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Spore passe par la case preview

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
14 février 2008 à 08h30
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Génial créateur de titres sur lesquels peu d'éditeurs souhaitaient s'engager (SimCity, Les Sims), Will Wright s'est forgé une réputation qui lui a permis d'avoir les coudées franches pour son troisième projet. Electronic Arts l'a laissé agir à sa guise et lui a surtout laissé tout le temps nécessaire pour aboutir alors que Spore avait été dévoilé lors de l'E3 2005. Will Wright et son équipe n'ont cependant pas chômé et c'est à l'occasion d'un passage à Paris que certains membres de Maxis nous ont présenté leur bébé. Une démonstration qui nous a permis d'en savoir plus sur le gameplay du jeu, ses différentes phases et tout ce qui gravite autour de ce titre très orienté « partage de données ». Impressions.

Grâce à Will Wright, le Spore fait vivre...

Plutôt que de nous faire endosser une fois encore le costume de maire ou d'incarner un dieu, Will Wright s'attaque avec Spore à la théorie de l'évolution. Disons plutôt qu'il nous propose d'y participer au travers d'un jeu en cinq phases distinctes les unes des autres et jouables séparément. Les développeurs ont longuement hésité avant de nous permettre de jouer ces cinq phases de manière indépendante, mais cette fois la décision semble être prise pour de bon : l'écran d'accueil du jeu nous permettra donc d'accéder à diverses options, mais surtout, de débuter une partie « complète » ou de démarrer à n'importe laquelle des cinq étapes. La première nous renvoie aux origines de la vie, alors qu'une météorite s'enfonce dans l'océan et se fissure pour nous confier un organisme unicellulaire. Ici, le jeu ressemble à un certain flOw, que les joueurs Playstation 3 connaissent sûrement.

L'organisme en question se contrôle très simplement et il faut le manipuler de telle sorte qu'il avale un maximum de petites « pilules » vertes tout en évitant les grosses bestioles qui tentent de le gober. De l'aveu même des développeurs, cette phase ne sert en fait que d'introduction à la suivante : elle permet de se familiariser avec les principes d'ADN et d'évolution. Le joueur a l'occasion de récupérer des « bonus » qui lui permettent alors d'accéder au premier éditeur du jeu. Ici, les options sont relativement limitées : il est possible d'améliorer la vitesse de déplacement de sa bestiole, changer légèrement sa forme et lui ajouter des dards pour attaquer les autres créatures du voisinage. Au fur et à mesure de son évolution, notre bestiole grandit et le jeu passe à une échelle de plus en plus large jusqu'à ce que la mare dans laquelle nous évoluions soit trop petite.

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À ce moment-là, le jeu nous indique qu'il est temps de passer à la seconde phase de gameplay en mettant un « pied » sur la terre ferme. La première phase aura duré entre trente minutes et deux ou trois heures, mais la suivante promet d'être beaucoup plus complexe. La phase dite de « créature » fonctionne cependant sur le même principe que la précédente. Nous contrôlons une créature lâchée dans un monde pour lequel elle n'est pas forcément bien préparée... Il faut dire que la pauvre bête sort tout juste de son protecteur océan ! Dans son nouvel environnement, notre bébête devra d'abord assurer sa survie grâce à de la nourriture « facile d'accès » : fruits et bestioles insignifiantes sont les premières « proies » de notre ami. Tout en faisant attention aux créatures les plus dangereuses de la région, il faut également inspecter les environs afin de trouver divers morceaux d'ADN.

Durant la présentation du jeu, notre hôte s'est notamment servi d'os dénichés sur diverses carcasses pour obtenir le précieux ADN. Ensuite, cela fonctionne donc comme lors de la première phase à savoir que pour chaque morceau d'ADN récupéré, il est possible d'appeler l'éditeur de créature afin de transformer sa créature. Cette fois en revanche, l'outil est autrement plus riche avec modifications de forme, de couleur et surtout « d'accessoires ». On peut ajouter une bouche, une gueule, placer plusieurs bras, des yeux de diverses formes... j'en passe et des meilleures ! Le résultat est assez hallucinant dans la mesure où peu importe la créature ainsi générée, Spore semble capable de l'animer de la manière la plus naturelle qui soit. Cela dit et même s'il est amusant de tester tout et n'importe quoi, il faut malgré tout penser à la survie de notre nouveau meilleur ami et mettre toutes les chances de son côté.

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De retour sur le jeu, notre créature peut alors être plus à son aise face aux empêcheurs de tourner en rond. Cela dit et même si notre hôte a insisté sur les multiples ouvertures du jeu, il semble que les développeurs souhaitent pousser les joueurs vers les options de socialisation. Il faut dire que la phase suivante, baptisée « tribale », va plus ou moins dans ce sens. Notre créature devrait donc en toute logique tenter de se faire des amis en communiquant avec les autres bestioles qui l'entourent. Cet échange avec les autres créatures est très limité, mais préfigure la phase suivante. Dans cette troisième étape du jeu, le joueur ne contrôle plus une seule créature, mais un petit groupe de cette bestiole qu'il a fait évoluer. Ici, il n'est plus question de toucher à l'ADN de la bête et c'est à la manière d'un STR simplifié que l'on doit les faire chasser, négocier avec les voisins, voire attaquer les plus méchants.

Comme pour les deux précédentes phases, Maxis a bien sûr développé un éditeur, mais force est de reconnaître que celui-ci nous a semblé le moins intéressant de toute la présentation : ici, nous rejoignons en quelque sorte l'univers des Sims avec un outil principalement destiné à modifier les tenues de ses protégés. La phase suivante nous conduit à une sorte de jeu de civilisation que l'on atteint lorsque notre tribu a pris suffisamment d'ampleur. Il est cette fois question de maîtriser l'ensemble de notre petite planète afin que notre créature devienne l'espèce dominante et puisse accéder à la dernière étape du voyage, la phase spatiale. Sur ces deux dernières parties du jeu, la présentation est restée relativement évasive. Il semble que là encore des éditeurs soient disponibles pour mettre au point ses propres bâtiments et ses vaisseaux, mais les choses ne sont pas tout à fait claires.

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Une chose est cependant déjà certaine et avant même d'avoir pu véritablement tester le jeu, on ne peut que le regretter : les différentes phases agissent comme des séquences de jeu plus ou moins indépendantes les unes des autres. Du coup, faire de sa créature une espèce carnivore ou herbivore n'a pas l'air d'avoir beaucoup d'importance une fois la phase civilisation atteinte. On regrettera également l'obligation de devoir mettre au point une espèce terrestre. Le concept d'évolution selon Will Wright souffre ainsi de quelques limitations que l'on comprend évidemment fort bien, mais qui nous déçoivent un petit peu alors que l'on imaginait un titre proprement faramineux. Pour se racheter, Spore devrait nous proposer un contenu gigantesque grâce aux nombreuses options de partage des créations des joueurs.

Plusieurs semaines avant la sortie du jeu maintenant fixée au mois de septembre prochain, Maxis devrait ainsi mettre à disposition des amateurs différents éditeurs du jeu. De source sûre, nous devrions notamment pouvoir compter sur l'éditeur de créatures et ainsi déjà créer du contenu avant même que le jeu ne soit disponible. Les esprits chagrins verront sans doute cela comme un moyen de moins en faire pour Maxis... Nous préférons y voir un élément de richesse supplémentaire pour un jeu que l'on devrait en plus découvrir sur Nintendo DS dans une version largement simplifiée. Ici, plus question d'avoir cinq phases, la version pour la portable double-écran devrait se limiter à la phase de créature et on regrettera d'ailleurs que la version soit incompatible avec la mouture PC. Maxis nous a expliqué que l'aspect technique du jeu rendait la chose impossible.

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Nerces

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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