Un indice plus réaliste

La première nouveauté d'importance concerne les polluants étudiés dans le calcul de cet indice ATMO. Jusqu'à maintenant, il était calculé à partir des concentrations dans l'air de quatre polluants : l'ozone (O3), le dioxyde de souffre (SO2), le dioxyde d'azote (NO2) et les particules fines PM10, c'est-à-dire les particules de diamètre inférieur à 10 micromètres.

Désormais, l'indice ATMO intègre un nouveau polluant : les particules fines PM2,5. Ce polluant réglementé rejoint les autres pour la mesure, de façon à s'aligner sur les seuils privilégiés par l'Agence européenne pour l'environnement.

L'ajout des particules fines de diamètre inférieur à 2,5 micromètres permet d'offrir une vision plus réaliste et davantage détaillée de la qualité de l'air. Il devrait d'ailleurs entraîner, à terme, une augmentation du nombre de jours avec une qualité moyenne, dégradée, mauvaise ou très mauvaise. Cela découlera simplement de la méthode des calculs, des nouveaux seuils et de l'intégration des PM2,5.

Des mesures plus précises

L'un des avantages de cet indice revisité, nous l'avons brièvement soulevé un peu plus haut, est qu'il est désormais capable de fournir une prévision calculée à l'échelle de chaque établissement public de coopération intercommunale (EPCI) en France, que ce soit en métropole ou en outre-mer, jusqu'à la géolocalisation, pour toucher un maximum de citoyens.

L'échelle a également été ajustée. Le niveau « Très bon » a disparu au profit du niveau « Extrêmement mauvais ». Au total, six classes sont désormais placées sur l'indice :

  • Bon
  • Moyen
  • Dégradé
  • Mauvais
  • Très mauvais
  • Extrêmement mauvais

Après plus de 25 ans de bons et loyaux services, l'indice ATMO s'offre donc une seconde jeunesse, plus dans l'air du temps.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (10)
Titi2018

comment mettre dans la tête des gens que les futurs années, il y a plus de pollution, hors c’est juste la méthode de calcul qui change. (ce qui s’est passer avec l’ancien calcul et faire croire qu’il y a plus de pollution, mais en fait juste le seuil qui a été abaisser)

SlashDot2k19

Ça nous permet de prendre conscience que l’air des grandes villes est pollué la plupart du temps. Autrefois on n’en avait qu’une vague idée seulement à la vue des fumées noires des usines

dante0891

Avec le nouveau calcul, je sens qu’on va encore payer plus d’amendes à l’UE qu’avant…

Il y a tellement de moyen pour faire baisser sa pollution personnel.
Difficile de faire changer nos modes de vies quotidienne (utilisation de la voiture notamment, livraison à J+1…).

draugtor

Ce qui est cool, c’est que justement l’air est de meilleur qualité qu’il y a 100ans.

En plus le chiffre de 48000 morts est un chiffres complêtement Faux sortit de la Hotte écolos depuis 3-4 ans sans aucun chiffres ni sources scientifiques

Un peu comme les 53 millions de morts par an à cause du capitalisme… (sources mediapart).

jvachez

Encore un truc pour justifier des taxes alors qu’au final les particuliers même s’ils roulent avec de grosses diésel n’y sont pour rien.

zoup01

Rouler avec un diesel moderne en ville, ce n’est pas l’idée du siècle ( à moins de vouloir améliorer les bénéfices de son garagiste).

Nmut

Les particuliers y sont pour TOUTES les pollutions. Un industriel pollue parce NOUS lui achetons ses produits sans réfléchir aux impacts de notre consommation.
De plus, dans les villes, ce sont bien les véhicules et les chauffages les premières sources de pollution.

Nmut

Difficile de comparer les pollutions d’il y a 100ans et les actuelles. Il y a bien plus de génération de bruit, NOx, CO2, molécules aromatiques et de particules fines ou ultra-fines qu’il y a 100ans. Seules les particules de taille moyenne et peut-être le plomb et le souffre (ok, ce n’est pas forcément un polluant) devaient être beaucoup plus présents.
Tu tires d’où ta conclusion?

dante0891

Pour les véhicules diesel, d’après ce que j’ai lu ou vu dans un documentaire (je ne sais plus), c’est qu’en réalité le diesel pollue autant que dans les années 90 sauf qu’avec les FAP et autres astuces, le véhicule ne crache plus de la fumée noire qui s’accrochait aux murs qui dégueulasse la ville.
Cette fumée noire étaient moins dangereuse pour l’homme que la fumée actuelle. Les grosses particules étant éclatées par les FAP et autres gadgets, que ça en devient de la particule fine qui elle, est dangereuse pour l’homme. Ca se colle aux poumons, ça entre par les pores de la peau…

C’était une revue ou un documentaire scientifique à prendre à votre convenance.

Il n’y a peut-être pas 48 000 morts mais on ne peut pas nier que la pollution ne tue pas prématurément.
Après c’est sûr que la qualité de l’air est peut-être mieux actuellement voir moins pire qu’il y a 100 ans. Il y a 100 ans, les gens se chauffaient aux bois, utilisé des lampes à huile, sans compter l’utilisation du charbon à outrance pour les usines, les trains…
Est-ce qu’on peut réellement savoir comment était la qualité de l’air il y a 100 ans ?

Palou

que ceux qui disent qu’ils ne polluent pas n’oublient pas de rajouter les parfums, laques, déo, bougies, et autres produits d’ambiance dans la liste