Coronavirus : à l'hopital Cochin, des dizaines d'imprimantes 3D pour imprimer protections et valves

07 avril 2020 à 15h12
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imprimante 3D cochin

L'impression 3D vient au secours du monde médical.

En pleine crise de coronavirus, les stocks de matériel médical se vident trop rapidement. Pour palier la pénurie, une batterie d'imprimantes 3D ont été installées à l'hôpital Cochin, dans le 14e arrondissement de Paris, pour fabriquer les pièces manquantes.


60 imprimantes 3D pour équiper les hôpitaux

Visières de protection, valves pour respirateur artificiel, matériel d'intubation : au total, soixante imprimantes 3D, de marque Stratasys, ont été installées à l'hôpital Cochin pour fabriquer du matériel médical d'urgence. L'objectif : palier la pénurie de matériel médical dans les hôpitaux parisiens, en plein pic de la pandémie de coronavirus.

La seule ombre au tableau est le fait que les imprimantes ne peuvent fabriquer que des pièces à base de plastique. « Les seules choses que ces machines ne peuvent pas imprimer, ce sont des masques et des sur-blouses », explique donc le doyen de la faculté de médecine à l'université Paris-Descartes, Gérard Friedlander.

L'université de Paris, qu'il représente, est en effet à l'initiative du projet, en partenariat avec les hôpitaux de Paris (AP-HP). Le groupe de luxe Kering en assure quant à lui le financement. Enfin la start-up française Bone 3D, experte dans l'impression de matériel médical, a détaché cinq de ses ingénieurs pour superviser la production.


Une production hyper-flexible

Pourquoi faire appel à des imprimantes 3D plutôt qu'aux traditionnels fournisseurs de matériel médical ? En raison de leur capacité d'adaptation. Face à la pénurie de matériel médical qui sévit en France, les industriels modifient et adaptent leur chaîne de production pour fabriquer au plus vite les pièce manquantes. Mais cette adaptation peut prendre des jours, voire plus. À l'inverse, une imprimante 3D permet de passer du design des pièces à leur fabrication en quelques heures seulement...

Si les machines sont pour l'instant dédiées à équiper les hôpitaux parisiens, les autres régions de France devraient également bénéficier de la batterie d'imprimantes 3D mise en place ici : « on mobilisera pour les autres régions à mesure que la vague avancera », avance le doyen Friedlander.

« La plus importante plateforme d'impression 3D de matériel médical d'Europe », selon les termes du docteur Roman Hossein Khonsari, directeur du projet, sera active durant les quatre prochains mois... Jusqu'à la sortie de crise sanitaire ?

Sources : Le Figaro, L'Usine Nouvelle

Edouard Luquet

Rédacteur web, je suis de près le monde de la tech, les réseaux sociaux et les évolutions du numérique dans nos sociétés. Auteur en herbe, j'ai aussi co-fondé une revue littéraire où j'écris quelques...

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Rédacteur web, je suis de près le monde de la tech, les réseaux sociaux et les évolutions du numérique dans nos sociétés. Auteur en herbe, j'ai aussi co-fondé une revue littéraire où j'écris quelques histoires.

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Commentaires (4)

KlingonBrain
On voit qu’une fois de plus dans cette crise, de nombreuses solutions pragmatique et intelligentes viennent des milieux du DIY et des bricoleurs. C’est à dire des gens qui font des choses concrètes. Et qui sont capables de les apporter rapidement et de manière efficace, créative et pragmatiques.<br /> A méditer dans un pays ou les élites ont le plus grand mépris pour le DIY et les métiers manuels et multiplient les lois pour réserver un maximum de choses aux « vrais professionnels » ou aux « sachants », ou a des professions bien précises.<br /> Petit exemple pour illustrer mon propos, ils ont autorisé la conversion de véhicules thermiques en électrique… mais uniquement en passant par des entreprises agrées.<br /> Dans beaucoup de pays, on peut le faire soi même. Ou sont les preuves que cette liberté de faire entraînerait plus de dangers qu’elle n’apporterait d’avantages ?<br /> Oui, en France il y a un grand mépris pour le DIY et les personnes créatives qui ne sortent pas du moule. Des personnes qui ont été à l’origine d’industries innovantes et prospères… dans d’autres pays. Et dont nous manquons cruellement en France…<br /> Quelque part, on pourrait parler de la faillite d’un système…
Zebulon_Vigitatus
Méchantes élites ! Moi je suis heureux de vivre dans un pays avec des normes.
KlingonBrain
Vous avez parfaitement le droit de ne pas partager mon opinion. Ce n’est que mon humble avis.<br /> Mais en même temps, je n’ai pas parlé de passer d’un extrême à l’autre, c’est à dire de supprimer toutes les normes.<br /> Ce dont je parle, c’est un excès de norme dont l’utilité n’est absolument pas prouvée. Et elle n’est pas prouvée parce qu’il n’est pas réputé que les pays qui autorisent aux individus plus de latitude créative se distingueraient par plus d’accidents.<br /> Demandons nous ou sont nées la plupart des industries innovantes des 20 dernières années. Pas en France en tout cas…<br /> Et croyez moi, en France, dans tous les domaines, je peux vous citer de nombreuses normes à l’utilité discutable qui vous empêcheront de faire quoi que ce soit en tant que créateur.<br /> Rien que pendant la crise du coronavirus, je vous incite à regarder comment les normes ont empêché de fabriquer des choses de premières nécessite, comme du gel hydroalcoolique. Parce qu’en fabriquer est une chose, avoir le droit de le vendre en est une autre. J’en parle pour en avoir discuté avec un pharmacien.<br /> Le plus amusant, c’est que pendant qu’on emmerde nos créateurs, on importe des containers entiers d’objets venant de chine qui ne respectent rien. Ni normes, ni propriété intellectuelle. Et encore moins les fameuses normes CE…<br /> Bref, la France, ou l’art de se tirer une balle dans le pied…
carinae
Je ne sais pas ce qu’est le DYi mais une chose est sûre … C’est quand même dommage d’avoir ce type d’initiative seulement quand on est au pieds du mur… Perso je trouve ça vraiment génial et j’espère que ce se généralisera et que ce ne sera pas la seule notamment dans en matière de simulation, d’IA, machine Learning …, je pense que la … il y a de la matière.<br /> Par contre concernant les normes perso j’y mets un bémol … sans parler de norme il faut que ça soit encadré car si tout le monde fait n’importe quoi il ne faut pas que le remède soit pire que le mal. Quoiqu’il en soit on voit bien que notre système de santé (ou tout au moins de surveillance) n’est pas exempt de reproches et la facture va être très salée
KlingonBrain
Je ne sais pas ce qu’est le DYi mais une chose est sûre … C’est quand même dommage d’avoir ce type d’initiative seulement quand on est au pieds du mur… Perso je trouve ça vraiment génial et j’espère que ce se généralisera et que ce ne sera pas la seule notamment dans en matière de simulation, d’IA, machine Learning …, je pense que la … il y a de la matière.<br /> Oui, je pense que c’est un nouveau paradigme industriel. Plus souple, plus rapide et plus proche des besoins de production.<br /> L’acronyme « DIY » veut dire « Do It Yourself » : faite le vous même. Par opposition à la logique industrielle classique.<br /> C’est une logique entre l’ingénierie et l’artisanat qui a été inventée par des bricoleurs à la pointe. Et qui jouera certainement un grand rôle dans le futur.<br /> Mais pour que cette logique puisse se développer, il faut lui laisser de la liberté sans l’étouffer avec des normes. Accepter de laisser créer des choses par des gens qui n’ont pas forcément le diplome tsoin-tsoin ou le label tartempion. Et cela pas seulement en temps de crise quand on a besoin d’eux.<br /> Par contre concernant les normes perso j’y mets un bémol … sans parler de norme il faut que ça soit encadré car si tout le monde fait n’importe quoi il ne faut pas que le remède soit pire que le mal.<br /> C’est ce qu’on entends souvent en France. Il faudrait soit disant encadrer les gens pour le moindre détail de leur vie faute de quoi ils feraient n’importe quoi… et ce serait le chaos.<br /> Mais cela est t’il la vraie réalité ? Ou est ce un argument utilisé par des fonctionnaires toujours plus nombreux qui veulent justifier leur travail… et les taxes monstrueuses de ce système ?<br /> Ne nous voilons pas la face, l’obligation de passer par un professionnel, c’est d’abord l’assurance pour l’état de toucher sa part du gâteau. L’argument de la sécurité à bon dos.<br /> Si on regarde dans les pays qui ont moins de normes, on réalise que cela ne mène ni au chaos, ni à un surplus d’accident. Mais a plus de créativité, plus d’activité et un tissu de PME plus vivant.<br /> Bien sûr, il faut préciser ce que j’entends par « normes inutiles ». Il ne s’agit pas de supprimer des normes essentielles, comme celles qui réglementent la sécurité électrique ou la résistance des matériaux d’habitation à l’inflammation. Je dirais même que ces normes sont tout juste suffisantes.<br /> D’ailleurs on voit bien que l’état est beaucoup moins enclin à passer des normes sécuritaires quand elles lui coûtent de l’argent.<br /> Par exemple, la France à mis beaucoup de temps à rendre obligatoire les détecteurs de fumée dans les habitation alors même que ces dispositifs sauvent de nombreuses vies. C’est que l’équipement en détecteur de l’ensemble du parc HLM coûte beaucoup d’argent…<br /> Le fait que la France soit un pays ou l’on a beaucoup de normes ne signifie pas pour autant que nous avons les bonnes.<br /> Quoiqu’il en soit on voit bien que notre système de santé (ou tout au moins de surveillance) n’est pas exempt de reproches et la facture va être très salée<br /> La encore, on réalise que verser d’énormes salaires à un aréopage de (soit disant) spécialistes et autres comités Théodule ne mène pas forcément à de bonnes décisions.<br /> En état obèse, paralysé par des querelles de personnes et d’égo. Et qui coute tellement cher qu’il finit par réduire les couts sur des postes indispensables alors qu’on continue à dépenser à donf dans des choses moins utiles.<br /> Avant que le Coronavirus n’arrive, une infirmière sur un forum disait qu’elle lavait les patients avec des taies d’oreiller faute de linge. Et pendant ce temps, on continue à construire des rond points à gogo…
carinae
A oui une approche équivalente a devops en informatique.<br /> Tout a fait d’accord… Je crois que dans les hôpitaux il serait bon de se poser les bonnes questions, comme souvent dans les administrations. Avant même de parler de salaire et autres émoluments il n’est pas normal de se retrouver sans équipements lors d’une épidémie surtout quand on voit ce que le système de santé nous coûte. A se demander ou passe l’argent… Ils devraient acheter des imprimantes pour fabriquer eux même leur surblouse
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